Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
La petite ritournelle
- pv Eden Indentshi -
Le bruit des ses phalanges craquant me fit frissonner, un long frisson plutôt désagréable. Ce son me rappelait celui qu’avaient fait mes os lorsqu’on me les avait brisés un à un…
Que je m’attache à son charme? Pfeuh. Peu de chances, je secouais la tête de gauche à droite, mes cheveux frottaient contre mon front doucement. Je ne savais pas comment exprimer ça mais d’une certaine façon ce gars me plaisait bien. Je ne disais pas non plus que c’était l’amour fou non, mais je préférais ce genre de personne à d’autres dont les fleurs et paillettes suintaient à chacun de leurs mots. Lui au mieux il tirait la gueule, au pire… non je n’imaginais même pas le pire. Un sourire à peine se glissait sur mes lèvres en y pensant.
Entrant à mon tour dans l’ascenseur je l’écoutais m’expliquer les tenants et aboutissants de la vie ici. Ce monde était une sorte de seconde chance alors, réellement proche d’un jeu vidéo où un « try again » était disponible. C’était encore difficile pour moi à avaler, on pouvait donc mourir une seconde fois… De mort naturelle, en étant tué, en se suicidant aussi? Je ne connaissais foutrement rien à ce monde.
« On est vraiment dans une sorte de seconde vie, plus qu’une mort au final… »
J’avais dit ça à haute voix, ça n’était clairement pas destiné à Eden. Alors que je fixais les portes de l’ascenseur je restais un peu perdu dans mes pensées. On pouvait vivre aussi longtemps ici? Si des personnes avaient été au courant, ne se seraient-ils pas suicidés dés le début histoire d’atteindre plus facilement l’immortalité?
Je fis rouler mes yeux jusqu’à mon interlocuteur, il s’était répété. Ça m’avait fait tiquer. La tête légèrement inclinée en sa direction je le fixais silencieusement. Les mains dans les poches, ma posture exprimait la désinvolture la plus totale. Il pouvait disparaître d’un instant à l’autre alors? Ça devait avoir quelque chose d’angoissant, pour quelqu’un de fraîchement mort, comme moi. Par contre lui, il semblait s’y être fait. Cela dit, s’il le faisait sous mes yeux, j’aimerais qu’il fasse en sorte de ne pas salir mes fringues… Papy.
« Tu me l'as déjà dit ça, t’as tellement confiance en ton charme que t’as peur que je finisse par te sauter dessus, c’est ça? »
Rêve toujours, quoi que, sur un malentendu.
Sur ces mots, le ding de l’ascenseur se fit entendre, l’appareil n’avait pas fait des siennes et c’était tant mieux… Je me souvenais de cette fois où j’avais fini bloqué avec Lynn. Les portes s’étaient ouvertes et j’avançais en premier à l’extérieur. Nous devions à présent nous diriger vers l’infirmerie pour essayer d’avoir plus d’informations de la part d’autres victimes encore sous le choc.
Je suivais les panneaux pour essayer de trouver l’infirmerie, que c'était chiant de ne pas connaître les lieux. Bien que, l’air de rien j’étais quelqu’un de débrouillard. Ça n’était pas par fierté, mais savoir faire les choses seul était une qualité dans mon métier d’autrefois. Être débrouillard permettait de se dépêtrer de bien des situations, même si là ma situation était assez particulière.
Je traînais avec moi ce type dont la mine patibulaire faisait fuir ou baisser les yeux chaque personne que l’on croisait. D’une certaine manière je trouvais cela satisfaisant. J’étais une personne à l’aspect stoïque, mes émotions ne paraissaient simplement pas sur mon visage car dans ma fonction de militaire, le respect, même s’il était faux, était obligatoire. Alors me balader avec un mec dont chaque trait exprimait un probable « allez vous faire foutre » était… plutôt distrayant.
Pendant que l’on marchait nos pas résonnaient sur le sol, les miens avaient un rythme militaire, sec. Je n’y pouvais rien c’était dans mon sang, comme le fait de me tenir droit comme un i. Non je n’étais pas coincé au contraire, mais cela faisait partie de mon éducation.
Nous étions bientôt arrivés, je regardais en coin celui qui m’accompagnait. Non, y’a pas à dire on aurait vraiment dit qu’il tirait la gueule. C’était probablement le cas… Il était tôt (mais ça c’était de sa faute) et on allait devoir se coltiner des victimes qui mentalement n’acceptaient pas leur situation et étaient sûrement traumatisées.
« Tu sais dans quel état sont les autres victimes au moins? »
Après tout si nous devions discuter avec elles, il fallait qu’elles soient un minimum saines d’esprit. Et comme elles étaient à l’infirmerie pour gérer ce choc… J’avais un doute quant aux informations que nous allions recueillir.
Le couloir dans lequel nous marchions était long mais la porte de l’infirmerie se profilait au fond, encore une centaine de mètres avant d’y arriver.
Ferme les portes, hurla le destin, il y a des courants d'air !
[1] Eden fracture la porte
[2] Eden crochète la serrure
[3] Eden croise un médecin et le menace
[4] Eden utilise un artefact de nécromancien
[5] Une infirmière reconnaît Eden et le laisse rentrer
[6] Eden paye le gardien
[1] Trouvant Eden mignon (wsh!) il accepte
[2] Trouvant Urie mignon (Monde de gays!) il accepte
[3] Effrayé par la présence des deux hommes, il accepte
[4] L'argent ne remplit pas l'âme mais bien le portemonnaie
[5] La sécurité ! Il va appeler la sécurité ! Sécurité !
[6] Il comprend la situation et accepte sans justification, il est médecin.
1er dé : Une femme d'une trentaine d'années totalement terrorisée. Elle ne donnera aucune information.
2è dé : Une femme d'une vingtaine d'années totalement terrorisée. Elle a entendu un prénom.
3è dé : Un homme d'une trentaine d'années. Il a vu un tatouage.
Pile : Dit à Eden / Face : Dit à Urie
1er dé : Un homme d'une autre brigade qu'Urie mais le connaissant, il lui révèle beaucoup d'information
2 : Une femme d'une autre époque qu'Urie, elle est enfermée à l'infirmerie depuis trente ans et ne se souvient que du sang
3 : Un homme de la même brigade qu'Urie, persuadé d'être en vie, il refuse de lui parler car ce dernier n'est pas le plus gradé (il parlera qu'au chef.)
Pile : La personne s'en prend à Urie en essayant de la tuer en choc post-traumatique
Face : La personne s'en prend à elle-même en choc post-traumatique
1er dé : Riant de toutes ses dents, une femme d'une vingtaine d'années refuse de les aider (elle est amoureuse des vampires qui l'ont tué !)
2 : Riant de toutes ses dents, un homme d'une vingtaine d'année, s'arrachant à moitié le visage, donne un nom et assure qu'ils sont tous en enfer, tous en enfer ! TOUS !
3 : Riant de toutes ses dents, une femme d'une vingtaine d'années demandent des informations sur sa mort à Urie, sur les craquements des os, sur la douleur, en acceptant de lui donner des informations qu'en fonction de la réponse
Pile : Eden pète les plombs et quitte la pièce, la démence il a du mal avec
Face : Eden pète les plombs et utilise un analgésique pour endormir la personne, qu'elle se la ferme !
1er dé : Une femme sans âge déterminé qui refuse de parler mais répond plus ou moins par oui ou par non
2 : Un homme sans âge déterminé qui dessine des chacals au fusain contre le mur °°
3 : Un type, sans doute homme, qui fixe le mur sans bouger, vous pourrez rien en tirer
Pile : Le téléphone portable de la victime, déchargée, est disponible
Face : Rien n'est disponible
1er dé : Il a tout vu, tout entendu, tout connu ! C'est un grand menteur, mais il en a besoin pour affronter sa mort.
2 : Elle donne des détails très précis qui permettent à Eden d'identifier un lieu
3 : Il donne des détails très précis qui devraient permettre à Eden d'identifier un lieu, mais troublé par des informations autres, il n'arrive pas encore à faire le lien
Pile : La personne enlace Urie, le suppliant de rester avec, de ne pas l'abandonner
Face : La personne insulte Urie, lui signalant que c'était son métier de les protéger et qu'il n'est qu'un incapable !
1er dé : Suicidaire, l'homme/la femme est attaché au lit. Il veut vivre, il doit vivre, il a une femme et des enfants. Il ne parlera que de ça ! Que de ça !
2 : Les yeux vitreux, le teint pâle, le regard flamboyants, et de légères canines à peine visible, c'est déjà un vampire. Il donne une faible information avant de se jeter sur Urie pour le bouffer (car Eden est immangeable !)
3 : Il donne des informations qu'en échange d'un message à transmettre à sa famille
Pile : Il supplie Eden et Urie de l'aider à s'échapper pour voir un nécromancien qui aurait une potion de vie
Face : Elle supplie Eden et Urie de l'aider à s'échapper pour qu'il puisse voir une chimère et en devenir une afin de se venger
Les deux hommes aux aspects terrifiants risquaient d’avoir du mal à passer inaperçu. En s’échangeant des amabilités au travers d’un couloir relativement désert, leurs ombres elles-mêmes préféraient rester à l’arrière, loin de leurs yeux assassins. L’un avait une mime effroyable, l’autre un air totalement patibulaire, et leurs mots aussi humoristiques soient-ils semblaient être des menaces dans un film de gangster.
Les quelques rares personnes à être sur leurs routes changèrent de couloir ou longèrent le mur à leurs vies. A l’exception d’un courageux – ou stupide – médecin qui se plaça entre la porte de l’infirmerie et les deux hommes. « Ce n’est pas l’heure des visites. »
Aussitôt, le plus vieux des deux hommes attrapa le médecin par le cou. Sa main, un étau parfait pour réduire en charpie les nuques les plus fragiles, enserra le joli cou du cygne avant de grogner mécontent : « Vraiment ? »
Ils étaient dix. Grands ! Forts ! Effrayants ! Tous noirs ! Ou arabes ! Plutôt noirs je dirais. Ils avaient un air méchant ! Et ils riaient ! Riaient ! Ils s'énervaient car je pleurai pas et que j'avais achevé l'un des leurs.
Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas. Ne me laissez pas, ne me laissez pas.
La petite
ritournelle
Je remarquais que les méthodes d’Eden étaient assez semblables aux miennes, inattendues mais efficaces. Il n’hésitait pas à donner de sa personne tant que le résultat était là. Était-il du genre à frôler la légalité pour obtenir ce qu’il souhaitait? Après tout, où était la limite? Là maintenant tout de suite on s’en foutait royalement.
Pour tout dire je gardais les mains dans les poches et préférais laisser à Eden la partie négociation. Mon humeur ne s’y prêtait pas vraiment. Je roulais des yeux en voyant mon pseudo co-équipier donner un chèque au médecin, moi je n’aurais pas foutu de tunes là-dedans, oh non. Je lui aurais proposé deux ou trois phalanges pétées et quelques dents en moins, en comparaison il y gagnait que je me la ferme.
J’observais l’infirmerie par la petite fenêtre carrée de la porte. Elle ressemblait à une infirmerie tout ce qu’il y a de plus ordinaire. C’en était impressionnant d’avoir ces mêmes sensations du monde des vivants, je n’étais pas encore rentré mais mon cerveau me rappelait cette odeur si caractérielle et chimique qui devait se dégager des lieux. Allez magne-toi Eden qu’on en finisse avec ces attardés.
Tellement pris dans mon observation que je fus surpris de l’entendre à mon oreille. C’est pas possible, ce type est comme un ours, il grogne. Mon regard croise le sien, ses paroles sont à double sens, clairement.
Il pourrait être mon type, j’aime les personnes avec un caractère à la con, c’est beaucoup moins emmerdant. Mais c’est à double tranchants et ça termine souvent en pain dans la gueule plutôt qu’autre chose. Pour preuve, je levais mon majeur sous son nez en souriant, tellement que je manquais de me péter un muscle si je ne m’arrêtais pas vite. Pas le temps pour des paroles inutiles, et celui-là il l’avait bien mérité.
Enfin, on arrivait à la première victime. Je crois qu’en le voyant fixer le mur je me suis vite rendu compte que ça n’allait servir à rien de l’interroger. Les bras croisés je préférais observer encore… Comment ce type avait pu terminer dans un tel état? On aurait dit un légume, Eden pouvait lui poser autant de questions qu’il voulait, rien ne sortirait de ce gars.
Après un interrogatoire inutile, nous quittions le première chambre. Intérieurement je bouillonnais. Ces mecs qui nous avaient fait ça… devaient payer. Pas pour ce légume non, mais pour m’obliger à me retaper tout ce que ça engendrait. Bande de connards j’aurai votre peau. Mes poings sont serrés dans mes poches, je fulmine intérieurement. Peut-être que cela mis la puce à l’oreille car sa remarque m’amusa un peu, pas trop quand même. J’haussais les épaules, désinvolte au possible, une voix un poil dramatique.
« J’ai beau tenter d’exploiter toute mon imagination, toi et moi ça se terminerait probablement dans un bain de sang. Ou alors on règlerait ça au chi fou mi mais j’suis mauvais perdant. »
Je passais ma main dans ma nuque, plutôt crever que de tomber dans la romance. Je crois que c’était un truc à me filer de l’urticaire, j’étais beaucoup plus axé plan cul que roses et champagne. Tch. Le médecin a entendu cette andouille balancer ça à haute voix. De quoi on à l’air maintenant? Il a l’air fier de lui en plus ce con.
J’avance jusqu’au lit du prochain patient, il est en totale opposition au précédent, je n’ai même pas besoin de lui poser de questions… Ça aurait pu être pratique si chaque mot sortant de sa bouche n’était pas un mensonge. Je ne crois pas qu’il mente sciemment, il a l’air de s’accrocher à ce qu’il me dit… comme une bouée de sauvetage pour ne pas se noyer dans sa détresse. Et peu à peu je me fais happer par sa détresse, mentalement comme physiquement. Je me retrouve dans une situation assez bizarre, je ne peux pas le relâcher ou le repousser, ce gars a besoin d’un soutien. Mais s’il croit que je suis un radeau fiable il se fout le doigt dans l’oeil. J’aurais besoin d’un coup de main là, Eden putain. Il est barré où cet enfoiré?
Je console ce gars qui s’effondre sur moi. Dégage. Laisse-moi. Je ne suis pas foutu de supporter ta merde en plus de la mienne. J’arrive à me détacher de ce type qui m’oppresse en me redressant vivement pour éviter qu’il me rattrape. Je suis sonné, un peu et recule de quelques pas encore pour mettre une distance de sécurité entre sa douleur et la mienne.
Faisant volte-face vers Eden qui avait l’air de se marrer, moi je me débattais intérieurement pour garder mon pseudo calme. Si j’étais pâle auparavant là j’étais carrément transparent. Je devais le fusiller du regard car la gamine qui était derrière lui avait tourné la tête pour ne plus me regarder. Mon visage exprimait-il de la colère? Je plissais les yeux à la remarque du brun qui se foutait ouvertement de moi et lui sifflais.
« Et si tu fermais ta grande gueule plutôt? T’as qu’à te démerder avec tes médocs. »
Je lui avais emboité le pas et déjà je passais la porte de l’infirmerie pour la quitter. J’avais besoin d’air. J’avais besoin de m’intoxiquer un peu, l’atmosphère ici me paraissait insupportable. Mes pas étaient rapides, il fallait que je trouve une fenêtre ou une porte vers l’extérieur. Pas de bol je ne connaissais pas les lieux et c’est contre un mur que je terminais ma course. Les mains à plat contre la paroi froide, je laissa ma tête choir en avant, creusant mes omoplate et tentais de reprendre un minimum mes esprits.
Cette putain d’enquête n’allait pas être de tout repos et je ne savais pas pourquoi mais se déchaînait en moi un sentiment de vide plus perturbant que la simple faim. Non je n’avais pas besoin d’un goûter, la simple idée de manger me révulsait.
Les voyant partir dans le couloir, le médecin soupira de soulagement et se rendit auprès du téléphone fixe le plus proche – il avait encore du mal à se faire au téléphone portable. Il composa le numéro de téléphone du commissariat, demandant le père d’Eden et se mit à se plaindre. L’autre homme se montra rassurant. Le médecin raccrocha. Il hésita, puis recomposa un numéro de téléphone, cette fois-ci à l’intérieur même de l’infirmerie pour savoir si un certain patient s’y trouvait encore. Visiblement, ce dernier avait profité de la panique générale pour se sauver – et c’était bien ce que craignait le médecin – c’était décidément devenu un enfer de bosser dans cet agence. Il avait besoin d’une augmentation.
« Ferme-la. » Il se retourna, plantant son regard noir dans ceux tendre de la femme, la coupant dans sa parole. « Ferme-la. J’en ai plus qu’assez de toi et de tes agissements. Tu me forces à agir !
- Je devais le faire. Ils avaient besoin de notre aide. On devait le faire. Tu devais le faire. Ta conscience ! Et je savais, je savais Tougen que tu ne voudrais pas bouger si je n’étais pas …
- Non. Non. Ne me demande pas d’approuver ça. C’est faux. Ce n’est pas parce que j’ai la possibilité, la force, les moyens ou qu’importe ton excuse de le faire que je suis obligé d’entrer dans la vie des gens et de me prendre la merde dans la figure. J’ai le droit d’être spectateur.»
Elle répéta qu'elle voulait venir et il répéta qu'il en était hors de question, qu'elle était encore trop faible. Elle se redressa,
les poings serrés et il grogna furieux qu'elle mettait sa fierté avant la mission, elle qui lui disait sans arrêt qu'il n'y avait que ça qui comptait.
Elle hurla à son tour, proche de l'hystérie, lui signalant qu'il se menaçant à lui-même. Que c'était parce qu'il avait peur qu'elle soit à nouveau blessé et il haussa des épaules répondant le plus sérieusement du monde que justement, si son esprit était occupé à s'inquiéter pour elle, c'est qu'elle était une faiblesse.
Sur le sol, le corps de l'homme - saigné à mort -
avait été soigneusement préparé et allongé pour simuler une chute dans les bois. Elle l'observa. Eden redressa le visage. Elle haïssait le voir chasser. Elle haïssait voir à quel point il y prenait du plaisir. Il sourit,
amusé de sa haine dans les yeux. Tu peux encore partir, dit-il. Tu as encore le choix.
Elle déposa le bout de son doigt sur son nez, souriant amusé, tu ne peux pas me faire fuir ria-t-elle.
La petite
ritournelle
Choix 1 : Urie ravale sa fierté mais refuse d'aller se coucher (et fera morfler Eden plus tard)
Choix 2 : Urie explose sa brique de jus de sang dans la face d'Eden (ce qui implique un second lançage de dés)
Choix 3 : Urie s'évanouit à cause d'une putain de bouffée d'adrénaline et de manque de sommeil
Choix 4 : Urie ravale sa fierté et va se coucher (mais latera Eden plus tard)
Choix 5 : Urie décide de faire payer Eden tout de suite à base de poings dans la face
Choix 6 : Urie cède à l'énervement et commence à vouloir en foutre une à Eden, mais est stoppé dans son élan car quelqu'un passe en les fixant. Ce qui lui fait reprendre ses esprits.
Si choix 2 :
Choix 1 : Le côté vampire d'Urie réagit en voyant le sang
Choix 2 : Il ne réagit pas au sang
Choix 3 : Il glisse sur le sang qui a coulé au sol et se fracasse la gueule au sol
Choix 4 : Il glisse sur le sang qui a coulé au sol et se fracasse la gueule en emportant Eden avec lui (c'est cadeau).
Si choix 5 :
Pile : Eden en fout plein la gueule à Urie
Face : Urie en fout plein la gueule à Eden
Si choix 6 :
Pile : Il va se coucher
Face : Il veut continuer à enquêter
La petite
ritournelle
J’entends des pas s’approcher de moi, je savais que c’était lui mais je n’avais pas envie de me retourner. Pas maintenant en tout cas et pas devant un type pareil. C’était le genre à gratter et appuyer sur la faiblesse histoire de passer le temps et de taquiner le peu de gens qu’il côtoyait.
A priori cet enfoiré avait envie de marquer un peu plus ma faiblesse passagère et au passage de souligner sa pseudo supériorité dans le monde des morts. Je n’avais clairement pas l’avantage quant à l’expérience ou l’âge. Très bien ça je l’avais pigé. Mais était-ce vraiment nécessaire de sa part que de me soumettre d’avantage face à ce que je ne gérais plus? Ce mec était sans pitié.
L’enchaînement avait été si rapide et succinct que je le suspectais d’un user et abuser avec chaque mec qui pouvait lui taper sur le système. Il était foutrement bien rôdé. D’abord sa main contre ma nuque pour m’empêcher de me reculer du mur, ensuite une clef de bras. Mes muscles avaient roulé jusqu’à ce que mon articulation craque et laisse place à une douleur aigüe. Non il ne m’avait rien brisé mais la souplesse de mes membres avait ses limites. Mes genoux pliés par la force, je me retrouvais surplombé par sa taille, son être entier. Tout chez lui à ce moment était devenu oppressant. Ce mec n’était pas mauvais dans la discipline, je le lui accordais mais j’étais certain de pouvoir lui rendre l’appareil. Allez savoir pourquoi, mais la froideur du mur me paraissait d’autant plus frappante, en même temps mon visage était plaqué contre. La peinture un peu vieillotte que j’avais vu en gros plan me râpait la peau, des copeaux tombèrent à mes pieds. Je serrais les poings, j’avais envie de lui en foutre une pour avoir agit avec moi de la sorte. Mon souffle était rapide, je n’étais clairement plus calme.
Et pourtant… Le mental pouvait vraiment foutre en l’air des années d’entrainement, j’en étais la putain de preuve. Je ne réagissais pas, je sentais seulement affluer la haine en moi. La colère mais aussi le vide vertigineux. Cette histoire allait finir par me flinguer mentalement. Cette prise que m’imposait Eden était le reflet même de ce qu’il se passait actuellement dans ma putain de mort. Et je ne trouvais d’autre solution que de me résigner, attendant patiemment qu’il me libère.
Je le fixais du coin de l’oeil avant de me reprendre une main en plein dans la tronche. Je me mords la lèvre il pousse un peu trop sa chance ce connard. Le surnom qu’il m’octroie ne me plait pas, sa façon de me fixer non plus. Je lui attrape le poignet sèchement pour me dégager de sa main, dernière chose qui me retient contre le mur. Je garde le silence, je n’ai toujours pas décidé du comportement adéquate. Tellement de choses me traversent l’esprit à ce moment et mon indécision est sur le point de me rendre dingue. Mes traits sont marqués, mon expression doit être déformée et se rapprocher de quelque chose de monstrueux. Une envie de meurtre monte en moi. Je ne dois pas me perdre là-dedans, mon poing est prêt à se balancer contre la mâchoire de ce gars, mon autre main est venue agripper son col. Je me remémore sa taille à ce moment car je dois lever mon bras parce que son col m'arrive au niveau des yeux. Je crois que son être entier me gueule qu'il m’emmerde là maintenant tout de suite.
Il me demande de le regarder, mes yeux se fixent automatiquement aux siens. Allez comprendre pourquoi, retrouver un contact visuel avait eu pour effet de désarmer mon poing. Mes articulations blanchies par la pression reprenaient un peu de leur couleur naturelle. Je l’écoutais, ses paroles, ses mots. Il y en avait peu mais c’était suffisant pour remettre un peu d’ordre dans ce chaos.
Je voulais me venger, et j’allais le faire. Voilà, c’était tout ce que je devais retenir.
Par réflexe je rattrapais ce qu’il m’avait balancé dans les mains, analysant d’un coup d’oeil en biais les objets, j’y voyais des trucs à consommer. Cette brique de jus de fruit…Ce mec me prenait pour un putain de gamin?
Il m’ordonnait de rentrer chez moi, probablement pour dormir vue l’état de ma gueule et du mélodrame que j’avais fait là. Mes sourcils restèrent froncés en sa direction et je restais mué dans mon silence. Eden était le genre de mec vraiment bourrin qui avait une manière bien à lui de nous remettre les idées en place. J’avais du mal à m’avouer qu’on avait un fonctionnement plutôt similaire là-dessus. Il agissait comme un con et j’étais du genre à faire pareil. C’était pas le genre de similarité dont on aimait particulièrement se vanter.
A cause de cette ressemblance dans nos caractères, je savais que ses conseils proches d’un « casse-toi » n’étaient pas dénués de sens. Ça m’arrachait un peu la gueule de l’avouer mais il avait raison. J’étais à bout et totalement inutile dans cet état. Il fallait que je dorme car y’avait encore pas mal de taffe avant de pouvoir faire avaler leurs dents à ces bâtards.
Mes lèvres se délièrent enfin, j’expirais histoire d’évacuer les possibles risques d’injures envers Eden. Ce salaud était foutrement… Non Urie, ne revient pas là-dessus ça va te gonfler.
« Ok. »
Je n’étais clairement pas dans l’humeur de faire une phrase style sujet, verbe, complément. J’enfouis dans mes poches ce qu’il m’avait donné et tournais aussitôt les talons pour revenir vers le couloir principal. Je le laissais derrière moi, il savait où j’habitais et je doutais qu’il continue l’enquête sans moi, il savait que cette histoire devait être réglée par moi. On avait l’air de partager les mêmes valeurs, si c’en étaient vraiment.
Derrière moi j’entendais les pas d’Eden, très bien, s’il voulait venir, qu’il le fasse. Je n’en avais rien à foutre. Mais une chose était sûre, j’allais lui rendre ce moment dès que possible. Tout le long du trajet jusque ma chambre, j’envisageais l’idée de noter chaque fois où il devait se prendre un pain. Un carnet de bord serait utile car notre collaboration allait être longue et laborieuse j’en étais certain.
Une fois dans la chambre je retirais ma chemise et la balançais à l’autre bout de la pièce. Je vidais aussi mes poches. Jetant un oeil vers mon "acolyte" est-ce qu'il se fouttait de moi avec sa brique de jus aux motifs improbables? Je la posais sur la table de nuit. Quant à l’autre truc, la fiole je l'agite et la pointe du doigt.
« C’est quoi? »
Mon ton est sec. Prends exemple. Fais simple et concis, en un mot ça serait même parfait.