L'effet escompté, des gloussements lui échappent. C'est bien la première fois qu'il apprécie le rejet, qu'il apprécie qu'on ne se qualifie pas d'ami. Les points mis sur les i, les deux hommes sont maintenant à même de se comporter comme tels et parler juste de chiffres, d'argent, de pouvoir et de contrôle.
Le vieux spectre souhaite imposer son respect.
Or, Cassian a horreur de ces types-là. Lui réclamer de l'argent le fait donc caqueter à un point qu'on ose imaginer.
Les voir travailler pour ses petits caprices.
Les voir le menacer alors qu'il n'en a rien à faire de leur pouvoir,
du pouvoir.
Swann est tout aussi dérangeant, certes. On ne nie pas la forme de puissance qu'il semble incarner mais Cassian s'en contrefiche. Ce qui dérange Cassian, ce sont les âmes perdues, qui le fixent sans comprendre. Puisque dans le fond, il ne veut pas les guider. Les hommes qui savent ce qui veulent, comme Swann, Cass en devient croqueur de cœur, diamants ou tout autre richesse (matérielle ou non).
Pour ça, il est un vampire. Sans voler le sang, il pompe le fric.
« 500 pas que pour les heures passées... C'est aussi pour le maintien du secret, voyons. Mais vraiment, je suis gentil vous savez. Un peu déçu de votre réaction. 400 ossements, ça vous va ? »
L'offre proposée poliment alors que c'est visible que le prétendu vampire jubile à cet échange. Et aux menaces faites, Swann pourrait certes les mettre en place. Or, Cassian se lève. Profitant des centimètres en plus que sa potion lui a conférés, il prend de la hauteur et juge l'autre, toujours assis. Quand bien même redressé, il est plus grand. C'est à ça que lui sert ses potions.
C'est superficiel, c'est situationnel,
mais s'il peut foutre la honte aux gros poissons,
l'investissement vaut le coup.
« Vous pouvez me menacer autant que vous voulez, Swann. J'ai vu pire. Je suis mort, dans des souffrances pire que la torture. J'en ai rien à faire. Mettre fin à tout ça ? J'en ai rien à secouer, vous me rendriez même service en me réduisant en poussière. Ça vous desservirait par contre. J'ai des potes chez les forces de l'ordre qui s'inquiéteraient de mon absence brutale et mènerait une enquête. »
Pour toujours faire allusion à leur rencard raté, Cassian sort son téléphone de sa poche pour montrer le numéro de son interlocuteur. Peut-être qu'il a juste un mauvais portable pour des communications plus privées que sécurisées. Sans doute, mais le zombie a des preuves a colporté.
Excepté que Cassian déteste les flics et n'en connaît absolument aucun
mais si lui aussi doit faire des menaces en l'air, il se prête volontiers au jeu.
Notes
480 mots
Cass se gausse du dégoût de Luka et des menaces, encore. Il menace en retour et dit n'avoir peur de rien. La dernière partie n'est pas un mensonge oups.