Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#11
Terminé07.03.17 12:39
Le membre 'Toulouze Ka' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


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#12
Terminé07.03.17 23:02

Laisses la rage parler et elle te torturera

Pom & Tou
Penses-tu réellement pouvoir vaincre ? Penses-tu pouvoir gagner ? Penses-tu pouvoir surpasser cela ? Voir au-delà des apparences, des mensonges ? Dis moi Toulouze, tu penses vraiment pouvoir te séparer de ton passé, de ce que tu étais, de ce dont tu te souviens à peine ? Me fais pas rire.

La colère se mélangeait à la peur. La peur se mélangeait à la rage. La rage se mélangeait à la terreur. C'était un tourbillon, une avalanche d'émotions contraires, de sentiments contradictoires. C'était comme une pluie battante que l'on peine à affronter, comme des forces que l'on ne peut pas vaincre. Comme si des dieux sadiques nous mettaient à l'épreuve, et se riaient joyeusement de ceux qu'ils avaient quasiment condamnés. Se battre en sachant que l'on va perdre, que l'on va finir au sol, que l'on va avoir mal. Combat perdu d'avance. Combat inutile. Combat d'imbéciles.

Et pourtant, tu te bats quand même...

Pour les gens qui les entouraient, qui observaient ce qui ressemblait de plus en plus à une violente querelle, il s'agissait d'une dispute entre deux hommes passablement énervés dont l'un plutôt bien imbibé d'alcool. Mais pour Toulouze, à cet instant, c'était différent. C'était un combat bien plus mesquin, plus subtil. Un combat contre tout un monde, tout un peuple, toute une ethnie. C'était l'angoisse et la peur qui avaient ravivé ce sentiment, enfouie quelque part dans un coin de son cœur mort qu'il ne sentait plus battre dans sa poitrine. La peur de mourir à nouveau. La peur de tous perdre. La peur de disparaître. Et la rage de voir que c'était encore un homme de cette couleur qui lui faisait subir une chose pareille.

Ils ne sont pas tous contre toi Toulouze. Tu devrais le savoir depuis le temps...

La mâchoire du zombie se serra, tout comme ses poings sur la chemise de l'homme lui faisait face. Regard supérieur, regarde furieux, regard presque hautain. Il avait lâché une injure, avait craché des mots furieux, des mots chargés de sa rage. Et Toulouze s'était rappelé ces jours passés dans cette cahute, dans ces champs de coton, dans ces forts. Cet homme leur ressemblait beaucoup trop. Il leur ressemblait bien trop. Comment contenir une telle animosité, une telle colère, une telle rage quand tout ce que l'on garde caché au plus profond de soi remontant dans tout notre être, comme un raz de marée. Personne n'aurait pu répondre, et encore moi Toulouze. Non, lui, il comptait juste frapper. Et son poing frappa.

Scène confuse. Gémissement de douleur. Vêtement qui se déchire. L'homme tomba au sol, un craquement se faisant entendre. Peut-être était-ce son casque qui n'avait pas assumé le choc quand il avait valdingué jusque sur le carrelage de la station de métro. Mais le zombie s'en fichait. Après tout, c'était lui qui l'avait mis au sol, qui l'avait frappé violemment, qui avait voulu lui casser la gueule ! Si il souffrait, si cet enfoiré souffrait, Toulouze n'en serait que plus heureux. Mais cette joie malsaine, brouillée dans ces relents d'angoisse et de rage qui grondaient toujours comme le pire des orages dans son cœur mort n'était pas encore assez grande pour qu'il obtienne réellement satisfaction. Non. L'homme avait besoin de frapper. Encore. Et encore. Jusqu'à ce que ce souvenir désagréable, torturant et morbide ne s'efface à nouveau de sa mémoire.

Et bien frappes encore imbécile.

Toulouze s'avança jusqu'à ce qui devait être son adversaire, le fixant de ses yeux sombres, de ses yeux emplis de fureur. Il ne le voyait pas vraiment, ne faisait pas attention à ce qui l'entourait non plus. Il avait pu entendre le cri d'une femme non plus, des appels de voix plus graves, sans pour autant que cela ne lui fasse ni chaud ni froid. Toulouze avait mieux à faire que de se préoccuper des gens qui l'entouraient. Ils ne pouvait pas comprendre, n'allaient pas comprendre. Il fallait que ça sorte. Rapidement. Sinon, il exploserait.

Alors autant exploser quelqu'un d'autre.

L'homme surplomba celui au sol, agrippant ce qui lui restait de chemise avant de lui coller à nouveau son poing dans la figure. Ses billes d'un bleu profond et froid fixait le visage à présent meurtri de l'autre, son poing s'abaissant une nouvelle fois avec cette fureur sourde qui n'était même plus pour cet autre. Mais il n'était pas dit que le zombie s'arrête. Non, Toulouze n'allait pas s'arrêter. Malgré les cris dans son dos, malgré le fait que le corps de son adversaire ne ressemble pas réellement à celui d'un homme alors que sa chemise était en lambeaux, malgré l'inutilité de ses actes. Toulouze n'allait pas s'arrêter.

Car cette rage sourde rugissant dans son cœur de macchabée ne demandait qu'à sortir.
© Belzébuth


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#13
Terminé07.03.17 23:42
Tu veux vraiment spoiler le RP ? VILAIN. :


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Maîtresse de la mort
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#14
Terminé07.03.17 23:42
Le membre 'Pom Warren' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


#1 'PILE OU FACE' :
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#2 '6 FACES' :
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#3 '4 FACES' :
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#15
Terminé08.03.17 0:55

Je - ne - suis - pas - faible,



JE NE SUIS PAS FAIBLE !


Stupeur. Glas. Un pas. Dans le vide. Un cri. Un bruit. Un réveil. Un corps à demi-nu. Ma voix qui s’exclame hystérique : « Savez-vous qui je suis ? Vous êtes sur mes terres, sur mon royaume ! » Son regard tendre, compréhensif et ce corps de femme non dissimulé que je montre à tous ces gens, oubliant toute décence. Ses bras. Le sommeil. Le réveil. Douloureux. Des mains qui m’agrippent. Cette herbe sous mon corps. Les coups qui pleuvent. J’essaye de ne pas me souvenir. J’ai promis ne pas me souvenir.
Aujourd’hui, je dois rompre quelques promesses. Je dois survivre. C'était l'une de mes pensées alors que je mourrai. Avec celle m'obligeant à me relever, encore et encore, quitte à ne plus pouvoir qu'essayer de le faire. Je ne suis pas faible ! Cela n'a pas suffit à m'empêcher de mourir.


Quelques secondes plus tôt, Pom Warren n’a pas vu venir les chocs, les coups de poings et la violence. S’il savait mieux lire dans les gens au lieu de ressentir les émotions : il aurait compris que ce n’était pas son pouvoir qui énervait l’autre mais toute sa personne. Ce qu'il avait été, ce qu'il était et sans doute ce qu'il serait encore.
Au lieu de ça, il n’a fait que sentir l’impact des phalanges sur son visage, le craquement de sa mâchoire et le gout du sang aux saveurs de l’acier et du fer.
Les coups suivants furent douloureux, prévus, attendus, atténués par ses propres bras. Evidemment que le nécromancien tenta de se défendre. Il voulait le faire. Il aurait tout fait pour gagner ! Il n'était pas faible ! Il ne savait pas si ses propres coups touchaient l’Inconnu Du Quai. Il l’espérait. Un peu. Un coup après l’autre, et Pom faibli. Sa propre faiblesse l'obligeait à essayer de continuer, ses propres échecs à fixer avec haine l'inconnu. Ses yeux vrillaient, rouge sang, l'envie de tuer était plus présent que jamais. La haine, le dégoût et la colère. L'envie d'exister. Il était tel un animal sauvage face à un braconnier. Près à tout pour subsister sans aucune chance d'y arriver.

Il roula au sol, plus facilement que si l’inconnu avait frappé une brindille et d’un uppercut, l’inconnu l’avait projeté. Il tenta de se relever, tandis que l'autre continuait de frapper. Il tenta de le faire jusqu'à ce que ses jambes ne purent tenir debout, jusqu'à ce que le sol soit martelé de son sang.

La rédemption, Pom ne la cherchait pas réellement. Il ne pensait pas la trouver ici. Il espérait simplement changer, devenir quelqu’un de meilleur. C’était pour cette raison qu’il s’était promis de ne plus jamais utiliser d’armes sur un autre être. Tout comme il était végétarien, il tentait d’espérer qu’il n’aurait jamais pu à trancher la peau de quelqu’un.

Jusqu’à, il y a dix secondes. Cette arme, sur le côté de son corps, il s’en saisi. Ce n’était qu’un petit sabre et en réalité : le besoin de se sentir capable de défendre ceux qu'il aimait sur un danger subvenait. Il le gardait par habitude d’une épée qui lui manquait. Il n'était pas faible !

A peine roula-t-il sur le sol, sans attendre la réaction des inconnus autour de lui, que Pom senti l’arme dans sa main sans se souvenir l’avoir attrapé. Il s’en saisi, la sortie et l’utilisa pour l’arrêter en plein mouvement. A l’instant même où la lame de son arme toucha la peau de son adversaire, le sentiment de colère disparu pour amener un autre : l'incompréhension. L'incompréhension de vouloir tuer un parfait inconnu qui ne lui avait rien fait. L'incompréhension de vouloir se battre contre ce type. Le sentiment de vouloir gagner malgré tout.

Un sentiment qui n’était celui de personne d’autre. Qui était le sien. La scène était bien trop proche de sa propre mort. Pom ne pouvait plus le nier. Malgré le refus de son esprit de s’en souvenir.  Et il stoppa son geste, relâcha l’arme, qui tomba sur le sol et laissa l’autre le frapper. Encore et encore. C’était compréhensible qu’il soit en colère contre lui. Pom l’admettait. Les coups pleuvaient, et ses bras vinrent devant son visage, dissimulant des gémissements de douleur. Un instant, il cessa d'être ce masque du furibond, de celui qui refuse de souffrir. Puis, il se senti manquer d'air, étouffa, et cracha le liquide rougeoyant sur le sol.

Et merde, merde, merde. C’est du sang. Le sien, forcément, mais pas seulement. Il ne voulait pas pleurer, il se refusait de montrer qu’il était faible. Il n’avait pas perdu, il avait juste chuté. Ni maintenant, ni jamais. Ce ne sont pas des larmes qui glissent de ses paupières à demi-fermées, ce n’est que la douleur physique qu’il s’exprime. Un râle sourd, il regrette l’arme blanche à ses côtés : de l’avoir sorti.  Il sent le bitume sale sous lui, la saleté sur sa peau nue. Il sent le froid glisser sur lui, malgré la douleur. Ses hanches fines, sa poitrine ronde. Et ce corps galbé - offert à la vue des passagers en attente d’un métro passant après trois heures - n’est rien de plus qu’un objet que soudainement Pom ne voit plus. Il se sent hors de lui, hors de ce dernier. Il se sent ailleurs. Phénomène courant, mais qu’il expérimente rarement. Son esprit se dissocie et soudainement se raccroche à la personne triste au loin, aux spectateurs amusés de la scène, à l’amour de deux inconnus. Il virevolte loin de sa propre faiblesse.

Son corps lui se plaint, gémit, se cambre et se courbe, le jean couvrant les dernières pudeurs d’un corsage retiré, enlevé. Et dans un râle moqueur, Pom s’entend dire : « Pervers, tu prends … ? »

Il n’a pas le temps de terminer sa phrase, elle se perd dans la douleur. Il cessa de se défendre, se recroquevillant juste assez pour amortir les coups sur les points vitaux et rester conscient. Le sang glissait de son visage, de son nez, de ses lèvres. Des bleues commençaient à marquer son corps.

Il ne réalisa pas quand il se remit à bouger. Tendant la main, retombée sur le sol, Pom se saisit de la colère et de la peur de Toulouze. Il les attrapa, les absorba et lui retira. Il les retira tranquillement dans une réussite qui le surprendrait plus tard quand il aurait le temps d’y penser. L’intensité des émotions de l'Inconnu du Quai ne le laisse pas indemne. Les iris de Pom ne sont plus que larmes, l’eau coule, lui piquent les yeux, il essaye de les retenir, mais son visage gonflé ne sent que la honte, la faiblesse et la douleur. Pourtant, il ne garde pas les émotions vives, il les envoie sur ce qu'il y a de plus proche : le sang, le sien, dont la teinte devient légèrement plus vive.

Malgré tout cela, malgré qu'il devrait juste supplier, qu'il devrait juste cesser de se battre, il a ce regard assassin de ses yeux verts flamboyants.

A cet instant, il était loin de penser au meilleur contrôle qu’il avait sur son pouvoir. Il ne pensait guère à la gare, ni à ces êtres de nuit qui filmaient avidement l’action à l’aide de leurs téléphones portables. Certainement que quelques passants s’étaient éloignés ou inquiétés, dans ce monde sans Police. Toutefois, beaucoup y trouvaient juste un nouveau moyen de « s’amuser. » N’est-ce pas pour ça qu’il était ici ? Des vautours venant piller son échec et la rendre visible aux yeux de tous.

Ainsi était-il mort, battu par des hommes. C’était peut-être tout ce qu’il avait mérité. Etre battu, encore et encore. Après tout, ne l’avait-il pas cherché cet affrontement ? Un râle de douleur secoua le corps de l’Homme. IL N'ETAIT PAS FAIBLE ! Sa poitrine, recouverte de sang ne peut être dissimulée. Elle est visible à chacun des êtres humains présents sur ce quai. Difficile de la dissimuler, difficile d'y penser. Il est femme, et c'est ainsi. Il n'y peut rien. C’était trop, même pour son âge, même pour sa maturité, même pour lui. Il était là, et chacun le voyait tel qu’il était. Ainsi à demi-vêtu. Qu’importe que son agresseur le croit femme, devine son secret ou que sa colère l’aveugle. Qu’importait. Cela aurait été pire que d’être vu comme un être faible et que le comportement de l’autre change. Ce corps pouvait être souillé de leurs regards et de son sang, il s'en fichait.

Plus rien n’avait d’importance. Il avait raté. Il était faible. C’étaient les trois seuls mots qui comptaient. C’étaient les seuls qu’il retenait. Parvenant à se retrouver dans une position de fœtus, Pom remonta ses bras jusqu’à son visage, le dissimulant, respirant difficilement. Il ne pouvait plus contrôler la situation. Des années étaient passées et il était encore allongé dans cette herbe à sentir les corps le frapper encore et encore jusqu’à vouloir s’amuser de lui comme d’une simple poupée de chiffon. Il était encore ce même gars faible qu’on pouvait soulever d’une main pour laisser retomber sur ses jambes, sans qu’elles ne puissent le porter.

Gémissant douloureusement, Pom attrapa la cheville de Toulouze, y plantant ses ongles, retirant les dernières émotions négatives et pensant simplement : « je te prends ta peine, et je donne ma joie. » Il toussa, du sang, et rit tendrement malgré la douleur, le gout du sang, les larmes qui ruisselaient sur son visage. Malgré son corps meurtri, les bleus et l’impression que si l’autre n’acceptait pas le calme soudain et voulait continuer : il succomberait encore. Il s’en foutait, malgré ça, Pom refusait de perdre. Son autre main se posa sur le sol, alors qu'il essayait de se relever, incapable de le faire. Il resta là, les yeux assassins, le sourire moqueur aux lèvres, et il marmonna dans ce rire : « Je ... n'suis .... pas faible, c’est vous qui ... l’êtes ! »

Et sans doute car il n’était plus maître de lui-même, il répéta encore et encore cette phrase, de manière inaudible, des larmes glissant, sa main relâchant le corps,  alors qu’il se recroquevillait sur lui-même. Ses jambes remontant vers lui, ses bras se posant sur le sol, son visage s'y cachant. Il n’aurait bientôt qu’une envie désormais : que l’autre parte, que la masse disparaisse, et qu’il aille trouver le premier lieu de débauche possible pour calmer la douleur. Une aiguille dans son bras, des potions dans son estomac, un corps contre soi : n'importe quoi et qui irait. Tant que ça lui faisait oublier, un temps, cette faiblesse qu'il était.

Il se dissimulait, ne montrant que son dos. Longtemps, à sa mort, son corps avait recouvert de cicatrice due aux punitions infligées pendant sa séquestration, puis à sa mise à mort. Celle fatale avait toujours été la plus vive. Pom avait eu à coeur de les faire disparaître, potion après potion. Il ne restait que des lignes presque invisibles à l’œil nu. Parfois, elles ne paraissaient presque pas. Parfois, elles semblaient vouloir resurgir.

Oublier cette humiliation, il n'y pensait pas encore. La colère avait disparu. La haine et la honte demeuraient. Elles revenaient sans pouvoir les extraire. Pour l’instant, l’autre n’était qu’un de ses assaillants. N’était qu’un souvenir du passé. Pour l’instant, il n’était plus là depuis longtemps. Il était dans cette herbe, à être torturé par des gens qui le haïssaient pour sa naissance, pour son origine pour ses parents. En réalité, il ne dit plus les mots, il ne fait que les penser. Ses lèvres, il les a serrées. Il se répète, sans cesse, « je ne suis pas faible. » Il ferait n'importe quoi pour ne plus se sentir comme ça.
Il l'a mérité. C'était sa pensée quand on le tuait. Qu'il avait mérité de mourir. Pour être né dans ceux qui asservissent. Pour être né d'une apparence diabolique. Pour avoir aimé. Et malgré ça, il était incapable de s'excuser, de supplier, d'implorer pour sa propre vie. Il avait regardé la mort venir en la défiant. Il ne pouvait pas. Même auprès de cet inconnu, il ne pouvait pas. Les émotions des êtres autour de lui dansaient, il ressentait la peur de certains observateurs, l'amusement et plaisir d'autres. Il sentait le plaisir qu'il prenait à voir la correction qui lui était infligée. Et, il ressentait aussi, l’indifférence de certain. Il n'était pas faible. Ce n'était pas lui qui gémissait sur le sol, ce n'était pas lui qui était prostré au sol, ce n'était pas lui qui n'était rien d'autres qu'une plaie ouverte.
3 dés plus tard
Invité
Anonymous
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#16
Terminé10.03.17 12:20

Détrompes toi mon pote, on est tous dans le même panier...

Pom & Toulouze
Rires intempestifs. Cris de femmes. Mugissements essoufflés. Gémissements plaintifs. Une chaleur intense. Une froideur prenante. Alors que tout se mélange, se mêle dans sa poitrine meurtrie, comme les vagues d'une tempête qui s'abattent sur les rochers, les sentiments qu'il ressent le submergent et le noie. Incontrôlable. Insurmontable. Pris ans ce tourbillon, il ne fait plus attention à rien, ne remarque plus ce qui l'entoure ni ce qu'il fait. Il n'a conscience de rien, comme un fou pris dans son délire, comme un drogué en plein tripe. Quand d'un coup, sans comprendre, sans savoir, tout s'arrête, s'efface et disparaît. Plus rien. Rien à part du vide. Un vide étrange, différent de ce que laisse les descentes de la drogue, différente de celle que nous laisse le départ de ce qu'on aime. Juste un vide de tout, proche d'une sérénité inexpliquée. Et alors que le calme se fait, que les vagues diminuent d'intensité pour ne laisser que la surface lisse d'un océan silencieux, il voit le monde qui l'entoure. Les gens qui le regardent, le jugent avec effroi et crainte. Ceux qui le filment, rient en le voyant, souriant d'un air pervers. Il y a cet homme au visage couvert de sang, couvert de larmes, déformé par la douleur, la rage et la honte.

Mais qu'est-ce que t'as encore foutu ?

Le monde lui tomba dessus de tout son poids, le ramenant durement à cette réalité qu'il avait du mal à supporter. Le poing armé et l'esprit vide, Toulouze regardait cet être sous lui, à l'apparence d'homme et au corps de femme qu'il avait tout simplement tabassé sans se soucier davantage de ses actes. Ce serait mentir que de dire que l'homme regrettait ses actions, bien au contraire. Ce n'était pas la première fois qu'il passait sa colère sur autrui de cette façon, sans distinction de sexe. Le zombie se fichait pas mal de frapper homme, femme ou enfant, dans ce monde où les apparences sont bien trompeuses. Ajouté à cela la manière dont il lui avait parlé, la langue dans laquelle il avait parlé, cet accent trop étrange qui l'avait agacé et Toulouze avait lâché la bride de cette rage qu'il contenait depuis trop longtemps. Elle s'était exprimée avec joie, recrachant sa haine sur cet homme ressemblant bien trop à ceux qui l'avaient tué, à ceux qui l'avaient torturé, à ceux qui lui avaient pris sa liberté. Alors pourquoi regretter ses actes alors que sa colère venait de diminuer, que sa rancœur s'était calmée et que sa tête était vidée ?

Sûrement parce qu'on tabasse pas les gens en public comme ça.

Respiration saccadée, sueur perlant sur sa peau bazanée. Baissant son bras, Toulouze observait toujours d'un œil morne cet homme qui l'avait provoqué, prostré au sol comme un enfant apeuré et enragé. Pendant ses frappes acharnées, l'homme l'avait senti se défendre de ses bras et ses poings, avait senti la lame d'un couteau lacéré son bras avant de disparaître, avait entendu les mots plaintifs et pourtant empli de fureur de son souffre-douleur. À cet instant, le zombie n'avait rien eu à faire tandis qu'il savait au fond de lui qu'il pourrait aisément mettre cet être à terre et lui en faire voir de toutes les couleurs. Mais maintenant, alors qu'il se rappelait ses mots, il ne put que tiquer bruyamment, une boule d'agacement montant dans sa gorge.

Pauvre imbécile.

- Quelqu'un d'autre veut s'en prendre une ?

Sa voix grave avait résonné dans toute la bouche de métro, en faisant trembler plus d'un qui le fixèrent alors avec étonnement et crainte. Ceux qui filmaient le regardèrent avec une expression surprise avant de comprendre que l'homme ne rigolait pas. Plusieurs reculèrent alors, le zombie se relevant tout en arborant un regard passablement irrité et assez furieux pour faire preuve de sa furie. La foule se dissipa, s'éloigna avant de disparaître totalement, ne laissant plus que lui et cet autre toujours recroquevillé au sol. Rien que lui et cet autre qui dans des temps reculés et troubles, n'auraient pas pu se rencontrer dans ces circonstances.

Tout ça est terminé Toulouze. Tu ne peux pas leur en vouloir éternellement...

Silence digne d'une église. Froid prenant comme dans une chambre frigorifique. La station n'était plus qu'un désert de béton, de fer et de carrelage que l'homme voulait quitter au plus vite, ne souhaitant pas repenser à ce qui venait de se produire. Il était partir pour se caler dans un coin sombre de la ville, après avoir plaqué son fric en potions bon marché. Toulouze était parti pour finir sa soirée quelque part dans une ruelle, seul ou accompagné, cela dépendrait de son état de junkie assoiffé. Mais avant de partir, de laisser cette scène à l'oubli et aux souvenirs factices, l'homme se rapprocha de l'autre, toujours au sol. S'agenouillant, le zombie lui lança un regard neutre, dénué de cette colère et de cette peur qui l'avaient habité de longs minutes. Il comprenait maintenant que ce type devait être un nécromancien et qu'il avait fait quelques qui avait alterné ces émotions, cette constatation irritant davantage le grand black. Seulement, ce n'était pas pour lui cracher à la gueule sa haine contre les nécros qu'il s'était agenouillé près de lui.

Sans la moindre douceur, il attrapa la chevelure rouge sang, plongeant son regard sombre et vide dans celui furieux et dérouté de l'autre. Il l'observa longuement, le trouvant bien stupide et misérable. Tout comme lui l'était.

- Je vais te dire un truc.

Dans ce français qu'il détestait tant, avec des mots qu'il n'avait même pas envie d'entendre, Toulouze laissa sa voix bien trop grave arrivé jusqu'aux oreilles de son pseudo-adversaire. Il se força à rester calme, à ne pas laisser sa rage reprendre le dessus et frapper un peu plus le visage déjà meurtri et couvert de larmes. Il en avait déjà assez fait comme ça. Il n'avait qu'une chose à lui dire. Une chose à lui rappeler. Car apparemment, ce type n'avait toujours pas compris, au vu des mots qu'il avait prononcé.

- T'es faible. Et tu l'étais déjà dans ta vie d'avant. Mais t'en fais pas mon pote, on est tous des putains de faibles. Alors va pas croire que t'es plus fort qu'un autre, on était déjà baisé avant même de mettre un pied dans ce monde comme dans l'autre.

Ses doigts relâchèrent leur prise, Toulouze se souciant à peine si la tête de l'homme allait rencontrer le carrelage violemment ou non. Il n'avait plus rien à faire là, son regard neutre s'emplissant de dégoût et de rage tandis que ses poings se serraient quelque peu, ses pas le menant hors de la gare.

« Je ne suis pas faible » qu'il avait dit. Bonne blague. Tout le monde l'était. Même ceux qui se créaient plus forts que les autres, qui pensaient que rien ne pouvait leur arriver. Même lui. Ils étaient sous faibles, des êtres de chairs pourris tentant de vivre une vie qui n'en valait même pas la peine. Faibles et fous. Faibles et stupides. Tout comme le zombie l'était.

Une belle bande de cons.

La nuit l'enveloppa à la sortie de la station, le vent soufflant dans ses cheveux et sur ses joues. Rabattant sa capuche, l'homme prit une direction au hasard, disparaissant dans une ruelle, la boule au ventre. Triste vie. Et rien ne pourrait faire changer cet état de fait. Ni les faibles, ni les mots, ni les poings. Ils étaient tous bien dans la merde. Et Toulouze espérait secrètement ne pas revoir ce type, ni même se souvenir de lui. Car c'était ce genre de rencontres à la con qui apportaient le plus de merdes.

Puisque ceux sont les rencontres nous rappelant notre passé qui nous rendent plus faibles encore.
© Belzébuth


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