Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#11
Terminé29.05.17 11:33

Ael x Pom
Aellons manger des Pommes



Je l’écoutais me raconter ses aventures. Il semblait avoir eu une vie bien difficile et bien longue en réalité. Comparée à la mienne, dans laquelle je n’avais rien vécu finalement. Il avait donc eu une femme et des enfants, surement des aventures aussi à sa façon d’en parler. Ce que j’aimais chez lui c’est qu’il avait la franchise d’accepter ses fautes. Même si il pouvait regretter, même si il pouvait avoir honte, finalement il n’avait aucun filtre avec moi et me parler de lui, de ses "erreurs" sans aucun tabou.

Contrairement à lui, je n’avais pas vécu autant de chose de mon vivant. J’étais morte jeune et n’avais pas connu de vrais plaisirs charnels ou bien même une quelconque relation stable. Je n’avais pas fondé de famille, d’ailleurs je n’avais même pas réussi à retrouver ma mère finalement. Je n’avais rien été pour personne dans ce monde et le fait de n’avoir rien laissé sur Terre me prenait un peu au ventre. Je n’avais été qu’une poussière parmi tant d’autres, invisible, inexistante. Heureusement la mort avait été plus douce avec moi, me donnant une seconde chance. Je m’étais alors ouverte aux gens, un peu trop même. J’avais découvert ce pouvoir et n’y avait vu qu’horreur et détresse.

Pom semblait avoir vécu la même chose. Il me parlait de brideurs et de potions, il semblait avoir perdu le contrôle de nombreuses fois, connaissant lui aussi des pertes de connaissances. D’un côté ça me rassurait un peu de ne pas être seule et d’un autre je me disais que même lui, qui semblait avoir vécu, n’avait pas réussi à contrôler son pouvoir entièrement. En aurais-je l’occasion un jour ? Il y croyait plus que moi en tout cas.

Il me parla ensuite de douleur comme canaliseur. À vrai dire je n’étais pas sûr que cela fonctionne avec moi. Parce que j’étais capable de me canaliser seule justement ; mon pouvoir me le permettait, quitte à supprimer toute émotion. Peut-être qu’une petite douleur instantanée avait la force de me rappeler à l’ordre lorsque je perdais le contrôle. Mais je n’avais pas envie de ça, j’avais envie d’être capable de tout gérer. Je n’avais jamais aimé être dépendante de quoi que ce soit, ça n’allait pas commencer aujourd’hui.

- "Je ne veux pas jouer à ce jeu là. Mes pouvoirs me font atrocement peur comme tu as pu le voir mais je veux y arriver. Je ne veux pas trouver des alternatives, je ne veux pas me droguer ou me faire mal pour oublier qu’ils existent. Non je veux être maître de ce que je ressens, être capable de toute gérer sans blesser qui que ce soit. Je veux être forte quitte à devoir m’entrainer durant des années. Je ne veux pas perdre face à lui. Non je ne perdrai pas !"

J’étais déterminée, clairement déterminée. Si il y a une chose dont j’étais sûre c’était qu’il pouvait y avoir de la beauté dans nos dons. Pom était beau dans toute sa magie. Ses couleurs virevoltaient autour de nous avec une simplicité et une délicatesse que je trouvais toujours très surprenante. C’était toujours un spectacle des plus doux, même si certaines de ses émotions pouvaient s’avérer dangereuses.

Je l’écoutai parler encore, s’exprimant sur cette attirance commune. Je ne pouvais clairement pas le nier. Moi aussi je le sentais au fond de moi, tout mon corps tremblait lorsqu’il était là. Mes émotions se contredisaient d’elles-même ce qui était à chaque fois très perturbant. Comment pouvais-je faire pour arrêter de le haïr et de l’aimer en même temps ? Le fait de discuter, ici, près de l’eau en cette douce soirée semblait être assez efficace. Enfin, je n’étais pas collée à lui ce qui devait être davantage la source de cet apaisement mais malgré tout, le fait d’en savoir plus sur lui, m’avait calmé. Cependant je sentais toujours mon coeur battre dans ma poitrine. Il m’attirait je ne pouvais le nier. Mais pouvais-je le contrôler ?

- "Tu n’es pas le seul à ressentir ça et tu le sais bien. Toi aussi tu la ressens cette attraction hein.. Comme si elle était incontrôlable, comme si tu étais un aimant dont je ne pouvais me défaire. Je me sens attirée par toi et à la fois tu m’effraies. Mon corps semble te désirer, ma peau frisonne quand tu es là, mon coeur bat à une vitesse ahurissante mais je tremble de peur. J’ai peur de ce que pourrait amener un contact plus prolongé, de ce qui se produirait si je finissais à nouveau dans tes bras."

Je m’arrêtai un instant. Il n’y avait pas mille solutions en réalité et dans un soupir à peine perceptible je m’exprimai à nouveau.

- "Que fait-on Pom ? Est-ce qu’on suit notre tête ? On s’éloigne, on ne se revoit plus ou très peu et on prend nos distances ? Où est-ce qu’on suit notre coeur et on se rapproche essayant de voir jusqu’où tout ça peut aller ? Sincèrement je suis totalement perdue et je ne sais pas ce qui est le mieux. Si tu disparais est-ce que je vais être en manque de toi ? Mais si tu restes est-ce que je vais devenir accro à toi ? Tu me fais tellement peur.." Un second soupir. "Aides-moi."

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#12
Terminé29.05.17 22:39


Aellons manger des Pommes. (Pv : PomPom <3 )  - Page 2 Paper-10

Osons vivre.



Osons nous parler.



Avec sincérité, Pom Warren reconnaissait être un junkie. Il n’y avait pas à se soustraire en de belles phrases significatives. Il ne laisserait personne le devenir à son tour. En réalité, même à son pire ennemi, il ne souhaitait pas la descente aux enfers que l’addiction des drogues pouvait produire. C’est charmant à regarder dans un écran de télévision ou à lire dans un roman, ça donne un côté rebelle à des chanteurs ou des célébrités, mais la réalité est tout autre. Quand l’unique pensée de la journée est le moyen de s’en procurer car le manque se faire ressentir, que la fierté devient moins importante que la prochaine dose, que l’amitié s’arrête où commence l’aiguille et que seul compte les petites bulles dans la cuillère en métal où on fait sa dînette. Petit à petit, tu t’y perds, on s’y perd, on ne sait même plus si on se drogue car on a des problèmes ou si notre problème, c’est la drogue. On justifie de continuer, en disant qu’on a déjà tout pour arrêter, et que ce n’est pas si grave que ça : parce qu’on arrive encore à se lever le matin. Pas tous les matins. Mais presque. Et ce presque finit par nous suffire.

La frayeur est clairement dans le cœur de Pom alors qu’il écoute la femme, montrant un cran et un courage qu’il n’a guère pour exprimer les sentiments, lui parler de leur attraction mutuelle. Il est terrifié, sidéré, ennuyé. Perdu. Et totalement incapable de savoir s’il doit prendre une décision ou la jouer au dé. Tout est un mauvais choix ! S’il part, il regrettera d’être parti. S’il reste, il regrettera d’être resté. Est-ce que ce n’était pas que profiter de son pouvoir que de céder à lui ? A cette force ? Est-ce qu’elle éprouvait seulement un semblant d’attirance pour lui – ou est-ce qu’elle était totalement aveuglée par son pouvoir ? Transcendante petit être, si délicate et si sérieuse en même temps. Il se voyait mal mêler Ael à sa vie, au Bchobiti bar, à Eden et même à d’autres. D’ailleurs, est-ce que la rumeur était vraie ? Est-ce qu’elle était mangemort ? Franchement, vous le voyez lui, le voleur, le trafiquant, le menteur, l’homme de main, en train de s’encanailler avec les flics ?

Finalement, la fuite est la seule option. Et c’est celle qu’il aurait prise il y a encore quelques mois. C’est LA SEULE bonne option. La seule qu’il prend en permanence et lui sauve la vie. Seulement, il s’est passé tellement d’événements ces derniers temps. Et il s’en passera encore tellement. Il ne voulait plus fuir, mais il se sentait incapable de faire autre chose.

Du bout des doigts, Pom vint chercher ceux d’Ael, pour refermer sa paume sur elle. Il senti un irrémédiable besoin de l’attirer à lui et se refréna de le faire. Ce feu brûlant dans son bas ventre, et cette vague de chaleur le parcourant, lui retirant une à une ses questions, et dans un gémissement retenu, il ferma les paupières pour murmurer bêtement : « On passe une dernière soirée ensemble et on s’ignore. »

Le bleu de la mer qui remplaça la couleur verdoyante de ses yeux n’était qu’une infinité de tristesse, une tristesse sereine, mais où la tempête risquait de sombrer à n’importe quel moment. Il sentait l’horreur, l’effroi, la peur. Il sentait surtout cette douleur lancinante dans sa poitrine. Ils ne devaient plus JAMAIS se revoir. Plus jamais. Pom n’était pas une bonne influence et elle devrait le savoir. Elle devrait tellement le savoir.

Il se redressa, lentement. « S’il te plaît, profitons, simplement. » Et, comme son sourire avait du mal à demeurer sur son visage et manquait de se fissurer, il se rapprocha de l’eau, défit son bas – et avec un instant d’hésitation, son haut – les laissant sur le sol humide. Et, il s’aventura dans la rivière. Du bout des doigts, il s’amusa à faire glisser ses mains sur l’eau, laissant des fils colorés de son pouvoir s’imprégner, et créer des couleurs chatoyantes, les couleurs de l’arc en ciel des questions qu’il lui destinait. La fraicheur de l’eau lui fit un bien fou, c’était comme revenir dans une réalité. Toujours différente.

Le souvenir d’Eressëa le transperçait. C’était sans doute son retour lui l’empêchait de fuir. Il n’était pas un lâche. Elle avait tort de penser ça de lui. Sans parler de cette stupide attirance pour le vampire Alex, depuis la scène de l’ascenseur. Tout le monde veut Alex. Même moi. Quelle horreur. Puis, il y avait Shirley. Et les sentiments de Shirley envers Ael.  

Il était paumé. Paumé entre tous les sentiments qu’il ressentait envers chaque personne. Est-ce que c’était mal d’aimer plusieurs personnes à la fois, les liens le reliant à différentes personnes. Cette couleur qui ressentait et qui émanait si fortement en direction d’Ael. Est-ce qu’elle pouvait le voir ? Est-ce qu’elle pouvait le ressentir ? Est-ce qu’elle pouvait seulement comprendre à quel point il était perdu ?

« Je t’envie … »
Dit-il dans un sourire doux, « de pouvoir éteindre l’interrupteur de l’émotion en un claquement de doigts. Je ne peux pas … mais je veux que cette soirée soit un sanctuaire mental. »  



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#13
Terminé30.05.17 11:33

Ael x Pom
Aellons manger des Pommes.


Encore un simple contact. Ce n’était pas quelque chose d’intense de base, ce n’était ni un contact ambigu, ni un contact prolongé. Non il était aussi simple qu’une bise, qu’une poignet de main. Il était censé l’être en tout cas. Mais comme toujours lorsqu’il s’agissait de Pom et de moi, rien n’était simple. Il referma ses doigts sur les miens et ce frisson, si habituel maintenant, se répandit à nouveau dans mon corps, traversant mes mains, mes avants bras, parcourant ma nuque, descendant le long de ma colonne vertébrale. Mes reins se cambrèrent un peu, le duvet de mes cuisses s’irisas jusqu’à ce que cette sensation d’engourdissement disparaisse par mes orteils. J’en tremblai encore quand le son de sa voix me calma. Enfin à demi-teinte.

Une dernière soirée ensemble puis plus jamais ? Était-ce une bonne idée dans le fond ? Ça me semblait être un bon compromis. Enfin c’est ce que je me disais pour me rassurer. Et je savais qu’au fond il pensait la même chose. Nous savions tous les deux que cette soirée allait être sans doute de trop. Mais ne pas la passer ensemble… Cela aurait été sans doute bien inimaginable. J’acquiesçai alors de la tête, bien trop perturbée pour m’exprimer oralement. Et puis en réalité, je n’avais pas besoin de parler avec Pom, je n’avais pas besoin d’utiliser mon japonais, français ou toute autre langue, non j’avais parfois l’impression qu’il pouvait tout simplement lire dans mes pensées. Je le regardai se redresser, me demandant ce qui pouvait bien se passer à présent.. Comment voulait-il passer cette soirée ? Personnellement je m’en fichais. Tout ce que je ressentais.. Je savais que demain serait différent, je savais que tout ça disparaîtrait lorsqu’il s’enfuirait. J’avais besoin de vivre intensément un dernier moment avant de le perdre définitivement.

- "S’il te plaît, profitons, simplement."

J’acquiesçai encore d’un signe de tête et le regardai, attendant de connaître son plan. Et puis il enleva son pantalon. Je compris directement ce qu’il se tramait ici. Un bain de minuit ? Je ressentais son envie d’aventure, son envie d’être téméraire un peu plus, son envie de s’apaiser comme il le pouvait. Je le sentis s’inquiéter aussi, une seule petite seconde. Je m’approchai d’un pas, comme une envie de le rassurer surgissant de moi-même. Il enleva son haut. Mon regard se posa alors sur ce corps devant moi. Il était beau. Il était beau avec ses hanches féminines, il était beau avec sa petite poitrine, il était beau avec sa chute de rein légèrement cambrée. Mon coeur s’emplit d’une chaleur tendre, comme si je voulais lui transmettre tout l’amour possible, toute cette sensation de douceur. Puis il entra dans l’eau. Je le regardai jouer de ses émotions. Toujours assise, mon menton sur mes genoux, mes bras entourant mes jambes, je l’observai. Il était tout simplement magnifique. Ses couleurs suivaient les courants, changeant, allant de droite à gauche, tourbillonnant autour de lui pour finalement me rejoindre. C’était un bazar d’émotions un bazar qui m’appelait.

- "Je t’envie … de pouvoir éteindre l’interrupteur de l’émotion en un claquement de doigts. Je ne peux pas … mais je veux que cette soirée soit un sanctuaire mental."

 Ça allait être notre soirée, comme si tout ce qui allait se passer ce soir, resterait à ce soir. Comme si le courant du temps s’arrêtait, comme si ce demain d’émotions n’allait jamais voir le jour. Alors, toujours sans un mot je retirai mes chaussures à l’aide de mes pieds, mon jean, le laissant tomber à mes chevilles. Je l’enjambai et retirai ensuite mon pull. Sans vraiment réfléchir et parce que je savais que c’était Pom, parce que je savais que je pouvais partager avec lui tout ce que j’étais, j’enlevai mes sous-vêtements. Je laissai tout ça sur le sol sans vraiment y faire attention et m’avançai doucement vers l’eau. Arrivée au bord de la rive, je plongeai mains en avant et entrai dans la rivière entièrement. Le froid m’imprégna, ce qui eu pour effet non pas de me calmer mais bien au contraire, de me faire me sentir vivante. Je ressortis la tête de l’eau pour arrivai rapidement à la hauteur de Pom. Je plaçai mes cheveux en arrière et vint alors à quelques centimètres de lui. Il n’y avait pas de vagues, il n’y avait pas de bruit. Ou du moins j’étais tellement absorbée par cette ambiance, par cette intensité entre nous deux, que oui, il n’y avait pas de bruit. Il n’y avait que Pom, Pom et seulement lui.

J’étais proche de lui, l’eau ruisselante sur mon visage légèrement rosi. Je ne pouvais m’empêcher de capter son regard. Il était bourré de sentiments, comme je l’étais à présent. Je le voyais se perdre, se questionner.

- "Je peux arrêter tu sais. Je peux t’enlever tout ce que tu ressens si c’est ce que tu désires.. Je peux le faire maintenant." Je m’approchai encore, collant mon front au sien. Encore ce frisson. "Ou, je peux le faire plus tard, après cette soirée. Je peux nous faire oublier.. "

Je sentais son souffle contre ma peau. Ce n’était qu’une soirée. Ce n’était qu’un moment, qu’un peu de tendresse entre deux êtres complètement connectés, deux êtres qui finiraient par être séparés. Je n’avais pas envie de me séparer de lui. Alors délicatement je posai une de mes mains sur ses côtes, m’agrippant doucement à sa peau. Le ressentait-il lui aussi ? Cette irrésistible envie de se lier ? Cette irrésistible envie de se partager ? Je vins alors rapprocher ses souffles d’entre nous. Je les rapprochai encore jusqu’à ce qu’ils n’existent plus, jusqu’à ce que nos lèvres se rencontrent. Mon coeur s’arrêta.

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#14
Terminé31.05.17 0:20


Aellons manger des Pommes. (Pv : PomPom <3 )  - Page 2 Paper-10

Osons vivre.



Osons nous parler.



La césure d’une partie d’un vers lancé dans une strophe de cette vie de fruit maudit venait d’être atteint au moment où des lèvres outrageusement tentatrices vinrent se poser sur les siennes dans une délicatesse rappelant le clapotis délicat des pianos débutant chaque sonate. Sans pour autant s’assurer, qu’aucuns trémolos de violons ne viendront les heurter dans les eaux sages de la rivière Sumida.

Qu’elle coule, qu’elle se verse et de déverse. Des fontes des glaces, des pluies et des larmes. Qu’elle garde en son lit les secrets de cette nuit sous la grâce des derniers alcyons voletant. Les prodigues des sentiments  s’écoulaient, sans se freiner et sans mot, l’adonis ne pouvait prononcer la moindre parole qui aurait heurté et troublé l’eau tranquille qui s’était instauré. L’impudeur n’était pas dans ses mœurs, aussi indolent et insolent soit-il. La rougeur et la candeur le prenaient lorsqu’il se trouvait en position de totale nudité. D’ordinaire, ce l’était.  La destinée avait modifié et bouleversé l’ordre de ses réactions. Pas la moindre pudeur et pas la moindre érubescence. Sa poitrine dénudée ressortant et effleurant, l’avilissement si souvent ressentie ne s’était pas présenté et seule une impression nébuleuse l’envahissait. La conscience s’envolait au détriment de la bienséance, face à des gestes languissantes et des effleurements délicats. Une chaleur, bienfaitrice et reposante, immolait chaque émotion négative ne laissant dans ce vase d’empathie que la sérénité d’avoir trouvé un être pouvant l’apaiser. L’effet était semblable à toutes les substances qu’il pouvait s’ingérer, les effets secondaires pouvant être tout aussi désastreux et l’addiction bien plus importante. Difficile d’ignorer ce qu’il était.

Il s’écarte, le but de ses doigts se posant sur ses lèvres et ; brièvement, une fraction de souffle et de doute, elle devient curieuse de ce que pourrait être sa vie, sans mensonge, sans potion et sans addiction. Elle se voit, sereine et sage, rieuse et insouciante, submergée par les émotions, mais ; face à la clémence de son amante, capable de les supporter puisqu’il suffit à l’autre de souffler pour éteindre leurs feux s’il se met à flamber. Elle se voit dans une au tissu léger à la ligne échancrée, une poitrine assumée et une silhouette affirmée. Puis ; elle plonge dans l’eau de la rivière Sumida. Est-ce-que parfois, toi aussi, tu as le sentiment de n’être relié à personne ? De te sentir égoïste de ne pas rendre à ceux qui t’aiment la même force de sentiment et de donner autant à ceux qui t’ignorent ? Est-ce que parfois, quand tu marches, tu as le sentiment d’être le seul être vivant, entouré d’uniques spectres à l’aspect morne et ignorant ? D’être un masque qui ne peut se fissurer tant qu’il aborde un sourire. Est-ce que parfois, tu ries à l’éclat entouré par chaque être aimé et pourtant, ton esprit divague vers de sombres pensées sans que tu ne puisses l’arrêter. Est-ce que parfois, tu te reproches d’être le responsable de ton malheur ?

Il se perd dans l’eau, se submerge. Il pourrait demeurer là, à se perdre dans les tréfonds, devenir un être des océans, les rejoindre par les courant. Se noyer et se perdre. Se noyer, enfin. Et il en ressort, l’eau humide dessinant davantage ses courbes féminines. Ses cheveux se collent à son visage et il sait qu’il a enfin pris sa décision alors qu’il se colle à elle, pour répondre à chaque mouvement, tout en incitant d’autre. Elle est l’œil du cyclone, la tranquillité de sa tornade. Elle est un sanctuaire humain et alors qu’il lui happe les lèvres, il sent sa peau frémir. Les pétales rougissent à chaque baiser, à chaque geste de tendresse, à chaque nouvel instrument de musique qui s’éveille dans la volupté.

Le bout de ses doigts caresse l’absent corsage, alors que ses yeux dessinent une infinité de possibilités qui ne font que davantage le perdre dans un mouvement de harpe. Une fausse note, le doute s’installe et il sent une peur le broyer, comme des doigts appuyant sur trop de touches en même temps – le rappel de la réalité. Comme à chaque fois, le souvenir du passé. La torture revient, mentale, comme une putain d’anabase se refusant de l’abandonner et transformant cette douce mélodie en un requiem dévorant. Seulement, cette-fois-ci, il ne laissera pas les spectres des démons gagner. Le murmure de l’éphèbe en est presque suppliant lorsqu’il demande : « … Si tu le peux, alors je le veux. Je veux tout oublier. Sauf ce désir et cette envie. Fais disparaître tout le reste. Si tu le peux vraiment. » Vulnérable, c’est brutalement le terme qui conviendrait à l’abysse qui vient de se créer. Il ne veut plus se perdre dans sa vie de vivant, dans ses choix d’autres villes, d’autres pays, dans le doute de deux chevelures rousses, ou l’abime de sa culpabilité et de ses hontes. Si, d’un revers, elle peut laisser la rivière Sumida transporter le bateau de son naufrage,  le radeau de ses doutes et laver son esprit. Si elle pouvait libérer ses chaînes et lui permettre de se déployer, il le voulait.



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#15
Terminé02.06.17 16:52

Ael x Pom
Aellons manger des Pommes.


Le temps d’un instant il disparut. Suffisamment longtemps pour emporter avec lui cette sensation d’envie que je ressentais pour lui pour ne laisser place qu’à mes propres sentiments, mes vrais sentiments, dénués de tout don, de tout pouvoir. Il disparut assez longtemps pour que je retrouve mes esprits. Qu’est ce que j’étais en train de faire ? Je lui promettais sans doute chose que je ne pourrais pas tenir, non pas par manque d’intérêt mais parce que la seule personne que j’avais envie de serrer contre moi, dans un contact prolongée, c’était Shirley et uniquement elle. Et je me retrouvai avec Pom, dans cette eau froide, totalement nue. Comment pouvais-je faire confiance en mes pouvoirs si ils n’en faisaient qu’à leur tête.

Pom était beau. C’était une personne magnifique avec un don aussi doux et sensible que lui. J’aimais son histoire, j’aimais sa mentalité et son honnêteté avec lui même. Je l’aimais tout simplement en dehors de son pouvoir. Et je savais que ce dernier, tout comme le mien, ne faisait que décupler ce que l’on ressentait l’un pour l’autre. J’avais cette inévitable attirance pour lui à chaque fois que l’on se touchait, que l’on se frôlait. Quand il était loin, j’avais envie de m’approcher. Mais ce n’était rien par rapport à tout  ce que je pouvais ressentir pour Shirley. Sans aucune magie, sans aucune ruse et aucune aide, je l’avais dans la tête constamment. Je pensais à elle constamment tout en sachant qu’elle ne serait jamais mienne. Mais elle était elle, et j’étais moi, quelqu’un de droit et de respectueux envers les autres comme envers mes propres sentiments. Je ne pouvais nous infliger ça à tous. Mais il ressortit de sous l’eau, il ressortit et se serra contre moi, contre mes lèvres et en une fraction de seconde tout ce à quoi je venais de penser disparut doucement. Je ne sentais que ce contact enivrant, que ses formes contre les miennes, que sa douceur. Je me perdais et je le savais.

- "… Si tu le peux, alors je le veux. Je veux tout oublier. Sauf ce désir et cette envie. Fais disparaître tout le reste. Si tu le peux vraiment."

J’acquiesçai, entièrement d’accord avec lui. Entièrement d’accord à vouloir vivre cette passion le temps d’une nuit, d’oublier tout le reste, notre passé, notre présent et notre semblant de futur. J’étais d’accord à vouloir ne conserver que nous. Je me détachai alors une seconde de lui, afin de me concentrer sur mon pouvoir. Et toutes mes pensées revinrent d’elle même. Shirley, Pom, notre amitié, notre vérité. Je ne pouvais pas, non, je ne devais surtout pas ne laisser que cette envie entre nous. Je ne devais plus le toucher, prendre de risque. Je me connaissais, à en faire trop, je m’en voudrais alors pendant de longues semaines et je n’en avais pas envie. Je me reculai alors un peu plus, me mettant à le regarder avec une sorte de regret mélangé à de la culpabilité.

- "Je ne peux pas.. Je.. Je suis désolée Pom, mais je ne peux ne nous laisser que cette attraction.." Je soufflai un peu, sentant la panique venir en moi. J’avais cette sensation que je devais absolument me justifier de tout après avoir agit de la sorte toute la soirée. "Je.. j’aime quelqu’un.. Je ne veux pas lui faire de mal.. Même avec toi, surtout pas avec toi, parce que je sais que ça représenterait quelque chose à mes yeux. Je.. Je ne peux tout simplement, je.. je suis désolée."

Sans le regardai je me dirigeai alors vers la berge de la rivière pour commencer à enfiler mes habits.



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#16
Terminé04.06.17 18:00


Aellons manger des Pommes. (Pv : PomPom <3 )  - Page 2 Paper-10

Osons vivre.



Osons nous parler.



Chamboulée, effrayée, elle fuit et Pom la regarde, dans un premier temps surpris, vexé – il vient de se faire rejeté – puis un peu coupable aussi – et soudainement, un sourire nait sur le visage de l’homme. Ne vient-elle pas dire qu’elle aimait ? Et si dans l’esprit de l’homme, il s’agissait pour l’instant de Raven – qu’Ael venait de quitter dans l’appartement – il n’en demeurait pas moins qu’il aimait ce sentiment chez les autres. Se retrouver à la place de l’amant juste pour répondre à un besoin vital ? Non. Il était soulagé. Soulagé qu’elle dise non. Soulagé, au final. Comme l’eau limpide de la rivière Sumida qui lui lavait l’esprit. Rapidement, il lui court après pour poser sa main sur son épaule et la faire se retourner. Il est nu, mais – aussi pudique soit-il d’habitude dans une situation semblable – il n’y pense pas. Il veut la rassurer. La rassurer qu’elle ne doit pas culpabiliser. Les mots se perdent, un peu confus dans son esprit. Il est encore troublé, mais le flou ne l’empêche pas de la fixer dans les yeux. Pas besoin de parler. Pas besoin. Elle doit ressentir qu’il est soulagé, qu’il ne lui en veut pas. Elle doit ressentir qu’il était fier d’elle. Moins fier de lui, mais ce n’est pas bien important.

Il lui embrassa la joue, doucement, tendrement. L’histoire est écrite d’actes manqués et tendresse oublié. Les plus belles histoires sont parfois celles qui n’ont pas été écrite. Pom est homme à aimer se faire rejeter. Sans doute car il assume davantage d’avoir été rangé en amitié ou de ne pas être aimé du tout que d’avoir une réciprocité.  Ce qu’il est certain, c’est qu’il ne veut pas que leur histoire se termine par un froid glacial et le regret de l’avoir rejeté ou la honte de l’avoir embrassé. Ce qui est fait est fait. Il ne veut pas qu’elle soit un mauvais souvenir. Car à cet instant précis, il la range déjà dans cette catégorie de du chapitre qu’on ferme pour ne pas le rouvrir. Il a été sincère. Il ne veut pas l’avoir dans sa vie. Leurs pouvoirs et sa méfiance envers les nécromanciens mentaux ne sont pas les seules raisons à un tel choix. Il est lâche, certes. Il fuit, mais il fuit avec des raisons. Justifiée ou non, selon le point de vue. Pour lui, elles le sont. Ael risquerait de se blesser près de lui. Davantage qu’une autre personne.

Lapidaire, incendiaire, incapable de demi-mesure, il avait besoin de tester en permanence les autres et de se tester soi-même. Sa vie était un ensemble de jeux dont certaines règles étaient modifiées en permanence et dont ils ne connaissaient pas les autres. Il voulait croire que le monde était bon, il voulait sauver l’humanité, il voulait voir du bon et de l’espoir mais il n’arrivait pas à faire confiance. Ni à se faire confiance et il ressentait le besoin permanent de tester les autres et de s’assurait qu’il pouvait leurs faires confiances.

Il s’éloigna, s’habilla rapidement, de son tee-shirt et son sous-vêtement, retournant dans l’eau. Il voulait nager, il voulait plonger. Il voulait rester là longuement, rejoindre l’autre bord du fleuve et grimper en haut de la tour de Tokyo pour jouer avec les couleurs. Il voulait nager longuement, longtemps, sans avoir à penser. Il voulait être trempé, avoir la peau gercée de trop d’eau et pouvoir flotter tel un macchabée ou une fleur de lotus.  Il voulait juste.

Il voulait juste.

Sincèrement. Savait-il seulement ce qu’il voulait ?

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