[-16] Come and play with Cherry Boi [Milo]

Dans les toilettes, personne. Aragón aimait mieux ça, il n'y avait rien qu'il déteste plus qu'être interrompu pendant son repas.

Et là, il était affamé.

Il reçu le baiser de plein fouet avec un léger gémissement d'envie, comme un courant électrique qui avait commencé sur ses hanches, était monté jusqu'à ses lèvres puis était tombé dans son pantalon. Alors que sa langue jouait avec celle de Milo dans un baiser enflammé, il saisit ce dernier par le col de son haut et le tira jusqu'à dans l'un des cabinets. Il connaissait l'endroit, surprenant pour un club du genre, il était propre et un peu trop spacieux. Presque comme si ils étaient destinés à autre chose que ce que l'usage commun lui attribuait. Aragón ferma la porte et se colla à l'autre dans cet espace restreint.

Un sourire à la bouche, il dévorait les lèvres de l'homme avec avidité et technique en passant ses bras autour de ses épaules, se collant davantage à lui, et bougeant ses hanches comme si il s'apprêtait à nouveau à danser contre la barre de métal.

Après tout, il était danseur.

Aragón glissa ses doigts dans la crinière de l'autre, les y enroulant avec délice. Il adorait les cheveux longs, et ceux-ci étaient de plus violets. De quelle couleur pouvaient-ils bien être originellement ? Blonds, bruns, roux, noirs ? Cela arrivait souvent à l'acteur de divaguer légèrement, mais il se recentra sur l'italien quand il sentit celui-ci le plaquer contre le mur avec un semblant de douceur.

De la douceur ?

Aragón n'était pas le genre de personne qui appréciait la douceur lorsque son partenaire prenait les rennes, il ne l'avait jamais été. Mais ces pensées s'évaporèrent bien vite lorsque Milo passa sa main sous son haut et entreprit de manger son cou. Manger son cou, était-il donc un vampire ? Il sourit à cette pensée qui le ramena à un autre problème, il s'agissait toujours du même. Devrait-il lui dire pour ses yeux ? Bah, plus tard. Ils étaient bien trop occupé.

Le chanteur laissa échapper un souffle chaud en tenant le crâne du caucasien de ses mains, plus fort, plus violent. Il n'était pas là pour de la douceur. Il poussa légèrement la tête violette vers le bas, à peine, et bougea ses hanches contre lui, sentant déjà son pantalon devenir trop serré, et pourtant ils n'étaient même pas encore dans le lit.

Comprenant le message adressé par le blond, le partenaire d'Aragón descendit et entreprit de s'occuper de sous le t-shirt de l'acteur. Sentait les lèvres de l'autre sur sa peau brûlante, il exhala un souffle brûlant accompagné d'un gémissement étouffé. Parfait. Mais il en voulait plus. Bien plus.

Soudain, l'ordre était clair et envoya une décharge dans le corps d'Aragón, il ne pouvait résister à un ordre, encore moins lorsqu'il venait d'un homme qui possédait une telle présence et dont le visage se situait à seulement quelques centimètres de sa ceinture qui se faisait déboucler.

"Je... commença l'anglais en enlevant lentement ses lunettes. Tu risques de ne pas aimer."

Ses pupilles entrèrent en contact avec celles de Milo, et automatiquement ses iris prirent un orange éclatant et ivre de désir, brûlante Qu'entendrait-il venant des lèvres du garçon ?

Le flot de paroles incontrôlées se déversa alors des lèvres de Milo, avant qu'Aragón ne détourne son regard. Les joues encore plus cramoisies que quelques secondes auparavant, il remit ses lunettes en place et adressa un regard à l'autre en contrebas. Il était partagé entre la gêne et l'extase. Il faisait normalement tellement attention qu'il avait entièrement perdu l'habitude d'entendre ce genre de mots. Et apparemment l'autre n'était pas habitué à les dire tout courts.

Affichant une mine désolée mais amusée, Aragón se laissa glisser contre le mur et se retrouva à la hauteur de l'autre. Il frémissait encore de ses paroles.

"J'enlève jamais mes lunettes chéri, parce qu'en général les gens n'aiment pas trop déverser tout ce qui leur passe par la tête, répondit-il avec un soupir. Mais je dois avouer que j'ai perdu l’habitude des compliments sincères dans le genre, ajouta l'anglais avec un sourire taquin en rapprochant son visage de l'autre. Alors tu veux me faire crier ? Tout de suite ? Emmène-moi quelque part où on sera sûrs de ne pas être dérangés et je ferais tout ce que tu veux, Milo."