somebody that i used to know. & riri

Il a pas pu se résoudre à bloquer son numéro. Il aurait dû. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Guillaume lui a dit de le faire. Il est celui qui l’a récupérer en petits morceaux, celui qui a promis qu’il ne dirait rien à Jules, celui qui l’a aidé à nettoyer sa moquette avec amertume et qui l’avait rafistolé avec une douce épaule sur laquelle Alarick avait pu pleurer toutes les larmes de son corps.

Il sait que son comportement n’a rien de sein et nombreux sont ceux qui questionnent pourquoi est-ce qu’il agit si bizarrement. Il n’a pas grand chose à dire et le fait qu’on arrête de lui poser la question lui apporte un certain confort. En effet, il n’est pas aussi glorieux qu’il l’était quelques temps auparavant mais les choses vont de mieux en mieux, pas vrai?

Alarick claque un rapide bisous sur la tête de Zakzak, l’animal le regarde partir avec une certaine peine dans les yeux et Rick doit foncer pour éviter de faire demi tour et de le prendre avec lui. Il n’a pas le choix, ne peut pas se permettre. Il a un rendez-vous d'affaires, comme le vrai businessman qu’il est.

Rien n’est différent quand il sort de l’appartement et qu’il baille en attendant l'ascenseur, c’est simplement lui qui laisse à désirer.
Quel imbécile, il s’est trompé d’étage, l'ascenseur s’arrête et Alarick en sort avec un soupir, il va prendre les escaliers clairement ça sera plus rapide. Il va pour ces derniers avant de réaliser qu’il a oublié sa clé d'intérieur. Non ça c’est absolument fatiguant. Un soupir s’échappe de ses lèvres de nouveau avant qu’il fasse demi-tour pour récupérer un ascenseur pour monter.

Les portes s'ouvrent.
Oh non.

Il pense à prendre le suivant mais il zieute son téléphone. Impossible.
Alarick entre dans l'ascenseur silencieusement.
Si différent de sa part mais il a peur d’un quelconque bonjour.
Sa gorge se serre. Quelle douce ironie, il aurait pu ne pas croiser l’homme et pourtant.

Il ouvre la bouche, comme si une idée se formait mais l’ascenseur marque une pause, les lumières grésillent et en un instant, Alarick sait très bien qu’ils sont coincés là. Il ferme les yeux, maudit les dieux du sort qui l’ont placé là avant de taper la tête un peu trop fort sur l’arrière de l'ascenseur, un grognement un peu trop fort échappe ses lèvres.

Est-ce qu’il va parler un jour? Pour être honnête il n’est pas sûr. “Désolé-” Ah oui, pas mal.

Sa voix lui manquait. Alarick s’en rend compte comme un vulgaire imbécile lorsque le mal de crâne le prend. Il aurait pu faire l’effort de comprendre le sentiment auparavant mais peut-être était-ce trop demandé par son cerveau.

Il ne porte plus de marque de l’interaction qu’ils ont eu bien du temps auparavant et pourtant il se retrouve parfois à lever la main sur cette dernière, comme si l’emplacement ravivait les souvenirs.

Alarick tourne un regard vers lui. Il savait bien que Zechariah était désolé, ce serait mentir que de prétendre que l’autre est un animal sauvage sans cœur qui a pour seul but de lui faire du mal. Non, Alarick s’était bien rendu compte qu’il était tellement plus que ça. Et pourtant il n’avait pu empêcher la peur, la douleur et beaucoup d’autres émotions de prendre le pas sur la raison.

“Non… T’étais là en premier. C’est moi qui vais descendre.” Parce que même lorsque rien ne va, ils se battent pour savoir qui est le plus poli.

Finalement il tourne tout son corps vers lui et bien qu’il ait l’idée de dire quelque chose, tout se coince dans sa gorge. Il lui faut quelques longs instants avant d’être capable de formuler son idée.

“Est-ce que- ça va?”

La question va surprendre, très certainement mais il a conscience de ne pas avoir été le seul victime de l’incident. Il ne sait juste pas quoi lui donner.

Il sourit nerveusement. Assez surprenant finalement, c’est bien la première fois qu’il sourit depuis qu’il est dans cet ascenseur. Il est heureux de l’entendre, qu’il aille bien est quelque chose qu’il apprécie mais franchement, Alarick aimerait en savoir plus. Il a peur pour sa personne, peur qu’il ai pu faire quelque chose pour lui faire du mal et c’est compliqué.

Il regarde les portes avec douleur, comme une envie qu’elles restent fermées mais elles n’écoutent pas ses désirs et tandis qu’il regarde l’extérieur en fronçant les sourcils, il voit l’espace derrière lui, un doute et puis- “Attends Zech-” Mais l’homme est déjà tombé.

Il lui faut un instant pour être sûr que l’autre va bien et la situation finit par faire le tour du cerveau d’Alarick, il se met à rire. Lorsque l’autre se relève, le comique de situation est encore plus grand et le rire de Rick ne semble pas s’arrêter pendant un instant avant qu’il le regarde entrer, appuyer sur un autre étage.

Il lui faut un petit instant avant qu’il offre un petit sourire à l’autre. Il s’apprête à dire quelque chose mais Zechariah le bat et il ouvre la bouche en écoutant l’autre. Il n’est pas sûr, son premier instinct est de s’accroupir et de le prendre dans ses bras mais il sait bien que l’autre ne réagit pas bien à tout ce qui est affection intempestive alors Rick secoue doucement la tête, il se poste à ses côtés, se pose en tailleur bien qu’ils vont certainement descendre dans quelques instants.

“Je-” Il respire un instant, regarde le mur. “Ce n'est pas la première fois qu’on m'a mordu sans mon consentement. Je travaille avec toutes sortes de spectres qui sont tout aussi perdus avec toutes ces nouvelles pulsions, il arrive assez souvent que j’en sois victime.” Il sourit doucement. “Je… n’ai pas très bien vécu l'interaction, c’est sur… Mais j’étais dans un état d’esprit déjà.. compliqué-”

Il s'apprête à dire quelque chose d’autre mais  l’alarme retentit bien trop violemment tandis que l'ascenseur s’arrête et Alarick retire bien trop rapidement ses appareils, victime d’un acouphène douloureux. Il lui faut un long moment avant d’être capable de dire quelque chose “Attends-” Par pitié que quelqu'un éteigne cette alarme.

Le silence sourd qui l'attend est bien trop agréable. Il lui faut un moment pour cligner des yeux et finalement regarder l'autre.
Oh, il regarde ce qu'il a dans ses mains et Alarick referme doucement la sienne, pour que Zechariah récupère les boules quiès pour lui.

"C'est bon!" Il parle peut-être encore trop fort, décidément, il se retrouve toujours sans appareils en présence de l'autre homme.

"Toi, pour toi!"'

Quelle douce ironie quand ils se retrouvent encore et encore face à face, quand les deux sont dans une situation des plus compliqué, ils se retrouvent à donner de l'intention l'un pour l'autre. Pourquoi? Une question qui demeure mais elle ne manque pas de sens.

Alarick zieute Zech un dernier moment avant de se lever pour appuyer sur le bouton, espère encore faire bouger l'ascenseur, pour pouvoir les récupérer en entier l'un et l'autre.

Il respire enfin, attend d'être sûr en voyant la réaction de l'autre avant de remettre ses appareils.

"Tu vas bien?" Encore et encore.