Quand tu subis ta formation

[QUAND TU SUBIS TA FORMATION]

Hoshiko & Thomas

D’habitude, j’aime bien ces formations. J’y apprends à maîtriser mon pouvoir, faire des potions et tout un tas de choses intéressantes mais là… Là, je ne sais pas où le formateur a été pêché ! Il est ennuyeux, quel somnifère !! Je n’en peux plus, j’ai besoin de prendre l’air. J’avais pris un stylo, mais il ne me servira à rien aujourd’hui à part peut-être à me distraire. Je me concentre et le touche du bout des doigts, tentant de contrôler sa couleur. J’arrive avec beaucoup de concentration à choisir la couleur, sinon, ça fait du grand n’importe quoi ! Mon voisin, un type assez banal, a l’air de s’ennuyer au moins autant que moi ! Je peux le dire grâce à ce bâillement qu’il a effectué et son chuchotement. Pour lui exprimer ma compassion, je lui glisse :

Me too… I thought it would be more interesting !*

Cependant, à force de jouer avec mon stylo, celui-ci tombe par terre alors que je venais juste de lui rendre sa couleur initiale. Je me baisse pour le ramasser et lors d’un moment d’inattention, mes doigts frôlent le sol et il devient rose bonbon. Je me redresse alors vivement, faisant semblant d’être complètement captivé par les paroles du professeur. J’espère que personne n’a rien remarquer.

*Moi aussi… Je pensais que ça serait plus intéressant !

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ft. @Hoshiko Ito

Oh mais quel nul !! J’aurais pu faire attention ! Au moins, ça a l’air d’amuser mon voisin qui se morfondait dans un ennui profond il y a quelques instants. Mais quand même, j’ai l’air malin moi maintenant ! Heureusement, à part lui, personne ne semble avoir remarquer cette subite transformation du sol. ROSE BONBON, en plus ! Comme si c’était la couleur la plus adaptée dans une salle de conférence ! Mais bon dieu, à quoi pensais-je ? J’entends le rire étouffé de mon voisin et fait un peu la moue. Alors, je ris aussi. Sauf que moi, ce n’est pas un rire amusé, c’est un rire gêné. Il commente la nouvelle couleur du sol, alors comme je m’ennuie profondément, je cherche à démarrer une conversation avec ça. Le plus adroitement que je peux, c’est à dire très maladroitement, je chuchote :

Sorry, I don’t control my power. Pink… er… Pink is not my favorite color but it breaks up the monotony !

Mouais, c’est quand même pas top pour commencer une conversation, surtout si on espère qu’elle continue ! Je tente autre chose :

By the way, my name’s Thomas. And you ? This conference is too boring ! Isn’t it ?

C’est déjà un peu mieux, si avec ça je n’arrive pas à faire quelque chose, je ne sais plus comment je dois m’y prendre.

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Hoshiko & Thomas

J’écoute l’avis de mon voisin en hochant la tête. Tout le monde ne peut pas avoir les mêmes goûts concernant l’agencement des couleurs. Tout ceci m’ennuie mais maintenant j’ai au moins une personne avec qui bavarder qui cependant ne semble pas très causante. Je continue de jouer avec mon stylo alors qu’il me répond. Hoshiko, je note. Je l’observe, grâce à son prénom, je peux déterminer qu’il est japonais. Il n’a pas l’air d’avoir plus de vingt ans. Enfin… C’est ce que m’indique son apparence, or ici on ne peut pas se fier aux apparences.
Je continue de parler et il soupire. Ce doit être un second mode de communication chez lui, peut-être une langue à part qu’il est le seul à maîtriser. Je ne m’en formalise pas et écoute sa réponse tout en réfléchissant. Je murmure :


Il faudrait peut-être ouvrir une fenêtre, faire entrer l’air, la pluie…

Je fixe la fenêtre avec insistance mais celle-ci ne s’ouvrira pas toute seule. Parfois j’aimerais échanger mon pouvoir qui n’est pas très utile avec un qui me permettrait de contrôler les objets à distance. Mais tout comme on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas non plus son pouvoir. Je regarde à nouveau Hoshiko et hausse un sourcil interrogateur. Compte-t-il vraiment attendre la fin du cours pour profiter de l’air frais ?

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Ft. @Hoshiko Ito

 
Je voudrais bien sortir, aller dehors. Et un peu de compagnie de serait pas de refus après cette déblatération de mots inintéressants. Enfin, je ne peux pas dire après car le calvaire n’est pas encore fini. Quand cela cessera enfin ? Si ça s’arrête un jour mais le formateur devra bien faire une pause à un moment. Si on était pas déjà mort, il nous aurait déjà tué avec ses mots. Mon voisin a l’air bien décidé à partir mais j’hésite un peu. Ne serait-ce pas impoli de partir maintenant ? Ne va-t-on pas déranger les autres qui désirent peut-être suivre ? De toute façon, je pense que les autres élèves, ou prisonniers, sont du même avis que nous. Je réponds à mon voisin :

Yes, I want but… er… Now ?! How can we exit this room without be unpolite ?

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Ft. @Hoshiko Ito

 
Je n’ai pas eu le temps de réagir que Hoshiko est déjà dehors. À mon tour, je rassemble précipitamment mes affaires et m’élance à sa suite, manquant de tomber. Le professeur affiche un air médusé et au bruit que j’entends derrière moi je devine que d’autres ont suivi notre exemple. Je vois le jeune homme et arrive à le rattraper. Je sens le souffle du vent qui caresse mon visage et murmure :

Oh, fresh air ! At last !

Je rejette la tête en arrière pour mieux profiter des timides rayons de soleil et étouffe un rire, soulagé d’avoir quitté ce cours oppressant.

The teacher’s face was a riot ! But it’s finish and i’m sure glad…