Après tout t'as mis des couplets, faut bien avancer

Hochements consécutifs alors qu'en définitive, il s'en tape de cette histoire à la noix. C'est ça, la vraie version ? Franchement, heureusement qu'il sait rester diplomate et faire comme si ça avait une quelconque valeur alors qu'il ne lui demandera pas quelle est la nature de l'objet. Pas direct. Bon, après tout, c'est lui qui a posé la question et si c'était un truc plus illicite, l'autre ne lui aurait pas dit. Mais décidément, ça le titille quand même, cette histoire d'homme de main. Ce n'est pas sorti de nulle part, tout de même. Il se gratte la joue avant d'en arriver à la tempe, pensif.
Classique opportuniste.

Après tout, ce type a l'air inoffensif, avec son téléphone à la con et ses photos mal prises. Cassian aurait presque pitié en voyant les doigts compléter l'entièreté de la galerie d'images numériques. Mais pas assez de compassion pour rester finalement, et se montrer intéressé. Fin enquêteur, il essaye de comprendre si l'homme de main et lae vampire en question, chargé.e de la mission, auraient été gratifié tout deux d'un bon salaire. Cassian ne pensait pas être payé dans cette histoire mais il peut, effectivement, faire de la lèche pour être rétribué.

« C'est quoi votre objet, m'sieur ? Moi je peux peut-être vous dégoter ça, vous savez. »

Si le zombie ne révèle jamais sa vraie nature, il donne toujours la fausse. Tantôt lémure, souvent nécromancien capable de feux d'artifices et maintenant apprenti vampire. Pas besoin de passer la porte quand on peut mentir et peut-être rouler un vieux schnok. Au moins, il n'aurait pas perdu son temps, avec ça.

Clairement intéressé par cette nouvelle offre, Cassian a toujours le téléphone du vieux Swann en main. S'il se montre gentil directement ça va paraître suspect donc dans sa transition, il reste un peu sec encore.

« Mais vous en faîtes quoi, de votre téléphone ? Je trouve même pas la lampe torche dans tout ça. Vraiment monsieur Swann, je vais vous apprendre à l'utiliser parce que c'est inquiétant là. Déjà vous envoyer des SMS de drague et en plus— Non mais vraiment toutes ces photos, pourquoi vous... Bon. Trouvons mon sac et on s'assoit, on regarde, je vous explique. »

Peut-être qu'au moins, ce service pourrait déjà être rémunérateur. Si le croûton ne lui offre pas un sou pour ça, c'est qu'il est radin. Les vieux t'offrent toujours ton dimanche, normalement.

Il observe l’autre qui trifouille son téléphone en parlant. Luka le trouve bien plus sympathique depuis quelques minutes. Quel âge a-t-il pour passer du coq à l’âne ainsi ? Les jeunes ont tant d’énergie. Le roux joue avec son pendentif en écoutant sa proposition. D’après ce qu’il en dit, c’est un vampire. Quelle plaie, il lui sourit néanmoins.

"Je préfère faire affaire avec un professionnel renommé pour cela.", Luka lâche le collier. "Ne le prend pas personnellement."

Il reprend de ses doigts délicats le téléphone tandis que Cody continue ses questionnements. Le lémure se sent quelque peu humilié. Mais qu’y peut-il ? L’autre n’a pas totalement tort, bien que le roux ait exagéré la chose pour couvrir sa bourde. Il était temps de faire la mise à jour, comme on pourrait le dire. Il suit alors le brun pour chercher le sac en dehors de la salle, puisqu’il n’y est décidément pas. Sa démarche est terriblement légère et douce. Il avance élégamment, le téléphone en main.

"C’est aimable de ta part. J’avoue avoir celui là depuis seulement quelques années. Je n’ai pas vraiment cherché à aller au-delà des appels."

Ils cherchent le sac des yeux dans les couloirs alors qu’il continue son histoire. "De mon temps on apprenait les numéros par coeur, j’ai gardé cette habitude."

Ils arrivent en quelques pas dans le hall d’entrée. Sur le comptoir, la personne de l'accueil semble s’endormir. Et devant la belle au bois dormant, un sac trône tel le roi des lieux. Luka, observateur, s’en approche et le prend en main en quelques secondes.

"N’est-ce pas ce que tu as égaré, par tout hasard ?", il rit un peu. "Peut-être as-tu autant besoin de chercheur d’objets que moi, ahah."

Luka amène ensuite le sac à Cody tandis qu’il le rejoint. Il essaye de calmer la bête avec son air doux et candide. Cela marche souvent, il espère noyer le poisson autant que possible avec ce comportement.

Peut-être qu'il est un peu lent mais lui est définitivement trop hâtif. Il se sent si idiot, lorsque le rouquin lui tend par l'anse, son sac à dos. Pour lui-même, il roule des yeux et finit par le reprendre, puis le recaler derrière lui. Le tout trouvé, il n'a plus rien faire ici, pas vrai ? Le type endormi se réveille, bizarrement, pour demander s'ils libèrent la salle pour être ici, face à lui ; avec une tête qui dit « déjà ». Au vu de comment Cassian est rhabillé, ça laisse sans-doute entendre que oui. Il hausse les épaules et rend le téléphone à l'autre type, en un soupir.

Après tout, il a refusé ses faux services vampiriques en plus. Franchement, qu'est-ce qu'il s'enquiquinerait à lui expliquer qu'on peut faire plus que des appels ? Mains retournées dans les poches, il en sort finalement une, cinq secondes après, pour la tendre afin de dire au revoir.
Ou alors, un accord passé ?

« Je saurais donc pas qui est ce mystérieux homme de main en fouillant ce téléphone alors. Mais bon, au moins j'ai appris un tas d'autres trucs sur vous. Swann. »

En quelques secondes, Cassian passe de la profonde lassitude à la grande malice. Il n'est pas parti. Devant les grands yeux bleus, il joue le fanfaron et le plus malin à en tirer la langue. Oui puisqu'après tout, téléphone en main mais yeux rivés dessus quand même. Il aurait pu regarder toute la liste de contact. Il aurait pu. Il l'a fait. Mais il n'a rien récolté d'alléchant. Il fait juste comme si, pour voir si dans ces yeux si imperturbables, la panique se récolte enfin. S'il peut laisser croire à cet homme qu'il détient quelque chose et qu'il peut maîtriser la situation parce que depuis le début, il éprouve une énorme frustration, d'avoir été eu par un canular, une maladresse ou qu'importe.

Pas de perte de temps. S'il n'aura pas d'argent ou de désir dans cet échange, on peut quand même lui offrir un peu de jubilation, après tout ?

Luka récupère le petit objet aussi fragile que cher avec un sourcil remonté. Le brun lui tend ensuite la main, il la prend par politesse. Malgré cela, le roux est quelque peu déboussolé. Ne voulait-il pas l’aider à comprendre les mystères de la technologie rectangulaire ? Cet homme est vraiment insaisissable, passant de l’agacement au calme puis à l’empressement de partir. Il est fatigant.

Mains rapidement serrées, avant que le gamin ne rouvre la bouche. Le visage doux et bienveillant de Luka change alors. Qu’a-t-il vu sur son téléphone ? Pourquoi lui dit-il si fièrement ? Pour la deuxième fois de la soirée, Luka se sent con. Comment a-t-il fouillé si vite ? Les jeunes sont effrayants, avec de tels outils. Un insupportable fouineur, voilà ce qu’il est. Et les curieux qui en savent trop, il y a deux uniques moyens de les faire taire. La peur. L’amitié. La première semble variable pour celui face à lui, il est trop instable. La seconde, par contre, s’achète.

Le britannique a une expression bien différente de celle du petit vieux perdu. Il a le regard froid, les sourcils légèrement froncés, un sourire léger de malaise. Pour lui, aussi minime soient les changements, ils sont inhabituels. Quand on ne sait rien de celui qui en sait trop sur nous, il y a toujours de quoi s’inquiéter.

Luka n’y connait rien, mais on peut dire que son visage est plus filtré qu’une photo d’influenceur. Cette expression de colère ne loge seulement qu’une minute, avant de se faire expulser par ces mêmes yeux brumeux. Il range le téléphone d’une main dans sa poche, puis en sort la montre à gousset de plus tôt. Action étrange quand on sait comme la technologie permet de lire plus aisément l’heure…Mais les vieilles habitudes ont la vie dure. La relique rejoint la poche, et en sort cette fois-ci un portefeuille. Il est rectangulaire, en cuire, de la marque de luxe.

"Tu es malin, je te l’accorde. J’aimerais que l’on s’entende, toi et moi."

Le lémure se tourne vers l’employé à l’accueil et sort un billet pour payer la salle et les consommations, toutes les consommations. Il fait ensuite face à l’autre à nouveau.

"Il n’est pas tard. Montre moi donc comment me servir de cet objet. Je saurais être reconnaissant."

Les compliments ont toujours de quoi attirer son attention. À peine a-t-il eu le temps d'entamer son demi-tour que le visage guilleret se repose sur l'autre, toujours aussi plaisantin. Toujours aussi fasciné lorsqu'il découvre la monnaie dépensée sans même être comptée. Il est impressionné, par le nombre de services que Swann peut se payer sans calculer. D'une profonde jalousie, comme d'habitude. À vrai dire, le terme le plus approprié reste « envieux ». Il comprend que le règlement immédiat au comptoir n'est pas anodin, que c'est un signe. Plus que les compliments, Cassian est attiré par l'argent.

« Très bien, si j'ai le droit à encore quelques cocktails dans cette salle, je ne vais pas faire la fine bouche. J'accepte pour une nuit. »

Les termes volontairement embêtants pour perturber son interlocuteur, il s'éloigne du comptoir et retourne dans la même salle, s'asseoir sur le sofa. Une fois l'autre revenu, il l'invite à regagner place à son tour et lui réclame à nouveau le téléphone pour démonstration.

« Votre téléphone est naze. Vous avez de l'argent, vous devriez en acheter un nouveau. J'ai même pas eu besoin de le déverrouiller pour voir tous vos contacts. Heureusement que vous payez pas en ligne avec, j'aurais pu m'acheter mes prochaines chaussures et faire mes courses ! »

Assis en tailleur sur le canapé, il sort son téléphone pour démontrer l'exemple, le bidouille et le manipule pour montrer les différentes actions pour ouvrir un téléphone qui ne se résume pas à juste ouvrir le clapet.

« J'pense avoir compris que vous aviez des choses à cacher. Si vous voulez pas que tout le monde, dont moi, ne le sache, faudrait peut-être commencer par un téléphone à double sécurité et pas vous balader avec votre argent de poche comme ça dans Tokyo. C'est que moi mais vous pourriez tomber sur des brutes... »

Et pourtant, quand bien même il n'est pas une brute, dévoiler des informations à Cassian n'est jamais bon signe. Swann semble l'avoir bien compris pour peut-être acheter du temps avec lui. Mais (mal)heureusement, il ne détient rien si ce n'est ses bonnes astuces pour se servir d'un smartphone.

Heureusement que Cody accepte. Luka se sent à deux doigts de perdre patience, avant que le brun ne reprenne la parole. Ouf. Sa soirée est déjà assez mouvementée comme ça, il n’a pas besoin de plus. Pourvu que l’autre aime éperdument l’argent. Ce sera plus simple. Le roux retient une grimace au sous entendu du gamin. Bordel, qu’est-ce qu’il faut pas faire…Il va avoir besoin de se détendre après tout ça.

Il commande deux autres cocktails et suit la tête brûlée dans la salle qu’ils pensaient avoir quittés pour de bon. Ah…Il s’assoit et croise les jambes, face à l’autre. Il l’observe un peu, il essaye de lire en lui. A quel point compte-t-il le faire chier ? Il lui tend le téléphone en parfait état, puis croise les mains sur son genoux en l’écoutant religieusement. Du moins en apparence. S’il on avait été dans un anime, on verrait des gouttes de sueurs couler sur son visage, une expression retenant un air agacé. Payer en ligne ? C’était quoi cette connerie…

"Quel est le modèle que tu as ?"

Luka pose la question en observant les démonstrations du professeur en herbe. Eh bien… ces objets étaient vraiment surprenants. Son attention dévie encore sur l’homme, qui se tient mal, pas étonnant. Le lémure retient un soupire à la suite de son discours. Bien sûr qu’il allait concrétiser la situation, qu’il allait lui rappeler ce qu’il avait compris. Luka devait limiter les dégâts, passer outre, rester flou. Et surtout, garder son calme…  Il essaya de passer à autre chose, lui demandant par la suite quelques conseils.

"Je vois. Un téléphone difficile d’accès. Quoi d’autre ?"

Il rejouait avec son médaillon. Il pouvait difficilement mettre son argent sur un compte sans devoir rendre des comptes malheureusement. Ignorant volontairement une partie de ce que l'autre a dit. Les cocktails arrivèrent et Luka commence à siroter le sien par la paille. Il sent que l'autre va finir par lui demander quelque chose pour son silence.

Par amour de l'argent et rien d'autre. La profondeur et la pureté de l'azur ne le mettent décidément pas à l'aise pour qu'il adopte une position aussi inconfortable. Mais c'est qu'elle paraît détendue et les apparences sont le jeu qu'entretien toujours Cassian.
Parce que sans rien, il n'y a pas d'argent. Et sans argent, il n'y aura rien.

Plus d'explications, lui demande la curiosité.
Plus, ça s'achète. Passer du temps avec lui aussi.
Alors range tes yeux, Swann.
Il ne souhaite pas les voir si tu n'as rien à aligner.

« Le cocktail et la salle, c'était pour mon temps. Sinon, je ne serai pas là. Si vous souhaitez vraiment orienter le sujet à votre guise, j'ai besoin de quoi me taire et vous conseiller faussement sur les téléphones. »

Qu'un vieux se passionne soudainement pour les téléphones, il n'y croit pas tellement. Rire complice.
Au hasard, il lui balance quand même qu'il possède un Rotten pour voir la réaction de l'autre type mais pas sûr que ça déclenche grand chose. Le type n'a déjà pas l'air de comprendre l'intérêt de payer en ligne alors lui expliquer que son modèle lui permet de procéder à des paiements sécurisés, quelle galère. Franchement, ça serait une perte de temps pour les deux.  À la limite, il pourrait lui raconter les pires bobards, vu à quel point le néophyte n'y connaît rien. Toutefois, Cassian n'est pas de bonne humeur après le rendez-vous foireux, donc ne s'amusera pas davantage à tourmenter quelqu'un ; plutôt de bon conseil à la place :

« Franchement, ça va pas m'éloigner de la problématique. Je n'oublie pas vite, et même si je commence à vous apprécier, ça changera rien. J'irai quand même cafter ce que j'ai entendu. Je connais des gens. »

Non, Cassian n'en a rien à faire. Les affaires des uns ne sont pas les siennes.

« Mais mon silence est d'or. On peut régler ça rapidement, si vous préférez. Ça sera un peu cher mais promis, vos secrets resteront intacts avec moi. »

L'air satisfait de son marché qui est bien trop à son avantage, Cassian finit par prendre son verre à cocktail et l'entamer presque plein pour signaler son empressement d'en finir. Il lève son verre, comme pour trinquer, avant de finir par recroiser ce regard. Il ne l'explique pas mais il trouve quelque chose de dangereux. Non, au-delà car sinon le zombie s'amuserait. Cette manière d'autant triturer ses affaires, complaire, c'est dérangeant.
Sa présence est de trop.

Ses paupières tombent et laissent ses longs cils orangés couvrir sa peau. Ah, il ne perd pas le nord. Luka l’a senti arriver, c’était évident que ce petit con restait pour réclamer. Il veut son argent de poche, le gamin. Le lémure entrelace ses mains entre elles, rouvrant les yeux. Ce n’est pas comme si lui donner un pot de vin le mettait dans une mauvaise posture. La situation l’énerve simplement, n’aimant pas perdre le contrôle. Son sourire revient, mais il n’a plus rien d’angélique. Ces lèvres étirées vers le haut sont celles d’un oiseau de nuit. Il souffle du nez. Reprendre le contrôle, régler le problème…

"Ecoute, menace moi donc si tu le souhaites.", il ouvre les bras en les écartant comme pour lui laisser le champ libre. "Mais franchement, je trouverais ça dommage de devoir m’en prendre à quelqu’un comme toi."

Il joue celui qui est habitué à de plus gros poissons. Vouloir l’intimider ne ferait que renforcer la tension, en plus de ne pas être crédible. Non, avec les proies, il faut toujours être souriant. Le phœnix joue aux cléments, aux miséricordieux. Il faut savoir montrer qu’on n’a pas peur pour un sou, si on veut négocier. Etre prêt aux concessions et frapper si celles-ci ne nous plaisent pas. Il laisse tomber ses bras et se penche vers lui en restant ainsi.

"Les pipelettes ne sont pas mes amis, mais je peux acheter ton amitié s’il n’y a que ça."

Luka se redresse encore, sortant sa montre à gousset et la faisant un peu tourner en fixant l’autre. En fait, il s’en fout pas mal de devoir le payer. Ce qui le frustre, c’est cette volonté qu’a l’autre de vouloir prendre le dessus dans cette conversation. Il ne compte pas rester doux longtemps si l’autre a les yeux plus gros que le ventre. Et la seule raison pour laquelle le roux ne fixe pas lui-même un prix, c’est parce qu’il sait qu’en négociation on ne doit jamais faire la première proposition.

Tous les deux sourires. C'est qu'ils s'entendent bien, finalement. Le marché est trouvé, il ne reste plus qu'à définir un prix sur l'or à vendre. Les deux sourires se rabattent, mais toujours aussi sérieux qu'importe les mimiques. Ils vont cependant droit au but, fini l'hypocrisie. Quand bien même Cassian y ait beaucoup recours, la montre à gousset sortie, il sait que le temps pour les courtoisies est passé ; l'autre lui fait comprendre. Les hostilités lancées, il faut être sérieux mais Cassian ne réfléchit pas ; jamais. Il est juste gourmand, bien deviné, et commence par dire, totalement au pif.

« 500 balles et je n'ai jamais entendu parler de vous. ! Swann, qui est-ce ? »

Quand bien même on a joué des menaces sur lui, Cassian ne semble pas les prendre en considération pour balancer un prix aussi exhorbitant. En totale inconscience du danger, il a tout de même conscience que sa proposition va être bien rabaissée et il vaut mieux qu'il parte de très haut, quitte à être moqué.
Il joue avec ses cheveux,
il s'en fout, c'est un garnement.

Tant que l'anarchie qu'il fait régner existe, il jubile. Être à côté de la plaque n'est rien face à l'auto-humiliation qu'il s'est mangé lorsqu'il a compris que ce n'était pas le bon type. Swann n'est qu'un distributeur automatique de billets, il n'a rien de plus à retirer. Aucun besoin d'être cette fois-ci, doucement hypocrite.

« Pourquoi vous parlez d'amitié si le fait que je parle trop, ça vous insupporte ? Je ne vous suis pas tellement. Enfin c'est peut-être juste une façon de parler mais... Pour qu'on soit certains, vous et moi. Je n'ai pas envie de vous revoir après, vous savez ? Mais ah, si je n'ai rien... C'est vrai que je pourrais être le plus collant des garçons ! Vous savez, comme le petit ami que vous étiez censé être ? »

Et le rire désagréable sonne à nouveau. Jaune, il l'a encore en travers, oui. Cependant, Cassian transforme son amertume en acidité. Il est si vilain, si décapant. Malicieusement, il s'approche du roux, les yeux doux. Un instant passe et, Cassian décide d'être toujours plus imprévisible que jamais. Sa main saisit le poignet de l'autre, l'empêche de tourner encore et encore son insupportable babiole autour du cou. Lui aussi menaçant, mais à sa manière. Hypocrite, le regard tendre. Irritante, la sensation de la peau sur la sienne.
Tic tac. Le prix exhorbitant, oui. Mais si la monnaie n'est pas avancée, il reviendra.
Toujours aussi collant, c'est promis.
Sa présence est de trop.

Luka claque la langue en entendant le prix. Le brun abuse, vraiment. Pour qui se prend-il au juste ? Le roux reste silencieux, mais on sent dans ses yeux qu’il a perdu patience. La suite de ses pics, ses remarques et ses gestes ne vont pas en sa faveur. Ce Cody l’agace vraiment. Comme un cheveux sur la soupe, il vient lui détruire sa soirée. Un vrai petit moustique volant près de son oreille quand il veut dormir. Le lémure lance un regard assassin et froid à l’autre quand il lui attrape le poignet. Ah, ce petit prince mérite d’être transformé en crapaud pour son mauvais comportement.

"Je n’ai pas envie de te revoir non plus. L’amitié est un terme que j’utilise pour parler de ceux qui ne me dérangent pas. Et tu ne veux pas me déranger, Cody."

Il se libère d’un coup sec de son emprise, ou du moins essaye de rendre cela aussi sec que son ton. Il l’a énervé. De quel droit croit-il pouvoir le toucher ainsi ? Ça ressemble un peu trop à un manque de respect. Un peu trop à une menace. "Swann" se sent mal à l’aise. Il veut reprendre le contrôle. Ecraser cette mouche. Alors qu’il grimace quelques secondes, il se frotte la peau avant de sourire à nouveau. Les affaires sont les affaires.

"250 ossements me semblent suffisants pour ces deux pauvres heures."

Il allait être plus généreux, mais le manque de respect et les provocations de l’autre lui donnent envie de le faire chier un peu. Il aura le dernier mot. Et l’autre va apprendre à respecter un peu plus les gros poissons. En quoi est-il pressé d’ailleurs ?