Je regardais ma peluche dans ma main droit, qui restais accroché via un petit lacet. J'aime cette peluche, mais morte, je l'ai encore sur moi. Le jeune roux se leva, et s'approcha de moi. Je ne compris pas tout de suite pourquoi, mais je compris bien vite que mes pleurs, certes silencieux, avaient du l'avertir et il s'était donc sentit obliger de me réconforter.. S'il parlait une langue bizarre? Si ça ce trouve il va parler allemand, je ne vais rien comprendre! Réfléchissant, je ne le sentis pas approcher, et me toucher les côtes afin de faire valoir sa présence.
"Hey. Tu t'appelles comment?"Je le fixais. J'avais compris, il parle Anglais. Je soupirais discrètement de soulagement de le comprendre, j'avais eu très peur de ne pas pouvoir lui répondre que par des mimes. Je séchais mes larmes en vitesse, pleurer devant un inconnu, quelle impolitesse!
"Je m'appelle Masae." Prononçais-je dans un anglais que j’espérai ne pas être trop mauvais.
Il essayait probablement de me faire penser à autre chose. Il a du deviner que j'étais morte il n'y a pas si longtemps, et que je regrettais peut-être mon vivant. Il sourit chaleureusement, comme si mes yeux n'était pas bouffis et rouge, et que je n'avais pas les traces des larmes sur mes joues. Cet homme est vraiment très gentil.. Et j'ai vraiment l'impression de le connaitre.
Il regarda son bentô, avant de prendre à ce qui ressemble à du poulet. Il me le mit dans la bouche sans préavis.
"T'aimes?" demanda-t-il avec une pointe de curiosité.
En premier lieu, je mâchais. Je n'allais pas lui répondre la bouche pleine, et lui postillonner au visage. En plus son bout de poulet trop gros, j'ai du mal à mâcher. J'avale avec difficulté du au gros bout qu'il m'a donner, avant de le complimenter:
"Oishi! Mais cela manque peut-être d'un peau de.. Sauce? Je le trouve sec.. Après c'est mon avis.." Dis-je en rougissant de m'être exclamée dans ma langue de la sorte.
Je pris mon doudou dans mes bras, et le regardais, le détaillant correctement. Je suis persuadée de l'avoir déjà vu.
'Dis... Ne nous sommes-nous pas déjà rencontrés, dans une autre vie? J'ai vaguement l'impression de te connaître.." Lui demandais-je, vaguement préoccupée. Je secouais soudainement la tête, changeant d'avis:
"Laisse tomber.. Ce doit-être mon imagination qui me joue des tours.. La mort ne me réussit pas.." Dis-je en rigolant, les larmes revenant au coins de mes yeux sans que je ne puisse rien faire. Je me sentais tellement.. Misérable. C'est le mot. J'ai l'impression d'avoir été largué dans un terrain hostile assez chaleureux tout de même. J'aimais, et en même temps je n'aimais pas cette situation. J'aimais le nouveau, de temps en temps, malgré l'amour de mon quotidien, ça ne fais pas de mal. Mais je regrettais ma famille, mes amis.. J'avais un peu peur, tout en étant très excitée de ce qui ce passera dans le futur proche.