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La vie après la mort
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Poltergeist
Poltergeist
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Portrait
Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 HGaB7kn
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Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 Asuca-satsuki-kiryuuin
Pronoms :
Elle-la-elle
Âge de la mort :
16
Âge post-mortem :
64
Occupation :
Cheffe du clan G.T.O.
Øssements :
77
Triggers Triggers :
Conversations prolongées autour de ces sujets : examens, partiels, diplômes, résultats scolaires

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IconYumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 Asuca-satsuki-kiryuuin
Pronoms : Elle-la-elle
Âge de la mort : 16
Âge post-mortem : 64
Logement : Appartement Brossard
Occupation : Cheffe du clan G.T.O.
Øssements : 77
Triggers Triggers : Conversations prolongées autour de ces sujets : examens, partiels, diplômes, résultats scolaires
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Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 HGaB7kn
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Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 Asuca-satsuki-kiryuuin
Pronoms :
Elle-la-elle
Âge de la mort :
16
Âge post-mortem :
64
Logement :
Appartement Brossard
Occupation :
Cheffe du clan G.T.O.
Øssements :
77
Triggers Triggers :
Conversations prolongées autour de ces sujets : examens, partiels, diplômes, résultats scolaires
20.04.24 21:14
Yumi Tanaka
Yumi Tanaka


I understood I was society's trash, but-


identité


Nom : Tanaka (Sasaki)
Prénom : Yumi (Yumiko)
Date de naissance : 05/05/1960
Date de mort : 11/01/1977
Nationalité : Japonaise
Langues parlées :
[X] Anglais (elle est nulle)
[X] Japonais (native)
[X] Autre(s) : Vietnamien (native)
Race : Poltergeist
Personnage de l'avatar : Satsuki Kiryūin - Kill la Kill



description physique


Couleur de peau : Teint asiatique pâle, plus souvent éclairé par les néons de Kabukicho que par le soleil. Elle prend pourtant une belle couleur cuivrée quand elle bronze grâce à quelques jobs d'été en plein air.
Couleur des cheveux : Aile de corbeau, c'est plus classe que juste dire "noirs". Ironiquement, il lui arrive de les teindre pour copier sa pigmentation naturelle, lorsqu'elle porte une bague chimérisante qui les colore d'un bleu-violet qu'elle juge immonde. Selon la qualité des potions, ils conservent parfois des reflets ou demeurent plus proches de l'indigo.
Longueur des cheveux : Ils tombent raides jusqu'au bas des hanches. Leur santé est également entretenue avec des potions si besoin, mais la plupart du temps elle fait simplement des masques à l'huile. Toutefois, si elle doit travailler et que sa chevelure la gêne, elle les coupe au ras de la nuque, puis elle les fait repousser plus tard.
Couleur des yeux : Elle dira qu'ils sont "basalt" à l'origine. Or ils sont régulièrement rendus bleus par le port de sa bague spéciale, quant elle a été rechargée gracieusement auprès de nécromancien·ne·s, menacé·e·s de se faire désactiver leur pouvoir en cas de refus.
Corpulence : Elle essaie de brûler un maximum de graisse. Le tracé de ses abdominaux est finement visible quand elle les contracte. Ses muscles dorsaux sont également plutôt définis. Moins c'est "gracieux" ou typiquement "féminin", et plus elle est contente.
Taille : 1m62
Style vestimentaire : Elle est rarement vue habillée d'autre chose que de tenues de lycéenne revisitées qu'elle coud elle-même. Quand ça lui arrive de se vêtir de façon plus classique, elle a finalement un look assez versatile, tantôt rock, tantôt champêtre.
Habitudes : Elle parle volontairement d'une voix grave et autoritaire, de la manière la moins féminine possible. Son attitude est également très masculinisée.
• Elle s'assoit généralement à la yankii-zuwari et quand des sièges sont disponibles, elle garde les jambes écartées pour prendre un maximum de place.
• Elle crapote plus qu'elle ne fume, car elle n'aime pas ça, mais le geste est comme inscrit dans sa mémoire musculaire. Pourtant ça ne l'apaise pas.
Autre : Sa bague chimérisante lui confère des traits félins si discrets qu'ils passent facilement inaperçus si l'on n'y prête pas attention.
• Elle se rappelle avoir été complexée par ses sourcils épais et moquée pour ça dans son enfance, elle laissait alors sa frange pousser bien davantage. À présent, elle semble au contraire les aimer pour la dureté qu'ils ajoutent à ses expressions.
• Parfois exaspérée d'être bloquée dans un corps de mineure alors que certaines situations requièrent qu'elle soit perçue comme adulte – elle a quand même passé la soixantaine –, elle consomme au compte-goutte des potions de vieillissement qu'elle vole ou fait fabriquer de force à des nécromancien·ne·s en échange de leur épargner des actes de vandalisme ou de harcèlement – et bien sûr, toujours en rappelant qu'elle a la capacité de leur dérober leur énergie ectoplasmique.



précisions


Orientation & Co. : Cisgenre, saphique, demi-sensuelle et acorsexuelle.

Périsprit : une balle de baseball. Plus particulièrement, celle qui est posée sur l'autel où sa famille prie pour son repos dans le monde des vivants.

Porte-bonheur : ... une batte de baseball.

Rituels de prédilection : courage, croissance, et purification. Elle a appris le premier par elle-même, les deux autres lui ont été enseignés pour le travail dans les champs.

Aversions :
• Elle déteste les nécromancien·ne·s et n'a pas le temps ni l'envie d'écouter les arguments de type #notallnecro. Au moins ne cherche-t-elle pas à les tabasser tous·tes.
• Elle n'aime pas les américain·e·s, sans se souvenir vraiment pourquoi.
• Elle éprouve une haine féroce à l'encontre des Yakuza, peut-être même supérieure à celle qu'elle a contre les hommes tout court.

Hobbies :
• Elle peut gratter trois notes sur une guitare électrique sans que ça sonne trop dégueu, et hurler dans un micro comme une métalleuse, quitte à faire une cure de tisanes au miel ensuite.
• Elle affirme savoir jouer de la batterie, mais en vérité, elle se fiche du rythme et tape dessus en guise de défouloir, ce qui rend ses "performances" inaudibles.
• Pas terrible au baseball, elle aimerait s'améliorer. On ne la verra jamais s'entraîner avec sa batte en métal fétiche, il ne faudrait pas qu'elle l'abîme.
• Elle a un carnet rempli de croquis de vêtements qu'elle coud ensuite. Entrer dans ses bonnes grâces signifie pouvoir la solliciter pour réaliser des costumes de cosplay.
• Plus largement, elle dessine plutôt bien les silhouettes humaines, elle met un point d'honneur à savoir reproduire les proportions de tout type de morphologies. Mais si elle entre dans les détails qui lui sont inutiles, elle a le niveau de faire des henohenomoheji déformés (des têtes à toto) en guise de visage.
• Elle fait de beaux arrangements floraux et fabrique de petits objets décoratifs avec des matériaux recyclés, en évitant le verre cependant.
• Elle rage quand elle perd contre d'autres personnes, celleux qui savent la laissent gagner aux jeux vidéo pour préserver leurs écrans d'une explosion. Elle est d'ailleurs bannie de la plupart des salles d'arcade – ça ne l'empêche pas d'y revenir.
• Elle écoute des podcasts et des livres audio, notamment des œuvres féministes. En revanche, lire la gonfle rapidement.

Caractère



Altière
Extrêmement fière voire arrogante, Yumi défendra son honneur et celui de son clan à la force de son caractère et de ses poings. Elle prend aisément de haut quiconque ne fait pas partie de son cercle, et veille à mettre la pression sur ses interlocuteur·rice·s d'un simple regard avant même de commencer à les enchaîner verbalement.


Colérique
Même quand elle a l'air calme ou concentrée, elle couve en réalité une rage sourde au fond de ses tripes. Un peu d'observation suffit à repérer sa tension quasi-permanente, qui serre ses dents et plisse son front. Elle a de sérieux problèmes de gestion de l'humeur et la moindre contrariété est capable de mettre le feu aux poudres.


Contestataire
Facilement dérangée et dans l'opposition quand les choses ne vont pas dans le sens qu'elle estime être le bon, ou quand ses valeurs et ses opinions ne sont pas partagées, elle remet presque tout ce qui lui fait obstacle en cause dans le fonctionnement de son environnement ou dans la manière de penser des autres.


Grossière
Elle agrémente un langage vulgaire d'une gestuelle inélégante et désagréable : elle se tient mal, elle parle fort, elle renifle, elle crache, elle claque les portes à coup de talon, elle squatte en bande les rues en faisant un maximum de tapage ; elle brutalise par sa présence sans même avoir besoin de sortir les gants de boxe.


Cancre
Elle n'a jamais suivi en cours au point de manquer de certaines "bases". Elle ne compte ni contredire celleux qui la traitent d'inculte, ni combler ses lacunes scolaires. Elle ne retient que ce qui l'intéresse. Une probable dyslexie non diagnostiquée n'a pas dû l'aider durant l'enfance, la conscience autour de ce trouble étant faible au Japon. Son écriture en demeure un peu étrange.


Antisociale
Elle se fout de la collectivité et n'a de respect que pour ses propres règles et celleux qui les suivent, qui la suive. Par son comportement, elle s'arrange pour porter préjudice à toutes les personnes qu'elle juge un peu trop droites dans leurs bottes, et tant qu'à faire, à la société elle-même qu'elle antagonise dans sa forme actuelle.


Violente
Elle donne des gifles comme elle joue de la barre à mine. Pour se défendre et défendre ses pairs, ses droits, sa vision du monde. Pour terroriser les misérables qui n'auraient pas tourné les talons assez vite. Et si la majorité du temps, elle se limite à des coups qui laissent des bleus et des lèvres fendues, contre quiconque susceptible de riposter, ça peut escalader.


Misandre
Yumi n'aime pas grand monde, et surtout pas les hommes. Bien qu'ils soient ses "modèles" de leadership et d'attitude, calquer leurs travers est moins un désir de leur ressembler que de les écraser. Pur produit de ce qui s'est fait de plus extrême au cours de l'ūman ribu, le mouvement de la libération de la femme dans les années 70 au Japon, elle ne cédera rien à un mec.


Meneuse
Elle prend aisément l'ascendant sur les autres, les influençant jusqu'à les entraîner à sa suite. Elle construit son charisme par l'intimidation et l'inspiration des esprits les plus influençables, en quête de réassurance. Son magnétisme fonctionne tout particulièrement sur les personnes en manque de reconnaissance ou peinant à s'affirmer.


Franche
Prenant le contrepied de tout ce qu'a pu tenter de lui enseigner sa culture, Yumi critique ou complimente clairement et sans détour. Sans surprise, le premier cas survient plus régulièrement que le deuxième. En particulier si son opinion est demandée, elle rejette toute intention de dire à autrui ce qu'iel préférerait entendre pour n'exprimer que des avis bruts de décoffrage.


Solidaire
D'une loyauté sans faille à l'égard des causes qu'elle défend, elle se donne pour devoir moral de soutenir et d'assister son groupe, ou toute personne qu'elle estime dans le besoin et digne de recevoir son aide, par n'importe quel moyen à sa disposition. Et si elle n'en a pas, elle mettra tout en œuvre pour en trouver un.


Protectrice
Sensible à la vulnérabilité de ses proches, elle n'hésitera pas à spontanément faire rempart entre elleux et tout type d'agresseur·euse. Elle refuse de rester témoin d'une situation d'abus de faiblesse et tend à prendre sous son aile les personnes – en particulier les femmes, les enfants, et les jeunes lémures – qu'elle perçoit comme des cibles malheureuses.


Dynamique
Increvable – surtout la nuit –, elle se dépense régulièrement dans la pratique d'activités sportives impliquant de courir, de se battre, ou de frapper dans des trucs. Elle entretient ainsi une très grande forme physique et une masse musculaire notable. Au quotidien, il lui arrive d'évacuer un trop-plein d'énergie par des actions inutilement brusques.


Soigneuse
Ça ne surprend pas grand monde d'apprendre que Yumi privilégie les tâches manuelles, en revanche, c'est très difficile de l'imaginer minutieuse. Et pourtant, en particulier quand il s'agit de coudre, elle s'avère très précise et soucieuse du détail. Peu de gens savent qu'elle a un bon sens de l'esthétique et qu'elle aime contribuer à créer ou entretenir de belles choses.


Touche-à-tout
À la fois par appétence pour le travail de ses mains que par la force des choses au gré de toutes les heures de TIG qu'elle a dû réaliser, elle a développé un panel de compétences qu'elle-même sous-estime. Elle a dépassé le stade de bricoleuse du dimanche ou d'adepte du système D, et cela se voit dans les services qu'elle rend à son groupe.


Économe
Elle considère chaque sou comme ayant été durement gagné, même quand elle vole. Et si elle encourage son clan à exercer une liberté totale de s'offrir tout ce qui leur fait envie sans culpabilité ni privation, pour sa part, elle manifeste une tendance à l'accumulation pour des objectifs bien définis, ou en prévision de l'apparition d'un prochain objectif.


Amnésique
Yumi connaît l'essentiel de sa première vie principalement par la lecture d'enquêtes auxquelles elle ne parvient pas à se connecter intimement. Sa véritable mémoire ne se compose que de rêves vivides, de bribes d'images et de sons, d'émotions incontrôlables dans des situations qui lui paraissent familières, et surtout, d'intuitions qu'elle décrirait comme étant juste viscérales.


Haptophobe
De plus en plus phobique du contact physique humain à mesure que des souvenirs lui reviennent, l'usage de cristaux l'aide heureusement à utiliser des objets déjà touchés par d'autres, et à tolérer voire apprécier la présence de ses proches. En revanche, elle demeure distante avec autrui, la proximité d'inconnu·e·s provoquant au mieux du dégoût, au pire des angoisses.



résumé





1977-80

  • 1977 : Décédée dans un accident de moto particulièrement traumatisant, Yumiko arrive devant la Faucheuse pratiquement sans aucun souvenir, perdue, horrifiée par la diffusion de la scène de sa mort, et déjà pleine de rancune quand au sentiment d'abandon que lui laisse le traitement expéditif de l'Agence.

  • Après plusieurs mois dans le monde des morts, elle passe plus de temps dehors à racketter des inconnus qu'à tenter de s'intégrer à sa colocation – qu'elle menace et vole tout autant. Torturée par des cauchemars de son ancienne vie, en désespoir de cause, elle s'apprête à boire une potion pour tenter de resusciter. Heureusement, une de ses colocataires l'arrête à temps et la prévient des dangers de ce type d'arnaques, dont elle-même a été victime autrefois, la transformant en zombie.

  • 1978 : Elle devient ainsi sa première amie, qui l'aide à gagner quelques Øssements de manière légale et à enquêter sur son passé. Étonnamment, elle la suit pour commettre quelques petits délits, notamment à l'encontre des nécromancien·ne·s. Yumiko finira par découvrir que malgré une façade calme et timide, elle fréquente un groupe de chimères délinquantes, dans l'espoir d'un jour elle-même avoir le courage de se faire injecter.

  • 1979 : Yumiko rejoint alors le même cercle qu'elle, partageant ses ambitions, allant jusqu'à promettre que lorsque son amie sera prête, elles deviendront chimères ensemble. Or à mesure que de rares souvenirs lui reviennent, elle découvre qu'elle se sent mystérieusement attirée vers des lieux clés de son passé. Obsédée par la maison qui se trouve à l'emplacement de celle de son enfance, elle finit par y entrer par effraction, découvrant à l'intérieur son premier périsprit.

  • Devenir poltergeist l'empêchant de se transformer en chimère, elle reste néanmoins solidaire avec son amie, l'encourageant à franchir le pas. Cette dernière décide à l'inverse de renoncer également à sa métamorphose, choisissant de garder sa place aux côtés de Yumiko plutôt que de rejoindre un groupe auquel elle n'a plus accès. Toutefois, ledit groupe réagit à cette décision par un mépris que Yumiko ne parviendra pas à tolérer, déclenchant une bagarre perdue d'avance, lui coûtant même sa santé mentale après un cri.

  • 1980 : Sortie de l'hôpital psychiatrique après plusieurs mois de soins, elle découvre que sa rébellion a provoqué une scission au sein du groupe de chimères, décriées pour leur attitude insultante envers les femmes refusant la transformation. Parmi celles qui l'ont quitté, plusieurs choisissent finalement de suivre Yumiko à la place.


1990-99

  • 1990 : Yumiko est à la tête d'un nouveau groupe fondé avec les femmes qui l'ont suivie 10 ans plus tôt, et qui s'est agrandi pour compter une vingtaine de membres. Ces dernières se font remarquer pour leur défiance constante de l'autorité notamment par leurs actes de vandalisme et d'intimidation.

  • 1994-95 : Une nouvelle membre pose cependant problème en poussant la violence à un autre niveau, ce qui rend plus frileuse la plus proche amie de Yumiko, craignant des débordements graves. Or elle ne parvient pas à faire entendre raison à la cheffe du groupe et rien n'est fait pour arrêter la fauteuse de trouble. Malheureusement, cela conduira cette dernière à mener une action kamikaze qui lui sera bel et bien fatale, en se jetant dans le monde des vivants.

  • 1995-99 : Malgré des tentatives pour se remettre du drame, Yumiko n'est plus que l'ombre d'elle-même par la suite. Rongée par la culpabilité, envahie d'idées noires, elle rejette les thérapies comme le monde extérieur en général, au point de se détacher de son rôle de cheffe, jusqu'à finalement tout envoyer au diable en quelques années. Elle chasse son entourage, seule sa plus proche amie demeure à ses côtés, en toutes circonstances, jusqu'à ce qu'elle remonte la pente.


2000-24

  • 2000 : Grâce au soutien patient de son amie, avec qui elle finit par emménager, Yumiko commence à tourner la page sur les erreurs et les regrets accumulés dans le passé, tant dans le monde des morts que dans celui des vivants. Elle se fait désormais appeler Yumi Tanaka pour signifier ce tournant dans son existence, puis elle renoue par la suite avec son ancien groupe qui, même au ralenti, a subsisté en son absence.

  • 2023 : Tout au long de ce quart de vingt-et-unième siècle, le clan bénéficiera de l'essor d'internet pour recréer un engouement autour de lui et attirer encore plus de membres. Malgré le travail que cela représente de gérer tout ça, Yumi encourage son amie de toujours à penser un peu plus à ses propres rêves de voyage, jusqu'au jour où elle l'accompagne à la gare pour la voir partir.

  • Maintenant : Yumi est prête à revenir vivre à l'Agence. Allez savoir si l'Agence est prête à voir revenir Yumi Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2985912174 .




Le clan G.T.O.


Le premier ou la première qui lui parle encore de ce "Great Teacher Onizuka" se prend une claque sans sommation. G.T.O. est un hommage au mouvement qu'avait engagé la militante féministe Mitsu Tanaka, le Guruppu Tatakau Onnatachi (cependant, ce dernier n'a jamais été désigné par l'acronyme de ses caractères en romaji). D'ailleurs, Yumi a choisi son nom de famille par admiration pour elle. Les membres se font appeler les Banshii, parce que ça ressemble un petit peu à "Sukeban", "Yankii" et à "Banchō", et parce qu'elles aiment signaler leur présence juste en hurlant en bande au milieu de la nuit.

Esthétique :

Leur signe de reconnaissance consiste au minimum à exhiber un badge brodé quelque part sur leur tenue. La base de l'uniforme de lycéenne japonaise à jupe longue est appréciée mais pas obligatoire. Le port d'armes d'auto-défense est recommandé par Yumi. Concernant les vraies armes (en particulier les katanas, puisque les mangas et animes mettant en scène des Sukeban idéalisées les ont rendus populaires), elle n'accepte que des copies factices.

Popularité :

Yumi n'imagine pas son clan dépasser les quelques dizaines voire une centaine de représentantes, cantonnées à Tokyo. Néanmoins, avec l'avènement d'internet, son groupe a pris de l'aisance à faire parler de lui et à attirer du sang neuf.

Règles :

Dans l'esprit de faire de son clan un refuge pour ses membres, elle ne cautionne pas la violence intestine. De plus, Yumi s'est éduquée sur les notions d'inclusivité, ce qui a conduit à d'autres changements par rapport au passé. Quelques-unes de ces règles sont :

  1. Ne pas s'agresser entre membres du clan.
  2. Ne pas voler lae personne spéciale d'un·e autre membre.
  3. Ne pas tromper les règles de sa ou ses relation/s avec une ou plusieurs personnes spéciales.
  4. Ne pas se droguer.
  5. Ne pas être déloyal·e envers le clan.

Les transgressions mineures entraînent des sanctions légères sur la base d'excuses "publiques" et de services à rendre.

Les transgressions graves ou répétées impliquent un bannissement total, une dépossession du badge et des biens prêtés par le clan, voire la destruction des possessions oubliées de l'ex-membre.

Admissions :

Les hommes, cisgenres, transgenres, ou plurigenres, ne peuvent faire partie du clan.

Plusieurs races de fantômes peuvent aussi se retrouver dans le collimateur de G.T.O. sous certaines conditions. Le dénominateur commun réside dans la capacité à transformer définitivement une personne, même sans son consentement éclairé :

Les nécromancien·ne·s sont refusé·e·s dans absolument tous les cas. Yumi est en mesure de les identifier, alors elle va jusqu'à bannir les lémures ayant eu la malchance d'évoluer dans ce sens.

Les vampires ne sont accepté·e·s qu'à condition de se nourrir à la poche de sang ou qu'après avoir tué leurs victimes au préalable, les empêchant ainsi de devenir vampire à leur tour.

Les chimères doivent renoncer à la possibilité de posséder une ou des seringues de produit chimérisant, et faire le serment de ne pas faire la propagande de leur espèce auprès des autres lémures.

Activités notables :

Il existe quelques sous-groupes au sein de G.T.O. qui portent des sobriquets, telles que les motardes qui organisent des courses nocturnes, les voltigeuses qui transforment la ville en skate-park ou en parkour géant, les graffeuses qui repeignent les murs à leur image, les raveuses qui rassemblent les foules autour de la musique, et les sentinelles qui sont bien décidées à faire la boolice à la place de la boolice, par exemple en surveillant et en réprimant les activités des nécromancien·ne·s.

Il n'est bien sûr pas défendu d'arborer plusieurs casquettes, les étiquettes n'existant qu'à titre indicatif.

"Quartier général" :

Le clan G.T.O. s'est établi aux abords d'un quartier résidentiel de Tokyo, sur un terrain vague que les membres ont complètement transformé au fil des décennies. De nos jours, des containers et cabanons peinturlurés s'y dressent, savamment assemblés en guise de locaux éclectiques, qui peuvent servir autant à faire des pseudo-réunions officielles qu'à réparer sa bécane ou juste s'abriter de la pluie.

Tout autour, on trouve pêle-mêle des rampes de skate-park improvisées, des piles de pneus, des restes de feux de camp, des cages de foot montées de travers, des œuvres d'art dégingandées, des balançoires usées et pour une raison obscure, plusieurs marelles tracées au sol... En somme, c'est une cour de récréation chaotique. D'ailleurs, ça attire les enfants de passage, et iels y sont généralement bien reçu·e·s – qu'importe le genre et le sexe, d'ailleurs.

Situation financière :

G.T.O. n'est pas un groupe existant légalement, tant parce qu'il se revendique anti-système que parce que nombre des actions qu'il mène sont répréhensibles. Par conséquent, il ne bénéficie d'aucune subvention. Une caisse commune s'est créée grâce au dévouement des Banshii qui, lorsqu'elles ont un travail, utilisent une partie de leur salaire pour la renflouer. Cet argent commun sert à payer des locaux, du matériel, ou à soutenir les membres en difficultés comme les zombies qui n'arrivent pas à payer de bons soins. Des cagnottes en ligne existent également afin d'encourager à faire des dons au nom de la solidarité féminine et de la liberté d'expression.

Déboires judiciaires :

G.T.O. est bien connue et la plupart de ses actions sont documentées... par la boolice. En voici une liste assez représentative :

  • Vandalisme (graffitis, squattage et dégradation de bâtiments ou terrains privés et publics, destruction de biens en tout genre...)
  • Agressions morales (harcèlement et cyber-harcèlement, chantage, menaces...)
  • Agressions physiques (coups et blessures, racket...)
  • Délits divers (conduite sans permis, vols...)


À noter heureusement que Yumi a la présence d'esprit d'empêcher l'infliction de dommages irréversibles, aux individus comme à l'ensemble de la société en général. Elle éteint également toute velléité guerrière au sein du clan, elle refuse la création de champs de bataille ouverts, en particulier dans les lieux publiques. Le vrai problème que pose le clan actuellement réside dans la quantité de délits que ses membres accomplissent plutôt que dans leur gravité.



Trivia


À propos du cri des Banshii :

C'est un peu pour faire un pied de nez aux chimères qui avaient rendu folle Yumi à une certaine époque que les Banshii hurlent pour tout et pour rien : pour se saluer, pour faire la fête, pour exprimer leur rage ou juste pour casser les oreilles de tout le monde. D'ailleurs, tout est prévu : puisqu'il y a des Banshii qui sont également des chimères, une distribution de casques et de boule quiès est prévue pour les nouvelleaux – c'est aussi à ça que sert le budget du groupe. Comme ça, ça reste bien nuisible pour tout le monde, sauf pour les fautif·ve·s... dans la majorité des cas, puisqu'il n'est pas exclu que certain·e·s soient trop puissant·e·s ou qu'il y ait des oublis de se couvrir les oreilles.

Pour soulager la douleur à la gorge dont souffrent les Chimères qui crient, Yumi peut charger d'énergie quelques héliotropes quand elle en a encore la possibilité. En revanche, elle n'accomplit pas systématiquement le rituel de murmure, parce que sa manière de l'accomplir, en faisant trop attention à ne pas toucher l'autre personne, semble trop amoindrir son efficacité pour que c'en vaille la peine. Elle compte sur la bienveillance d'autres poltergeists du clan au besoin.

À propos de ses interférences de poltergeist :

Son humeur instable perturbe régulièrement son environnement malgré elle. Claquer les portes, elle s'y fait, même si ça lui est déjà arrivé en pleine face. Son vrai handicap, c'est que les objets composés entièrement ou partiellement de verre autour d'elle ont tendance à se fissurer, voire à exploser dès qu'elle a le sang un peu trop chaud. Il arrive même qu'elle parvienne à endommager les miroirs et fines couches de verre qui entrent dans la composition des écrans à cristaux liquides.

Elle a renoncé à l'idée d'avoir un modèle de portable récent, elle se satisfait d'un vieux flip phone dont la vitre d'affichage, aussi petite soit-elle, est d'ores et déjà finement nervurée. Pour la même raison, elle ne possède pas d'ordinateur personnel, juste une clé usb et un disque dur externe qu'elle branche à des postes publiques. Elle pense même à boire uniquement à la bouteille en plastique, à la gourde ou avec un gobelet.

Sa chambre est le seul endroit où elle parvient à peu près à garder les choses intactes, et c'est une des raisons pour lesquelles elle n'autorise pratiquement jamais personne à l'y rejoindre, pour ne pas risquer de faire éclater sa bulle – au sens littéral. Elle y préserve au mieux son radio réveil, sa Nintombo Game Boy, un appareil photo à pellicule, un baladeur MP3...

Bien sûr, il peut aussi arriver qu'elle fasse exprès de se laisser envahir d'émotions vives, car elle a conscience de l'aspect spectaculaire de cette capacité digne des plus grands films d'épouvante. Elle s'en sert pour exprimer sa contrariété sans prendre la parole, pour intimider ou pour apeurer, pour saccager certains endroits, pour détruire certains objets, ou tout simplement en guise de catharsis. Évidemment, ça fait partie des multiples raisons pour lesquelles elle accumule les heures de TIG.

À propos de son haptophobie :

Pour en revenir à sa chambre, l'autre raison principale pour laquelle elle n'autorise personne à l'intérieur est liée à sa crainte de voir ses affaires "souillées" par le toucher des autres. Et si par miracle elle accepte de prêter quelque chose à quelqu'un, il faut s'attendre à ce qu'elle passe un coup de chiffon ou de lingette désinfectante dessus en récupérant son bien.

Elle se sait non seulement difficile à vivre en colocation en raison de son caractère, mais également parce que sa phobie lui servirait apparemment "d'excuse" pour minimiser sa participation aux tâches ménagères quotidiennes dans les espaces communs. Au mieux, elle passe le balai et l'aspirateur parce que les manches sont faciles à nettoyer d'abord. Avec un peu de chance néanmoins – ou de malchance, selon le point de vue –, elle acceptera de contribuer pour des tâches plus rares, mais plus difficiles comme réparer des fuites ou des courts-circuits.

Elle porte parfois des mitaines pour réduire le contact avec ce qu'elle touche sans savoir si c'est "propre" – même si son problème n'est pas la saleté –, or la sensation d'avoir les mains comprimées ou les doigts légèrement entravés dans la souplesse de leurs mouvements lui déplaît fortement.

Depuis qu'elle est poltergeist et qu'elle s'intéresse à l'apprentissage de certains rituels, elle a remarqué que tous ceux lui demandant de poser ses mains directement sur quelqu'un d'autre sont beaucoup plus pénibles à réaliser. Parfois, il arrive même que le fait de devoir toucher le même objet que sa cible suffise à la mettre dans l'inconfort. Les résultats qu'elle produit alors sont souvent médiocres à inexistants, voire dans le pire des cas, complètement altérés.

D'ailleurs, contrairement à d'autres poltergeists qui saisissent réellement les périsprits pour les déplacer, Yumi ne les touche absolument jamais directement : même quand elle tend la main vers ceux-ci, quelques millimètres de séparation entre l'objet et sa peau demeure avant qu'elle ne provoque leur déplacement, qui se fait donc entièrement par télékinésie.

À propos de sa "batte de baseball porte-bonheur" :

Sa batte lui a été offerte peu de temps après qu'elle ait raconté à ses ami·e·s un vague souvenir d'avoir joué avec son frère au baseball quand elle était jeune enfant. Personne n'a le droit d'y toucher à part elle, évidemment.

Elle a réussi à la faire signer par des membres de l'équipe féminine du Japon dans le monde des vivants en 2008 lors de leur victoire en Coupe du Monde, en la confiant à une vampire qui est allée assister au match pour elle. Elle protège les autographes avec du vernis et du film transparents.

Elle se promène souvent avec, en la mettant dans un sac de sport adapté ou en la gardant en main, mais en aucun cas elle ne s'en sert pour frapper réellement quoi que ce soit – ou qui que ce soit. Elle ne l'utilise même pas dans le sport pour lequel elle a été conçue...

À propos de sa bague chimérisante :

Elle appartenait autrefois à sa plus précieuse amie, qui s'en servait pour cacher sa véritable apparence derrière des traits raciaux qu'elle rêvait d'acquérir réellement un jour. Cette dernière a fini par la lui confier symboliquement, le jour où elle a décidé d'accepter sa nature de zombie à la place.

La première fois que Yumi a essayé elle-même par curiosité cette bague après l'avoir faite recharger, elle a cru qu'elle ne fonctionnait qu'à moitié, et que la nécromancienne qu'elle avait missionné avait eu l'audace de l'arnaquer. C'est une inspection visuelle plus minutieuse de la part de son amie qui leur a permis de découvrir qu'en vérité, outre les cheveux bleu-violet pétant selon la lumière, l'illusion s'avère juste étonnamment discrète, si ce n'est pas observé sous les bons angles ou dans les bonnes circonstances.

Ses yeux ont pris une teinte bleutée et semblent réfléchir la lumière dans l'obscurité – bien qu'à son plus grand désarroi, cela ne soit pas la manifestation d'une vraie nyctalopie –. Ses oreilles présentent une pilosité plus fournie le long de la conque et dans le pavillon, ses dents apparaissent plus acérées, sa langue semble hérissée de papilles abrasives, et l'intérieur de ses mains et de ses pieds paraissent plus sombres, endurcies par des coussinets. Elles supposent donc que la transformation simule une injection de félidé, mais il est compliqué d'en définir l'espèce avec si peu de signes distinctifs. Ce pourrait être un chat de salon comme une panthère, voire un mélange. Quant à la couleur singulière de ses cheveux... Aucune foutue idée.

Yumi a d'abord réagi avec déception face à ce résultat peu probant ; cependant, elle continue de la porter depuis que son amie lui a confié que la couleur de ses yeux lui plaît, lui rappelant les siens avant sa zombification. Mais en ce qui concerne la chevelure : c'est niet, elle refuse cette espèce de coloration qui pourrait nuire aux épileptiques. Puis elles sont bien d'accord sur le fait que ça fait beaucoup trop neko girl d'eroge débile.

À noter que Yumi a déjà essayé de reproduire la couleur des iris avec des potions. Or le rendu n'est pas toujours exactement le même selon la qualité. C'est pourquoi elle préfère à la place garder la bague, composer avec ses faux traits raciaux, et se reteindre les cheveux, car ça lui importe peu que leur noir ne soit pas toujours parfait.


derrière l'écran


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06.05.24 11:47
Yumi Tanaka
Yumi Tanaka

histoire


11/01/77

Son premier souvenir du monde des morts, son premier souvenir tout court, ça reste et ça restera à jamais la négligence.

À quel point ça a réveillé au fond de ses tripes une boule qui semble y avoir trouvé ses aises il y a longtemps de cela. Elle ne se rappelle rien, mais son corps le fait pour elle.

De son vivant, il fallait aussi qu'elle cède vite la place aux autres. Qu'elle arrête de ralentir tout le monde. Qu'elle se sente coupable de traîner. Qu'elle accepte que personne n'ait du temps pour elle. Qu'elle ravale ses questions, ses mots, ses désirs, ses rêves jusqu'à en avoir des crampes d'estomac.

Qu'est-ce que je viens de voir ?

Les larmes coulent mais les images sont indélébiles. Les souvenirs sont volatils mais leur horreur brûle ses yeux.

Qu'est-ce que je viens de voir ?

Prise par les épaules, conduite à l'écart, mise de côté car il faut passer au suivant.

Il faut prendre rendez-vous si tu as des questions.

Les vêtements abrasés qu'elle porte, un bout de papier, une direction vague et la somme des traumatismes de toute une vie imprimée au fond de ses rétines, mais verrouillée au fond de sa mémoire. C'est là ses seuls bagages pour emménager à l'Agence.

Son premier souvenir du monde des morts, son premier souvenir tout court, ça reste et ça restera à jamais la négligence.

Et elle n'est pas prête de leur pardonner.

09/04/77

— Du coup, ce soir, j'ai réservé pour le karaoké !
— ... Vous pensez qu'on invite la nouvelle ?

Un silence gênant accueille la proposition hésitante.

— Oublie. Puis arrête de l'appeler la "nouvelle", elle n'est plus la dernière arrivée depuis trois semaines et pendant ce temps le vrai nouveau il cherche beaucoup plus à s'intégrer.
— À part piquer nos Øssements quand on a le dos tourné ou nous menacer dès qu'on passe trop près de sa chambre, elle fait pas grand-chose pour qu'on se rappelle qu'elle habite ici...
— À toi aussi il te manque des sous ? Tu crois que c'est elle ?

Un "ah !" convaincu et plein de morgue fait écho depuis la cuisine.

— Tu veux que ce soit qui ? Ça a commencé pile quand elle a débarqué. Laisse plus rien traîner dans les salles communes, mon pote.
— Abusé, qu'elle trouve un taf au lieu de zoner...
— Je serais patron je voudrais pas d'elle, hein.
— ... Je vais quand même laisser un mot disant qu'on sort et où on est, si elle veut rejoindre.

Yumiko est assise en haut des escaliers. Elle entend tout. Et non, elle ne compte pas les rejoindre. Ni maintenant. Ni jamais.

18/06/77

Ses rêves ont une odeur de gaz d'échappement et de gomme qui chauffe. Ses cauchemars ont une odeur de bitume humide et métal qui rouille. Elle en retrouve le goût sur la langue au réveil.

Elle manque de sommeil comme de réponses. Elle ne supporte personne. Personne ne la supporte. Elle s'échappe. Cherche une échappatoire. Elle péta la moindre rotule et les pétant dans les ruelles.

C'est gravé dans ses muscles, c'est naturel. Alors même amnésique, ça lui est facile d'arriver à la conclusion qu'elle n'était pas une fille bien.

Elle en a fait le constat en HD.

Parfois elle se demande si ce mec s'est aussi retrouvé dans cette salle d'attente. Ce qu'il a fait pour mériter ça.

S'il viendra se venger.

Les silhouettes trop grandes au détour des allées sombres la font brandir son cutter.

29/10/77

— Hey, excuse-moi... Sasaki-san ? Je sais que c'est sûrement pas mes affaires, mais je t'ai vue rentrer en ramenant une drôle de bouteille et...
— T'as raison, c'est pas tes affaires.
— Attends !

Elle s'immobilise, main sur la poignée pour entrer dans sa chambre. Prête à lâcher pour chopper ses cheveux à la place. Mais comme elle garde le silence pour se retenir, l'autre reprend :

— Juste au cas où, si jamais on a pu te dire que tu pouvais revenir d'entre les morts... C'est faux. Personne n'a réussi. Les fantômes qui essaient finissent transformé·e·s en zombies et sans un sou pour bien se soigner... Je ne sais pas si quelqu'un t'as déjà prévenue, alors, voilà. Garde bien en tête que dans absolument tous les cas, c'est faux, d'accord ?

Les jointures des doigts blanchissent. Le sang quitte les doigts pour monter aux joues. Ils s'injectent dans son regard, elle se braque autant que celui-ci sur l'impudente.

— ... C'est quoi c'ton, tu m'as cru stupide ? Du genre à tomber dans c'piège ?

Des claques se perdent. Elle claque derrière elle. Et ses poings crispés s'abattent dans le panneau de bois.

Aussi dur que celui dans lequel elle a failli tomber.


— Hé, qu'est-ce que tu fais ? C'est interdit de verser les potions dans les canalisations !
— C'est pas une potion.
— Après elles se mélangent dans les égouts et ça les rend dangereux pour...
— Ta gueule, c'pas une potion j'ai dit.
— Ok, ok.

Le liquide douteux continue de s'écouler de la fiole renversée. Sous le regard agacé de Yumiko. Sous les yeux de l'autre qui la fixe. Encore elle. Toujours elle. Ça la dérange. Mais ça ne l'énerve pas. Bizarrement. Elle finit par redresser le goulot alors que la fiole n'est vidée que d'un tiers.

— ... J'en fais quoi, du coup.

02/11/77

— Bah allez-y, collez-moi des travaux, vous verrez ce que j'en ferai.

Ou plutôt ce qu'elle n'en fera pas. Ces Bops de merde, cette police au rabais, qui ne brillait déjà pas beaucoup de son vivant, du peu qu'elle se remémore dans des songes confus et fiévreux.

Pourtant Yumiko voudrait se plaire ici. Maintenant qu'elle a compris qu'il n'y a pas d'alternatives, pas de retour en arrière. Or la rage la bouffe en continu. Et faut toujours des gens pour lui donner raison de garder la haine.

Des nécromancien·ne·s profitant de la faiblesse de celleux qui ont été négligé·e·s d'entrée. Qui contrairement à elle, n'ont pas eu la chance de saisir une main tendue bienveillante – même si dans son cas, elle a manqué d'en broyer les doigts.

Des rois – des hommes – pour édicter des lois qu'ils ne savent pas faire appliquer. Pour maintenir un système qui ne fonctionne pas. Qui laissent proliférer les monstres. Et qui la sanctionnent, elle qui les châtie mieux qu'ils ne le feront jamais. Car ils ne le font jamais.

— Vous me punissez de réparer vos conneries.

Elle œuvre déjà pour l'intérêt général. La façade du commerce de ce charlatan ne manquera à personne. Pas plus que sa face à lui d'ailleurs. Et puisqu'il a eu le culot de la dénoncer, c'est qu'elle n'a pas cogné assez fort.


— Dis, l'arrestation ce matin... C'est toi qui a saccagé le magasin du nécro en bas de la rue ?
— Tu vas m'faire la leçon toi aussi, mère Thérèsa ?
— Non, du tout, je me disais juste... J'aurais aimé avoir eu ton cran, à l'époque.

Oh.

C'est donc pour ça qu'elle l'a spontanément prévenue pour les potions.

13/11/77

— ... Sasaki-san, cet endroit, c'est là où je t'avais raconté que...
— Ouais. Maintenant qu'on y est, ouvre mon sac.

Timidement, elle obéit, débouclant l'attache du vieux cartable vissé au dos de Yumiko pour qu'elle n'ait pas à le retirer.

— Pourquoi est-ce qu'on... Oh. Oh, non, non, on peut pas faire ça.
— Bien sûr que si. Passe-moi la peinture.
— Mais tu vas encore...
— Quoi, la Boolice ? J'la nique, la Boolice. Et non, on se fera pas pincer. La dernière fois c'était pas ma première, hein.

Elle saisit l'aérosol posé dans sa paume ouverte, puis secoue et pulvérise de grosses traces rouges en travers du rideau de fer qui barricade l'entrée de la boutique ciblée cette nuit. Puis elle se recule, satisfaite des prémices de son œuvre, avant de se tourner à nouveau vers l'autre.

— Bah alors, tu vas camper à me regarder ? Tu fais pas un bon guet alors chais pas, participe.
— Quoi ?!
— T'as la trouille ? De trois-quat' jours de TIG au pire des cas ? T'es une bonne fourmi, c'est rien.

Elle tend sa bombe de peinture vers elle, d'un geste qui ne laisse pas de place au doute.

— Passe pas encore à côté de ta vengeance. C'est pour ça que t'as accepté de me suivre, non ?
— Je savais pas que tu m'emmenais ici...
— Menteuse, j'ai senti que t'as ralenti dès qu'on est arrivées dans le quartier.

D'une main hésitante, la complice malgré elle – ou pas ? – récupère l'arme du délit. Pourtant elle marmonne encore :

— Je peux pas, et si...
— Si on se fait cramer, j'te couvre. T'as une réputation de sainte, nan ? Ce sera facile. Alors fais-le. Sinon tu vas regretter toute ta vie.

Elle pondère les propos, puis une moue de résolution tord ses traits. Elle presse sur l'actionneur, front plissé, étonnée par la force qu'il faut mettre dans son doigt pour qu'enfin un "pschit" fatigué fasse rouler quelques gouttelettes écarlates le long du contenant.

— Plus ferme, le geste. Sois pas délicate, sinon ça sort pas. Faut t'affirmer, y aller franchement.

Elle réessaie et une grosse tâche malhabile et dégoulinante se répand sur la tôle gondolée. Son sursaut est ridicule. Son gloussement aussi.

Mais cette lueur à l'instant. Dans ses yeux.

11/01/78

Les jambes de Yumiko connaissent la ville. Elles semblent toujours la guider bien loin de l'Agence quand elle erre sans but. Elle n'a jamais trop compris pourquoi, et sitôt qu'elle s'apercevait de sa dérive, elle se retrouvait perdue.

Jusqu'au jour où ses pas l'ont conduite suffisamment loin. Au détour d'une petite rue calme, discrète, quelconque. Ses yeux en ont déjà vu des dizaines similaires. Pourtant une pensée s'est formulée d'elle-même.

J'ai vécu ici.

Mais bien sûr, ce n'est pas son portail devant lequel elle demeure immobile, subjuguée. Si bien qu'un inconnu finit par sortir pour lui demander si elle cherche quelqu'un.

... Non.

Personne.


Quelqu'un a posé une part de gâteau au pied de la porte de sa chambre pendant son absence. Yumiko ne songe qu'à une personne assez stupide pour faire ça.

Déjà un an qu'elle est ici, le temps a filé à un rythme alarmant. On dit qu'il passe vite quand on s'amuse.

... Mais il passe tout aussi vite quand on a la sensation que chaque jour se répète.

05/05/78

Quelqu'un a posé une part de gâteau au pied de la porte de sa chambre pendant son absence. Yumiko ne songe qu'à une personne assez stupide pour faire ça.

À aucun moment elle ne se souvient d'avoir évoqué la date de son anniversaire, cependant.

Elle réalise que dans d'autres parties du monde, elle serait majeure. Qu'elle ne deviendra jamais vraiment majeure.

01/07/78

Yumiko la lorgne du coin de l'œil et grince des dents quand elle la voit ouvrir la fenêtre en grand. Elle n'est pas la seule à fumer, loin de là, mais apparemment, puisque le salon censé être partagé à six ou sept en ce moment, un accord existe pour empêcher cette pièce d'être plongée dans un perpétuel brouillard malodorant.

Or ça fait bientôt un an et demi que plus personne n'ose rien dire quand elle outrepasse les règles communes, parce que c'est du gâchis de salive et un trop grand risque de se faire chopper par le col. Il n'y a peut-être bien que cette nana pour encore oser lui adresser la parole.

— ... J'ai trouvé un job d'été un peu pénible où faut être dans des champs toute la journée sous le soleil. Mais le cadre est joli, et y a des bus jusque tard donc c'est possible d'en profiter après le travail avant de rentrer sur Tokyo.

... Principalement pour sortir ce genre de débilités que Yumiko n'écoute que d'une oreille. Jusqu'à ce que son attention soit attirée par deux billets qui finissent posés sur la table basse.

— Je suis censée commencer après-demain et j'ai payé d'avance mes tickets pour la semaine, alors je peux t'en avancer un. Et je crois pas que l'employeur en aura quelque chose à faire que je ramène des bras en plus. Il m'a déjà dit qu'il lui manque encore des gens.
— C'est comme ça qu'tu dis "cherche-toi un vrai travail" ? J'peux juste piquer ton portefeuille quand tu rentres, si tu tiens tant à c'que j'me fasse du fric.
— Ouais, j'imagine, mais...

Elle hausse les épaules et ça ne manque jamais de déconcerter.

— Tu pourrais gagner le double si tu viens avec moi, non ? Ton salaire, et le mien.
— ... Arrête d'avoir l'air si chill à l'idée que j'te rackette, surtout que t'as besoin d'cette thune. T'es bizarre putain.

Leurs yeux se croisent. Et ce sont ceux de Yumiko qui s'abaissent. Bizarrement. Elle tend une main pour attraper un des morceaux de papier cartonné, tout en écrasant son mégot dans un cendrier ramené depuis sa chambre.

— ... Bordel de merde, départ à six heures trente ?!

19/12/78

Rapport d'enquête rédigé le 18/12/78 pour la cliente : Sasaki Yumiko.

Née le 05/05/1960. Nationalité Japonaise. Décédée le 11/01/1977 (16 ans). Cause de la mort : accident de moto (détails en page 3).

FAMILLE :
Foyer :
- Mère vietnamienne, née Hoang Bảo Ngọc (années 40). Émigre au Japon durant sa grossesse pendant la Guerre du Viêt Nam (1959). Renommée Sasaki Kiseki durant sa lutte pour se faire naturaliser. Statut : vivante (+/- 40 ans).
- Père japonais, né Sasaki Hiro (années 30). Militaire déserteur durant la 2nde Guerre Mondiale, intègre les Việt Minh puis le Việt Cộng. Statut : disparu en 1968 (environ 35 ans, date précise inconnue). Cause de la mort (présumée) : tué durant la Guerre du Viêt Nam.
- Frère aîné, né Sasaki Meguro (1958). Garde la nationalité japonaise dès 1976. Statut : vivant (21 ans).
- Grand-père japonais (côté paternel), Sasaki Toguro, né au début du XXe siècle. A accueilli sa belle-fille et ses petits-enfants chez lui à Tokyo. Statut : mourant (cancer phase terminale).
Autres :
- Oncle japonais, Sasaki Hide, frère aîné de Sasaki Hiro, son épouse et ses trois enfants (2 garçons, 1 fille).


— Mais arrête ! Pourquoi tu brûles ça ?!
— Laisse tomber.
— Après tout ce que ça t'as dépensé pour cette vampire ?
— J'me souviens pas d'eux.

Elle pousse un soupir alourdi par la sentence qui tombe avec sa phrase, et le document lâché dans le vide sous les toits. Les feuilles rongées par les flammes se détachent ; elles s'envolent, se décomposent avec la fumée de sa cigarette et la vapeur de son souffle glacé par la bise de l'hiver, qui lui mord les lèvres plus que ses dents quand elle grince :

— Ils me manquent pas.
— ... J'espère qu'il reste une sauvegarde. S'il faut payer la réimpression, je m'en charge.

Yumiko claque la langue et ne répond rien. Elle compte les lumières de la ville, pour oublier qu'elle se sent déshabillée du regard, effeuillée comme un livre ouvert.

Elle déteste aimer ses yeux pour ça.

20/12/78

— Y en avait autour de mon collège.
— De quoi ?
— Des Sukeban.
— Je t'avais dit de pas lire !
— J'ai juste vu ce mot par accident !
— Tss, juré, pourquoi tu t'mets toujours en situation où t'es à deux doigts que j't'en colle une...

Yumiko lui arrache des mains la liasse de feuilles fraîchement réimprimées.

— C'est quelle page, c't'affaire.
— Celle qui est un peu cornée. Je l'avais fait tomber par terre.
— Fais genre. C'est sûr que t'as tout regardé putain.
— Non, non, promis.

Mais il ne faut pas bien longtemps pour qu'elle brise à nouveau le silence qui s'installe pendant la lecture, en avançant le visage comme si elle tendait effectivement la joue pour prendre une gifle.

— ... Alors, ça dit quoi la suite ?
— Ma vie c'pas ton drama du dimanche soir !
— Non, on est mercredi.
— Tu soûles.

Mais puisque son menton est posé sur son épaule avec une insolence perturbante, elle a gagné : libre à elle de rattraper le feuilleton.

24/12/78

— T'as fait quoi pour le réveillon l'an dernier ?

Yumiko hausse les épaules.

— Chais plus. J'ai sûrement ignoré ton millième mot à la con pour m'inviter à sortir avec les cassos de c't'appart.

Ça a le mérite d'amuser la concernée.

— Tu as toujours su que c'était moi ? J'imagine que ce n'était pas difficile à deviner...
— Y a qu'toi pour être aussi naïve.

Aussi patiente.

— ... En vrai, je n'ai jamais placé de mot sur ta porte à Noël. Ça aurait pu se produire, je te l'accorde, mais... je ne passe jamais les fêtes avec la coloc.
— Oooh... Miss parfaite a ses petits secrets... Tu fais quoi à la place, du bénévolat pour les orphelins ?

Le ton sarcastique la fait sourire. Or la courbure des lèvres est pincée, incertaine.

— Si tu n'as rien de prévu, et si t'es d'accord... J'ai des amies à te présenter.


— Tu caches bien ton jeu, en fait.
— C'est-à-dire ?
— Oh, t'as compris où j'veux en venir. Je te croyais inconsciente et écervelée de m'coller comme ça, alors qu'en vrai, chuis pas ta première fréquentation hyper suspecte.
— T'es culottée de dire ça de cette manière !

Elles rient de bon cœur, ensemble.

— T'es grave plus cool que t'en as l'air.
— N'exagère pas, je suis juste amie avec. Je regarde de loin, je m'imprègne de l'ambiance. Je peux pas vraiment participer à leurs trucs. Pour ça il faudrait que... je saute le pas.

Les leurs crissent dans la neige, tandis qu'elles s'éloignent lentement de la zone industrielle où elles ont squatté un entrepôt aménagé jusque tard dans la nuit.

— ... Ça a l'air euh. Intime, comme décision.
— Je sais pas si ça l'est pour toutes les chimères, mais me concernant, comme tu le sais, mon corps s'est déjà... transformé. Alors même en essayant d'être rationnelle, même en comprenant que ce qu'elles ont à m'offrir n'a rien à voir...

Elle croise les bras sur sa poitrine, en serrant ses coudes. Ce n'est probablement pas à cause du vent. Yumiko ne sait pas que répondre. Alors elle fait dévier le sujet.

— Et pourquoi tu m'as incluse ?
— Parce que toi, t'es cool.

Sa spontanéité semble les prendre par surprise l'une comme l'autre.

— Enfin, je veux dire. Je savais qu'elles te trouveraient cool. Tu dégages l'énergie qu'elles recherchent. Et j'ai pensé... que ça te plairait.
— Ça m'a plu.

Leurs pas crissent dans la neige, tandis qu'elles se dirigent lentement vers l'Agence. Un phare dans le ciel nocturne, scintillant de mille feux, de milles couleurs éclipsant les étoiles.

— Joyeux Noël.
— Oh pitié, rends pas ça gênant.

11/01/79

— Je sais que se promener n'a pas vraiment besoin d'une destination, mais de toute évidence... On est où, là ?
— Euh, chais pas, je te suivais ?
— Alors, non, je t'assure que depuis plusieurs minutes, c'est moi qui te suis.

Yumiko observe le paysage autour d'elles, un peu décontenancée. Elle se sent comme brusquement ramenée sur Terre, mais sans pouvoir décrire où ses pensées s'évadaient jusqu'alors. La petite route en terre qui borde le talus ne lui inspire rien, en revanche, le terrain vague en contrebas ne cesse d'interpeler son regard.

Elle finit par couper à travers les herbes folles pour passer en travers. Elle enjambe quelques bouts de grillage tordus ou couchés, ainsi qu'une quantité écœurante de détritus en plastique, en verre, en métal.

— Oh, s'il te plaît, on peut retourner sur le chemin ? C'est en train de bousiller mes chaussures !
— ... Je crois qu'on est pas loin de chez moi.
— Qu'est-ce que tu racon... Oh.

Par-delà le champ de broussailles, il y a une nouveau sentier. Il sinue jusqu'à rejoindre une route quelconque, traversant des rues quelconques. Sauf une.

— ... On vient d'la direction opposée à celle que j'avais prise la dernière fois.
— La dernière fois ?

Ses pieds regagnent le bitume craquelé de la civilisation. Elle retrouve cette impression de traverser un corridor d'habitations sans âme, jusqu'à s'arrêter devant celle-ci en particulier.

— ... Alors, c'est ici ?

Le soleil n'est plus qu'une fine ligne orangée retraçant les contours des immeubles qui se profilent à l'horizon. Les lampadaires s'allument, un par un. Celui au-dessus d'elles cliquette.

— Tu te souviens de quelque chose ?

Une silhouette passe derrière les rideaux d'une fenêtre et la porte s'ouvre sur ce même type qu'il y a pratiquement un an à ce jour. Il la sort de sa torpeur et avant même qu'il n'ait le temps de la reconnaître ou de lui demander si elle a besoin de quoi que ce soit, elle prend ses jambes à son cou, talonnée par l'ombre de son amie qui l'appelle.

Talonnée par les ombres qui l'appellent.

23/02/79

— C'est le rapport de la vampire ? Ça dit quoi ?
— Apparemment, il y a un club de baseball qui s'entraîne sur ce terrain depuis des années, dans l'autre monde.
— Oh... C'est peut-être celui dont tu as fait partie d'après ton historique ?
— C'est mon frère qui en faisait partie.
—  Oui, pardon.

Elle est soudainement devenue acide. Elle ne parvient pas à s'expliquer pourquoi, alors elle se contraint à s'adoucir, autant que faire se peut.

— C'est rien, t'excuse pas. Ça n'a plus d'importance.
— ... En fait, Yumiko... Au contraire, je pense qu'il faudrait qu'on y retourne.
— Et moi j'pense pas.
— Attends, tu veux bien m'écouter ?

Pour seule réponse, elle claque la liasse de feuilles qu'elle tient sur la couverture de son lit où elle est assise en tailleur. Ça pourrait être interprété comme un refus catégorique, pourtant, elle tourne la tête en direction de son amie, restée dans l'encadrement de sa porte. Elle la dévisage sans lui ordonner de partir.

— ... Je t'ai vue y retourner.
— Je sais, t'étais avec moi.
— Non, non, c'est pas ce que je veux dire. Dans le futur, tu vas y retourner.

Elle fait un pas à l'intérieur, en refermant pour les isoler toutes les deux. Même le ton de sa voix se fait plus réservé, plus intime.

— Je rêve de choses qui se produisent, parfois. Je m'étais jurée de garder ça pour moi parce que ça me fait super peur, mais... je veux t'aider et je suis pratiquement sûre qu'il faut que je te raccompagne là-bas.

24/02/79

— J't'avais dit qu'c'est une perte de temps.

La maison qui exerçait sur elle un tel magnétisme il y a à peine plus d'un mois lui paraît tout ce qu'il y a de plus banale aujourd'hui. Elle ne se détache pas des autres. Si elle ne connaissait pas son adresse du fait qu'elle s'y est déjà rendu deux fois auparavant, jamais elle ne l'aurait distinguée des autres bâtiments. Or l'autre jeune femme ne semble pas du même avis, plongée dans une profonde réflexion.

— C'est peut-être juste pas le bon moment.
— Oh, tu pourras pas me forcer à réessayer tous les jours, hein !
— Non, le 11 janvier. Ça te dit rien ? Et tu m'as dit que la première fois c'était aussi dans ces eaux-là... Tu es sûre que c'était pas pile à cette date également ?

La concernée bat des cils, incrédule. En vérité bien incapable de confirmer ou d'infirmer.

— Écoute, j'crois bien que t'accordes plus d'importance au jour d'mon arrivée que moi.
— ... C'est surtout le jour de ta mort. Et c'est ainsi qu'ils s'en rappellent et qu'ils le commémorent chez les vivants. Ça peut pas être un hasard. La frontière entre nos deux mondes est perméable sous certains aspects.

Elle sait bien que c'est inutile de développer les théories sur les transferts d'énergie inter-dimensionnels et la puissance de la foi dans la pratique des rituels funéraires, car elles ne rencontreront pas une auditrice intéressée. Alors elle résume simplement, d'un air embêté :

— Sans mauvais jeu de mots... Je crois que le passé te hante, Yumiko.

05/05/79

Il y a un an, Yumiko était aussi dehors à cette heure-ci. Elle a toujours beaucoup flâné en extérieur, et elle ne perçoit pas le besoin de célébrer sa naissance, alors ça ne l'avait pas plus interpelée que ça.

Mais tout bien réfléchi, ne traînait-elle pas autour du cimetière ce jour-là également ?

13/08/79

Yumiko ne s'est pas résolue à admettre devant son amie qu'elle est beaucoup plus obsédée qu'elle ne le prétend par le mystère de cette maison. Elle l'appelle, de plus en plus souvent et désormais sans se restreindre à des dates spécifiques. Comme si à mesure que son intérêt grandit, elle s'autoalimente pour devenir une manie de revenir. Et revenir.

Et revenir.

Ses genoux s'égratignent contre le mur qu'elle escalade. Elle se tape dans les mains pour se débarrasser des éclats de crépis incrustés dans ses paumes, après avoir sauté souplement dans le jardin. Elle s'avance vers la porte d'entrée, fait jouer la poignée, fouille sous quelques pots de fleurs. Elle perd patience et casse la vitre d'une fenêtre accessible pour entrer.

Yumiko peut l'affirmer à présent : cette maison n'a absolument rien à voir avec celle de son enfance. Ni de l'extérieur, et encore moins de l'intérieur. Pourtant, immédiatement, elle reconnaît cette pièce. Aucun meuble ne correspond. Or, il y a cette petite petite commode. Ce vase qui l'obsède. Elle s'en empare, elle en jette le bouquet.

Là, dans l'eau croupie qui nourrissait les plantes. Ce qu'elle y voit brille plus que n'importe quelle lanterne flottant sur les rivières durant l'O-Bon.

C'est à elle. C'est à elle.

Sans forcer, le verre se brise entre ses mains. Encore placées en coupe d'avoir cru tenir le vase, une forme sphérique lévite à la fleur de sa peau trempée comme ses joues.

C'est à moi.

16/08/79

Le propriétaire a décidé de ne pas porter plainte. Malgré l'entrée par effraction. Malgré les bris de verre dans toute la maison, car Yumiko a brisé bien plus qu'une fenêtre. Juste en hurlant parce qu'il essayait de la faire partir. En menaçant par ses tentatives de lui faire lâcher quelque chose qu'il ne voyait pas.

En échange, elle est de corvée de nettoyage et de réparations, à l'amiable. Elle n'a accepté que parce que d'une part, elle est trop choquée par les derniers événements, et parce que d'autre part, l'arrangement a été proposé par sa femme et non par lui. Dans le cas contraire, ça ne l'aurait pas dérangée de finir chez les Bops également pour agression sur lémure.

Combien y avait-il de chance pour que la réaction de l'homme soit adoucie par son épouse en la découvrant chez eux, et qu'elle l'amène à empathiser avec ce que la pauvre enfant endure, à travers ce qui ressemble surtout à une crise de nerfs particulièrement dangereuse ?

La découverte d'un périsprit n'est jamais une expérience anodine.

C'est ce qu'elle explique tandis qu'elle montre à son "invitée" comment elle parvient à faire flotter des cuillères à café spectrales échappées de son vaisselier ; avant de s'excuser promptement et de les laisser toutes retomber de surprise, en réalisant qu'elle est peut-être en train de terroriser sa famille dans l'autre monde.

Enfin, plus qu'elle ne l'est déjà probablement. De multiples formes humanoïdes semblent s'agiter entre les murs depuis l'incident provoqué il y a trois jours. C'est la première fois que Yumiko se déride cependant. Délicieuse et morbide ironie que ce soit elle, finalement, qui hante son passé plutôt que l'inverse. Ça la distrait un peu de la fascination malaisante que provoque la forme parfaitement sphérique reposée sur la commode.

Blanche, semi-translucide. Difficile de comprendre exactement de quoi il s'agit, hormis une balle. La jeune fille a son hypothèse cependant. Qu'elle fera vérifier une fois qu'elle aura accumulé encore plus d'économies pour une prochaine dépense chez la même vampire qu'elle commissionne à chaque fois.

30/08/79

— Yumiko... On peut discuter ?
— Oh, tiens, v'là qui a fini de bouder.
— Hein ?
— Fais pas genre de venir me demander l'autorisation de m'parler alors que c'est toi qui m'esquives depuis deux semaines.
— ... Oui, pardon.

Elle se redresse en position assise sur son lit, et lui fait signe d'approcher.

— Maintenant que j'te tiens : c'est quoi le bail ? Tu m'en veux parce que chuis allée voir cette baraque sans toi ? Parce que j'ai préféré que tu viennes pas avec moi faire le ménage ?
— Non, je suis désolée. Ce n'est pas l'impression que je souhaitais te donner.

Elle baisse les yeux en s'excusant encore, et Yumiko s'en retrouve soudainement mise mal à l'aise. Alors elle s'efforce de baisser d'un ton, de lisser les traits de son visage, tandis qu'elle incline la tête pour tenter de capter à nouveau son regard.

— Alors quoi ?
— Yumiko... Je savais pas comment te l'annoncer, et je ne sais toujours pas. À propos du fait d'être poltergeist...


Elle hurle, de toute son âme. Si elle pouvait briser la psyché de tous ceux qui l'écoutent.

Plutôt que les vitres.

Plutôt que les ampoules.

Plutôt qu'elle-même.

03/09/79

— ... Tiens. C'est à toi, maintenant.

Elle lui tend une boîte ouverte. Son amie reconnaît son contenu, qui lui fait écarquiller les yeux.

— Yumiko, avec tout ce que ça représente, tu n'as pas besoin de...
— Elle me sert plus à rien de toute façon. Je ne peux pas tenir la promesse qu'on s'était faite de franchir le pas ensemble, alors je veux que ça te revienne.

Au creux du calage en mousse épousant sa forme, se trouve une seringue et une ampoule mystérieuse. Du moins, pour quiconque n'est pas averti directement de ce dont il s'agit.

— Tu devrais la rendre, ou elles risquent de se fâcher...
— Non, je te la donne. Je sais que t'es pas encore prête, mais quand tu l'seras, je te ferai moi-même l'injection si tu veux. Elles comprendront.

Ses ongles raclent nerveusement le bois du coffret, jusqu'à finalement exercer une pression suffisante pour le refermer dans un claquement sec.

— ... Non, c'est bon.
— Haha, ouais, chuis clairement pas infirmière, j'vais juste te coller un bleu.
— Yumiko, ce n'est pas ça.

Elle écarte le boîtier de ses cuisses, le déposant au creux des plis de la couette sur laquelle elles sont assises.

— Je n'en ai plus besoin.
— Quoi ?

Depuis son petit rire de tout à l'heure, un rictus idiot est demeuré sur le visage de Yumiko. Il se fane avec un temps de retard, tant elle est abasourdie.

— Mais... tu voulais tant être comme elles, être avec elles, tu...
— Yumi, mon souhait n'était pas vraiment de leur ressembler ou de les rejoindre.

En prononçant ces mots, elle tourne maladroitement sa bague autour de son doigt. Celle dont elle ne se sépare absolument jamais.

—  Je voulais juste me sentir plus forte.

Elle la fait glisser jusque dans sa main, avant de prendre celle de son amie pour la déposer au creux de sa paume. Elle appuie sur ses doigts pour qu'elle les referme sur l'anneau, aussi délicatement qu'elle murmure :

— Et je me sens déjà tellement, tellement forte avec toi.

Ses cheveux ternissent. Son regard ternit. Même sa peau ternit. Elle devient froide contre ses phalanges. Mais Yumiko ne voit que l'éclat chaleureux de son sourire.

Et il est si beau.

06/01/80

Yumiko replie proprement ses vêtements dans sa valise, soulagée d'enfin quitter cette chambre lugubre par sa blancheur et son absence totale de personnalité. Pour quelqu'un qui ne pourra jamais devenir Chimère, elle a vu suffisamment d'aiguilles pour toute une non-vie.

Elle franchit le portail de l'hôpital psychiatrique comme l'on sort du bagne. Attendue, à sa grande surprise, non pas juste par son amie, mais aussi par un petit attroupement d'autres femmes.

— Yumi ! On a accouru dès qu'on a appris que tu étais enfin guérie !
— ... Merci mais, c'est qui, "on" ?
— Ah, oui, forcément, tu n'es pas au courant... En gros, ce sont des femmes qui ont quitté le groupe après ce dont tu as été victime.

La concernée claque de la langue derrière son palais, n'appréciant pas le terme. Pourtant il est factuellement correct : elle a été victime d'un cri. Assez perçant pour la faire délirer et interner tout un quadrimestre.

Elle s'était présentée à l'entrepôt habituel, à la fois pour informer le groupe de chimères de sa condition de poltergeist, et à la fois pour accompagner son amie venue rendre le sérum et sa décision de ne jamais y avoir recours, afin d'apprendre à s'accepter telle qu'elle est.

Sauf que si dans le cas de l'incapacité génétique, elles se sont montrées compréhensives – ce n'est pas comme si c'était choisi ou réversible –, en revanche, la cheffe n'a pas tari de critiques acerbes et culpabilisantes à l'égard de "celle qui leur fait honte en renonçant à leur cadeau après leur avoir fait perdre leur temps et leur énergie durant toutes ces années".

Surtout pour s'afficher dans une condition aussi pitoyable que la sienne.

C'était déjà difficile pour Yumiko de ne pas réagir auparavant, mais cette dernière insulte l'avait fait craquer, et elle avait répliqué tant par les cris que par les coups. Sauf qu'en termes de cris, elle a bien évidemment essuyé une défaite cuisante.

En termes de coups, en revanche... Pas au sens physique, là non, elle s'était fait tout autant démolir. Au sens moral, plutôt : elle n'avait guère pu atteindre le visage de ces foutues mégères, par contre, elle en avait porté un, fatal, à leur image de leaders.

Et apparemment, pendant qu'elle était HS, beaucoup de départs ont découlé de cette altercation. Elle n'en garde aucun souvenir, mais voici qu'on lui décrit à quel point la folie l'avait rendue particulièrement... lyrique. Verbeuse et verte de rage. Dénonçant l'injustice, la discrimination, l'élitisme, le sectarisme – elle connaît ce mot, vraiment ? – de leur groupe soi-disant soudé et ouvert. La pression infligée aux femmes qui ne deviennent pas comme elles.

— Elles ont tenu à ce qu'on passe du temps ensemble.
— ... Je comprends pas pourquoi, mais, ok ?
— Je pense que je peux dire en leur nom que tu les as inspirées ?

Son sourire est éblouissant quand elle ajoute :

— Comme tu m'as inspirée.

Yumiko ne partage pas l'enthousiasme qu'elle lit dans leur yeux à toutes : elle n'a jamais reçu autant d'approbation depuis qu'elle est dans le Tokyo des morts. Elle n'a jamais imaginé avoir besoin de plus que d'un seul regard, le premier à s'être posé sur elle pour voir au-delà de sa carapace.

Elle n'est pas sûre d'aimer. Mais elle est certaine de ne pas détester. Et c'est trop rare pour ne pas donner sa chance à cette situation nouvelle :

— D'acc, compris, mais vous attendez à rien, moi j'ai juste envie d'fêter le nouvel an que j'ai raté, ok ?

08/01/90

Elles étaient six, la première fois qu'elle avait accompli ce rituel. Le premier que Yumiko a appris à réaliser. Il était bancal, à l'époque, mais qu'est-ce qu'elles avaient pu rire, ensemble, les pieds dans du marc de café, en toussant sous des effluves de cannelle.

En poudre, t'as pas trouvé mieux à brûler, sérieusement !

L'incantation était à peine audible. Interrompue par la toux et les gloussements, quand ce n'était pas sa prononciation ou sa mémoire qui faisaient défaut, car elle n'avait jamais eu à retenir de textes aussi longs depuis, certainement, ses années d'écolière.

En moins de deux semaines, il avait fallu qu'elle prépare tout un cérémonial et qu'elle agisse en une sorte de gourou. Pour quelle raison étaient-elles si pressées, déjà ? Ah oui. Il fallait que ce soit prêt pour la fête de la majorité. Celle que Yumiko n'avait jamais pu fêter. Ce jour où elle est morte. Il fallait que ça devienne le jour où tout recommencerait, une nouvelle fois.

C'était une idée ridicule.

Dix ans après, elles sont une grosse trentaine, les pieds dans du vrai café moulu. L'ambiance est beaucoup plus solennelle. Elle allume patiemment un bâton de cannelle avec son briquet, et elle le brandit tandis que face à elle, les plus proches commencent à inspirer quand la fumée parvient à leur visage. Les autres font de même au cours de l'incantation désormais parfaitement articulée.

En ce deuxième lundi de janvier, elles ont confié leurs peurs et toutes sont désireuses de s'en affranchir. Elles s'en remettent aujourd'hui à ces soins et jurent de s'en remettre ensemble par la suite, certaines pour la première fois, les autres pour une année de plus. Unies, galvanisées. Prêtes à rire au nez du monde. Prêtes à faire regretter les rires qu'elles ont endurées.

C'était une idée incroyable.

14/01/94

— Yumi... T'en penses quoi de la nouvelle ?

Depuis lundi, l'interrogée pressentait l'ouverture de cette conversation. Elle fait une moue, tout en feignant de rester concentrée sur sa Game Boy.

— Ce qu'elle a fait après le rituel de courage... Je dis pas que je ne comprends pas mais, est-ce que ce n'était pas trop ?

Du coin de l'œil, Yumiko peut deviner qu'elle est prise d'un tic nerveux ; même sans sa bague, elle continue de se frotter le doigt qui la portait, à l'époque où elle préférait s'attacher à une apparence illusoire.

— Jusqu'à présent, nous n'avions jamais eu de problèmes avec la Boolice à ce point. Je veux dire, bien sûr qu'on a eu des rappels à l'ordre, des heures de travaux d'intérêt général, et même des confiscations de matériel volé ou de contrebande, mais...

Une inspiration. Un froncement de sourcil, et plus de fermeté dans la voix.

— Elle a tenté de s'en prendre à toute une dynastie de nécromanciens directement, d'incendier leur maison, juste comme ça. Ce n'est bon ni pour le groupe, ni pour elle. On ne doit pas rester dans le statu quo auprès des autres filles à ce sujet, on ne peut pas les laisser croire que ce n'est pas plus grave que de brûler quelques poubelles isolées la nuit.
— Moi j'trouve qu'elle a eu le cran d'aller au bout de ses convictions.

Son ton est sec, catégorique. C'est sa façon de couper court, sans frontalement lui dire de se taire. Et justement, toute la force mentale qu'avait réussi à mobiliser son interlocutrice s'effondre.

— ... Yumi. Si ç'avait été toi, tu aurais voulu qu'on te laisse faire ?

Comment pourrait-elle lui avouer à quel point ça remue quelque chose d'intime, quelque part au fond de ses entrailles, quelque part au fond de sa matière grise ?

Silence. Hormis le son en 8-Bit d'un Game Over.

09/01/95

C'était une idée de merde.

Bien sûr que la peur est nécessaire. Sinon, qu'est-ce qui peut bien freiner la mort.

— C'est sur moi. C'est ma responsabilité.

Quelle responsabilité ? Elle n'a pas besoin d'admettre qu'elle n'avait aucun contrôle. Cette Boolicière en particulier le sait. Elle consigne chaque dérapage de son groupe d'amies depuis quinze ans quand ça nécessite d'imposer une sanction.

Cette fois, l'une d'entre elles a fait la chute de trop. Ça n'entre toutefois pas dans le cadre de ses fonctions de Bop. Si elle a fait le déplacement, c'est de sa propre initiative en ayant eu vent du drame. Peut-être par pitié, ou par affection. Parce qu'après tout, ce sont surtout des gamines paumées qui ont joué trop près du feu.

Quelque chose chez cette malheureuse avait résonné en Yumiko. Dans son rugissement de haine, elle a entendu celui du moteur de sa moto, plus de deux décennies en arrière. Ça les a précipitées dans les ténèbres en sortie de route.

Elle s'est précipitée dans le ravin. Elle s'est précipitée dans le portail.

C'est sa responsabilité. Elle aurait dû l'empêcher de prendre ce virage. Dans les corridors, ivre, délivrée, elle avait enfourché son scooter débridé et forcé le passage à pleine vitesse dans l'Agence, en manquant de renverser les gardes. Des vampires de son propre clan ont accouru à sa suite mais iels sont revenu·e·s sans elle. Ne ramenant que le véhicule fracassé et ses vêtements couverts de cendres.

Yumiko est resté là, sidérée. À faire le constat en direct.

— Vous n'avez qu'à m'enfermer.

Or si elle se sent responsable, elle n'est pourtant que témoin. De la peur dont elle l'a libérée pendant le rituel. Celle de chercher vengeance. Quitte à disparaître.

Comme moi.

Pourtant la Boolice s'en fout. Mais à titre personnel, pas cette Boolicière.

Son premier souvenir du monde des morts. Son premier souvenir tout court. Un bout de papier, une direction vague, la somme des traumatismes de toute une vie qui ressurgissent au fond de ses rétines, sans déverrouiller sa mémoire. Et la négligence.

Prends rendez-vous.

25/04/95

Encore une idée de merde.

Cette adresse, ce thérapeute, pourquoi elle a tenté de suivre un conseil de Boolicière ? Donné en dehors de ses fonctions, en tant qu'être humain, certes. Mais c'est bien dans le cadre de son travail que la Bop se permet de la réprimander, à présent. Comme si c'était sa faute si personne n'est compétent. Si personne ne peut comprendre. S'il y avait autant de trucs en verre à faire éclater dans le bureau de cette psychologue et qu'elle s'en est plainte.

Elle s'accuse de beaucoup de choses. Mais pas de ça. Alors elle sort avec un ordre d'exécution de TIG et elle n'ira clairement pas se trouver un prochain rendez-vous.

19/10/95

Elle a tracé le cercle. Elle a chargé les cristaux. Elle sait quelle phrase elle doit répéter. Elle a appris quels gestes elle doit faire. Elle a prévu un miroir à tenir au-dessus d'elle pour être sûre de correctement voir ce qu'elle fait une fois allongée. Elle a fermé à clé la porte de sa chambre.

Par ce rituel, elle pourrait recouvrer plus vite la mémoire. Et l'accomplir elle-même lui épargne les questions ou les regards peinés si elle éclate en sanglots.

Pourtant elle hésite. Pourquoi elle hésite ?

Finalement elle renonce. Pourquoi elle renonce ?

08/01/96

— ... Tu ne veux vraiment pas diriger le rite initiatique, cette année ?
— On s'est déjà mises d'accord que tu le ferais, non ?
— C'est juste que le sens d'un rituel sans poltergeist, et surtout, sans la cheffe du groupe... Je sais qu'on en a déjà discuté et je vais le faire à ta place, mais...
— Alors pourquoi tu poses la question.

Yumiko sait que c'est pour ne pas lui demander à la place comment elle va. Recroquevillée dans son lit, plongée dans le noir alors qu'il est midi passé.

27/07/96

Même pour tout l'argent du monde, la vampire que Yumi paie d'ordinaire soutient qu'elle refuse de l'aider à communiquer explicitement avec sa famille chez les vivants.

Et pourquoi tu voudrais faire ça ? Tu tiens vraiment à ce qu'on t'enferme ?

Peut-être bien que c'est ce qu'elle cherche, oui. Un endroit où expier les fautes qui la hante sans qu'on espère qu'elle en parle. Où croupir sans être prise en pitié avec un bol de soupe et des caresses dans le dos. Où faire exploser ses émotions sans détruire tout ce qui l'entoure. Son entourage.

Un endroit où se zombifier loin du regard impuissant de celle qui essaie de l'en guérir. Parce que Yumiko pourrait, mais elle n'essaie pas. Tout en se blâmant car c'est tellement injuste pour son amie.

C'est tellement injuste, comme les lois de ce monde qui la laissent faire n'importe quoi et s'en tirer avec une tape sur la main. Que peut-elle commettre d'autre pour qu'on l'enferme ? Pour qu'on l'arrête ? L'irréparable ?

Songe-t-elle vraiment à commettre l'irréparable ?

??/01/97

Elle renverse les sacs à grands coups de talon pour les faire s'écraser au sol. Ils pèsent si lourd. Tous ces kilos de café. C'est absurde. Du pur gâchis. Rien d'autre que du gâchis.

— Dis-leur de se casser.
— Yumi, calme-toi...
— CASSEZ-VOUS MERDE !

C'est mieux de tout gâcher. Que tout explose. À cet endroit. Ici. Maintenant. Elle explose son entourage.

??/??/9?

— ... Tu devrais partir, toi aussi.

Un rire doux.

— Alors que tu m'as rendue assez forte pour rester ?

Un sourire qui lui arrache des larmes. Il est trop radieux dans la pénombre.

10/01/2000

Yumiko ampute son prénom pour s'émanciper de l'enfant restée dans l'autre monde. Yumi change de nom car sa famille est désormais ici.

C'est la dernière fois qu'elle donnera un sens à la fête de la majorité. En ce nouveau millénaire, il faut que certaines choses changent.

Alors elle change. Au moins un peu. C'est ce qu'elle essaie de dire aux psys. Elle va avoir quarante ans, alors autant éviter une nouvelle crise.

15/03/00

— Tu n'as fait aucun carton ?
— Pas la peine, j'ai trop de bazar.

Même sans tout emporter, ce qui ne sera bientôt plus sa chambre lui paraît bien vide à présent. Elle repart avec une valise ; toujours plus de bagages qu'à son arrivée dans cette colocation.

— Et en vrai, plus d'la moitié j'avais chourave.
— Tu essaies de te racheter une conduite ?
— Marre-toi ! C'est fini de voler, je le referai plus !
— Ah oui ? Tu peux me le promettre ?
— ... Je le referai plus trop.

La correction est accueillie par un ricanement incrédule de son interlocutrice, et Yumi s'en retrouve bien honteuse en grommelant, défaite :

— Ça dépendra des prix chez I-Kill-A.

Elle s'était bien dit qu'elle doit changer mais... Emménager ensemble, rien qu'elles deux, ça fait déjà beaucoup.

03/08/00

— Ah, je suis épuisée, je voulais qu'on rentre tôt aujourd'hui...
— Arrête de te plaindre ! C'est toi qu'insistes l'été pour refaire ces jobs débiles qui réveillent tes douleurs.

Yumi tire son acolyte par le bras, il en faudrait peu pour qu'elle ne se décide à la charger sur son dos comme un sac, si seulement elle ne portait pas déjà le sien. Finalement, elle s'arrête à la limite du commencement d'un immense champ de tournesols, qu'elle avait pour objectif d'aller voir.

— Tout ça pour ces stupides fleurs.
— Oui, mais... c'est toi qui viens de m'emmener les admirer, cette fois.
— T'aimes beaucoup trop ce carré de mauvaises herbes.
— Je trouve ça rassurant, pas toi ? Tu te rends compte... Ça fait bien vingt ans qu'on s'arrête devant. Toutes les deux. Toujours à la même période.

Certaines choses restent immuables, malgré tous les bouleversements autour. C'est ce qu'elles essaient de se dire, en omettant volontairement ces dernières années.

— Suis-moi.
— Hein ? C'est pas une zone touristique, on peut pas traverser n'importe où !

Elle dit ça, mais n'oppose aucune résistance dans son poignet qui se fait tirer. Elles s'enfoncent entre les tiges et les pétales qui leur chatouillent les bras. Encerclées par les capitules, assaillies par leur odeur, elles s'arrêtent en plein cœur de cette mer dorée.

— Tourne-toi comme ça, voilà.

C'est le mois d'août. Bien qu'il soit tard, le soleil brille encore, donnant tout son éclat à ses multiples copies terrestres gorgées de sa lumière. Yumi murmure par dessus le bruissement des feuilles. Elle pose une main sur la tête de son amie. Puis un baiser sur son front, accueilli par un gloussement gêné, engendrant une prise de parole fière en retour :

— Alors, pas mal pour une première, hein ?
— Tu parles ! Je ne sais pas si je me sens revigorée parce que tu as réussi le rituel, ou si c'est juste parce que c'est toi.

20/12/00

— Yumi, j'ai toujours voulu te demander... De quoi tu t'es souvenu, il y a quatre ans ?

Sa question n'a pas besoin d'être plus précise. La concernée sait de quel moment elle parle. Il y a un peu moins de quatre ans, d'ailleurs. Peu avant qu'elle ne pète un plomb, qu'elle chasse tout le monde de sa vie, qu'elle maudisse son groupe, ses principes hypocrites, son ancienne vie, ses erreurs de jeunesse.

Son éternelle jeunesse.

— Tu n'es pas obligée de répondre. Je suis désolée d'avoir posé la question.
— Non, t'excuse pas... C'est juste que ça justifiait pas que je vous envoie chier.

Bras croisés sur la rambarde glacée du balcon, elle observe les flocons qui trouent de taches humides le papier de sa clope.

— Je t'ai confié que le jour de ma mort, j'ai aussi tué quelqu'un. Et que le film... ça montrait que ce n'était pas un accident. Je croyais me souvenir à peu près pourquoi j'ai fait ça, et je vivais avec. J'étais convaincue qu'il le méritait, mais il manquait quelque chose.

Ses doigts tremblent. Ce n'est pas le froid. La cendre tombe avec la neige.

— Les Sukeban, cette fille... À l'origine, tout ça, c'est elles. C'est de notre faute. Il a abusé d'elle mais son état, c'est nous qui...

Les traces de coups et de coupures. Les brûlures de cigarettes. Ses hématomes, ses plaies ouvertes, son corps nu, profané, dégradé, offert à la morsure de l'hiver. À la morsure d'un chien errant qui s'est repu de vos restes. Qui a achevé de souiller ce que vous aviez déjà réduit à peau de chagrin. Vous l'aviez déshumanisée avant qu'il ne le fasse. Vous étiez ses prédatrices. Vous avez autorisé le monde à la traiter comme une proie.

— J'ai rien fait. C'était mon amie, et j'ai rien fait. J'ai laissé tout ça se produire.

L'odeur de bitume humide et de métal qui rouille. Sur sa moto, en tête d'un groupe de chasse derrière elle, elle coursait le chien. Enragée. Aux abois. Abattue. Elle n'avait aucun droit de l'être. C'était de leur faute. De sa faute, elle, la louve qui juge les chiens, mais qui gardait la queue entre les jambes pour ne pas être la prochaine à être déchirée entre les crocs de sa propre meute.

— J'ai basé tout le groupe sur l'illusion d'une vie que j'ai jamais eu et j'ai cru... que j'allais vous y perdre quand la réalité m'a rattrapée. J'avais déjà refait la même erreur et l'une d'entre nous a...

Le portail. Le ravin. La mort.

Elle porte le filtre à ses lèvres, l'extrémité rougeoyante consume le tabac jusqu'à ses phalanges. La fumée pique les yeux. Les larmes sont âcres.

— Je vous l'avais dit dès le départ, de ne rien attendre de moi.

24/12/00

— Z'êtes pas sérieuses.

Elle se retourne vers sa colocataire, cette parjure qui lui avait promis une simple promenade, en la pointant d'un index accusateur.

— Toi. À la seconde où tu m'as dit que tu avais des amies à me présenter, j'aurais dû m'douter. Et la date. T'as un vrai problème avec ces putains de dates !

Beaucoup d'anciennes membres manquent à l'appel. Le groupe a fatalement périclité depuis qu'elle s'en est exclu, surtout de manière aussi brutale. Or qu'il n'ait pas complètement disparu est déjà une immense surprise. Plus étonnant encore, elle repère des visages qu'elle ne connaît pas.

— J'avais dit de vous casser, et à la place, vous...
— Je leur ai toujours donné de tes nouvelles. Il n'a jamais été question que l'on te prenne au mot, désolée.
— Tsk, qui vous a appris à défier l'autorité comme ça, hein ?

Elles ne sont peut-être plus une quarantaine comme à leur apogée, mais tant que les six originelles sont encore présentes... Le noyau autour duquel le reste du clan gravite est préservé. Enfin, presque. Pour être six, il faudrait qu'elle se compte elle-même.

— Vous vous en sortez sans moi. Vous devriez continuer ainsi.
— Yumi... On continuera. Avec ou sans toi. Mais je t'ai amenée ici parce qu'on voulait que tu aies la chance de choisir sans pression. Sans porter le blâme.

Ici. Ce terrain vague qu'elles se sont approprié pour le transformer à leur image. Elles l'occupent avec des cabanes en planches de cagettes, en tôles rouillées clouées entre elles, en tentures de draps rapiécés, en bâches imperméables bombées de motifs multicolores avec des pochoirs.

Elles y jouent aux cartes avec pneus et cartons pour mobilier. Elles improvisent des cages de foot avec des bâtons et des filets de pêche troués, et utilisent un ballon plein de rustines, une ardoise sur roulettes comme tableau de score, des cônes de signalisation piqués pendant leurs heures de TIG comme trophées. Elles s'y réchauffent de rires et de danse autour de feux de bois flotté dégageant une odeur de gasoil et crépitant sur des rythmes new waves.

C'est leur cour de récré alors qu'elles n'ont jamais aimé l'école. Elles ont même tracé une marelle, pourquoi pas. Tant mieux si ça fait désordre, si les dents grincent dans les pâtés de maisons d'à côté. Ils peuvent courir leur jeter la pierre, car en attendant, les enfants se pressent avec leurs galets pour toucher le paradis à cloche-pied. Et demander à ce qu'elles repeignent leurs vélos pour qu'ils ressemblent à leurs scooters.

C'est un patchwork de détritus, ignorés de toustes jusqu'à ce qu'elles ne leur donnent une chance. C'est toujours une décharge à ciel ouvert ; elles en sont les déchets, les herbes folles. C'est une œuvre d'art moderne, porteuse de messages connues d'elles seules parce qu'elles l'ont créée ensemble. C'est leur apport à la communauté, tout en lui faisant un doigt d'honneur.

— Reviens, repars. Reste en retrait, reprends les rennes avec nous. Comme tu veux, quand tu veux. Quoi que tu décides, ce groupe deviendra celui que tu as toujours réellement voulu rejoindre.

Yumi secoue la tête, convaincue qu'elle n'a absolument pas ce choix qu'elles lui proposent. Ce n'est pas un mal ; ce n'est pas comme si elle pouvait rester dans le passé. Ce n'est pas comme si elle pouvait renoncer à cet espoir et se retenir de faire un nouveau pas en avant.

Ce n'est pas comme si elle pouvait prétendre que ça ne lui aurait pas fendu le cœur de retrouver ce bout de terrain désert, comme elle l'avait traversé à l'époque. Qu'elles le désertent comme s'il avait perdu toute valeur.

— Tu m'en veux encore si je te souhaite un Joyeux Noël ?

Gênante jusqu'au bout. Et ça les fait rire.

11/08/23

— Ça fait vingt ans de plus.

Des touristes du monde entier envahissent les champs de tournesols, attiré·e·s par les photos qui voyagent désormais tellement plus vite que les bateaux ou les avions transportant leurs auteur·rice·s. Le monde a changé de vitesse, ça se ressent dans les mœurs : les gens vont et viennent à toute allure.

— Il serait temps que tu te décides à aller voir l'herbe ailleurs.

Yumi n'obtient pas de réponse. Or elle sait, depuis le temps, que si son amie tient tant à refaire ce travail, si elle est prête à faire des heures de trajets pour observer quelques fleurs, c'est surtout pour le plaisir de prendre le bus et de suivre le soleil.

08/01/24

Iels sont un défilé de tenues d'écolières ou de yankii atypiques comme démodées, massé devant le Shinkansen pour crier et agiter des drapeaux. Iels s'alignent et perturbent le flot de passant·e·s, les filment en se moquant, immortalisent leur désarroi et se partagent ces vidéos en guise de célébration.

— Qu'est-c'tu fous ? Dépêche-toi de monter avant qu'on dégage.
— Vous êtes bêtes ! N'en faites pas trop le jour où je suis plus là pour réparer vos bêtises !

Elle sourit en vous réprimandant. Elle court et tape dans les mains en longeant la haie d'honneur. Elle grimpe dans un wagon et réapparaît à l'intérieur et fait des signes de la main, dit des trucs à voix haute alors que personne ne l'entend. Mais son éclat de rire est évident quand elle voit son nom être tagué sur la vitre.

Gênante jusqu'au bout. Comme ces poussières dans les yeux de Yumi au départ du train. Sûrement des restes de café moulu utilisé pour se donner le courage de venir ici. De reprendre le flambeau. Elle les chasse en tapant dans les mains pour annoncer leur dispersion.

20/05/24

Son ex-colocataire avait raison : Yumi ne peut plus couvrir le loyer. Or ce n'est pas comme si elle cherchait vraiment quelqu'un d'autre pour partager. Puis comme elle n'a jamais bossé en dehors de leur job d'été commun et des TIG qu'on lui impose, elle ne se sent pas motivée à décrocher un emploi rien que par elle-même.

D'autant plus que leur clan est devenu si actif que s'en occuper est un taf à temps plein. Internet a rendu les choses bizarres : parfois elle ne sait plus si elle est à la tête d'une bande de délinquant·e·s, ou si elle s'improvise cheffe de projet sur un chantier colossal. C'est dur à résumer sur le CV, surtout quand ses expériences professionnelles dépendent autant de ses conflits avec la municipalité.

Mais ce n'est pas grave, de préférer le bénévolat et les rares petits boulots. De taguer des rideaux d'acier, de mettre le feu à des poubelles métalliques, de manifester avec virulence pour foutre les nécromancien·ne·s véreux·ses aux fers.

De remplir des cartons, de rendre le bail. Ce n'est plus chez elles si elles n'y sont pas toutes les deux. Ce n'est plus chez elle si elle y est toute seule. Leurs anciennes affaires aménageront leurs vieux containers ramenés depuis le port, pour les recycler en locaux sur leur terrain qui n'a désormais de vague que celle des nouvelleaux.

Yumi fera comme d'habitude : elle se contentera d'une valise. Et d'une bonne réserve de salive à cracher sur le pas de l'Agence à son retour.

Raphaël Le Chapelier aime ce message

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23.05.24 14:08
Yumi Tanaka
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Je suis enfin arrivée au bout de la première épreuve nabilla

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24.05.24 11:05
Shizuma Nakano
Shizuma Nakano
Re-bienvenue Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 654745455

J'éditerai mon message quand je pourrais lire mais de ce que tu m'as dit je trouvais déjà ça trop cool omg....................... très hâte de lire la suite............................................

ok edit :

purée elle déteste les yakuza mdr tiens tiens tiens.... nabilla

elle est tellement explosive, elle me fait peur mais j'ai quand même envie de lui faire un câlin.... (je m'y risquerai pas cela dit, je suis pas fou.)

j'aime beaucoup son intégrité cela dit. elle fait peut-être pas les choses de manière conventionnelle et de la « bonne » manière mais C'EST PAS GRAVE YOU GO GIRL KICK THEM ALL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

faut vrm que je continue et que je lise l'histoire nabilla

Basil Hirsch et Yumi Tanaka aiment ce message

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25.05.24 21:21
Joshua Rokuro
Joshua Rokuro



Rebienvenue, Yumi
Validation par Joshua

Me voilà enfin, c’est tout triste ici y’a plus les messages de bienvenue du coup snirf nabilla Je vais essayer de compenser dans mon commentaire hihi. J’arrive un peu tard déso, comme c’est long j’ai eu du mal à me motiver ces derniers jours alors j’ai été méga lente aah Mais allons-y enfin !!



Identité Jsp pourquoi mais je lui aurais pas du tout donné 16 ans physiquement jpp c’est une ENFANT omg aah Enfin du coup c’est bon pour les âges, je trouve bien 16 et 64 aussi ! Les langues me paraissent cohérentes ; elle va être belle en bleu Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2960999066 C’est tout bon ici !

Physique J’aime bien le détail du bronzage quand elle travaillait en extérieur, en forum rpg je trouve qu’on oublie trop souvent que les asiatiques bronzent bien Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2998768518 PTDR ELLE MENACE LES NECROS, DIS BIEN cri Effectivement ça doit être chiant d’être bloquée dans un corps d’ado, donc je comprends qu’elle se vieillisse hihi. Rien à redire ici, ça colle à sa nationalité et tu as ajouté plein de détails.

Précisions Omg du coup elle peut se manifester à sa famille sur l’autel aah J’av que ça me rassure qu’elle aime pas les yakuzas, du coup on part pas là dessus pour son clan malgré la connotation du mot Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2960999066 On pourra p’têt avoir un lien Yumi-Milana avec la couture aussi oh la la !!

Caractère En vrai elle doit bien dormir la nuit, c’est fatigant d’être tout le temps vener… En tous cas elle est pas commode, super sanguine, et difficile à supporter je pense hihi. Elle a vrmt l’attitude d’une anar bien vener… Quelle brute aah Tu m’étonnes qu’on la trouve intimidante, je voudrais pas voir son mauvais côté Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2951851294 Vu son comportement je suis pas étonnée qu’elle ait des TIG à son actif haha
En tous cas le caractère me paraît bien goupillé et je sais déjà comment résumer ça pour le slideshow hihihi

Histoire

Résumé

Ok j’ai eu peur qu’on ait aucun élément sur sa vie du coup, mais y’en a dans l’histoire rédigée donc c’est tout bon !
J’aime bien le fait qu’elle ait failli être zombifiée peu après son arrivée aah Heureusement que la coloc était là !!! On passe aux dramas des groupes de Chimères, j’av que je suis curieuse de savoir comment s’est traduit la folie suite au cri qu’elle a subi !! On arrive donc à la création de son groupe - avec déjà un acte irrémédiable dès les débuts gasp je suis ok pour qu’elle arrive à passer la porte car c’est un pnj mais faudra pas le faire plusieurs fois, c’est censé être impénétrable, il peut y avoir quelques exceptions pnj mais voilà Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2951851294 Donc ça passe !

Le clan GTO

Le premier ou la première qui lui parle encore de ce "Great Teacher Onizuka" se prend une claque sans sommation.

Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2951851294 j’allais pas du tout le dire….. Je connaissais pas le vrai mouvement dont c’est tiré ! Mitsu Tanaka qui va halluciner quand elle mourra et verra l’équivalent mort Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2951851294 J’av que je m’interroge sur le nom, est-ce qu’il vaudrait pas mieux que le nom soit inspiré mais un peu différent pour pas qu’on confonde les deux ? Pareil pour les Sukeban du coup si c’en est pas vraiment ??

elle n'accepte que les faux

Au début j’avais compris des faux genre l’accessoire de la faucheuse Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 3965502052 je me disais euh c’est pire qu’un katana ptdr mais après j’ai compris !!!!!

Incivilités (tapage diurne et nocturne, ivresse sur la voie publique, outrage à agent...)

Tout ça, la boolice s’en fout, et y’a pas de notion d’outrage à agent, c’est pas une police. J’insiste toujours sur ce point pcq très souvent c’est joué comme une police et y’a pas les notions qui rendent la police oppressive irl, c’est pour ça que c’en est pas une, c’est pas vraiment pour punir mais pour éviter que certains spectres soient lésés par les actions des autres, c’est pour ça que les TIG sont privilégiés de façon que les choses soient réparées Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2960999066
Autrement j’ai rien à redire ça me va, le degré de violence est “acceptable” pour moi pcq on tombe pas dans la pègre et j’espère que tous tes rps seront pas de la baston quoi aah

Trivia

J’apprécie que tu prennes en compte l’aspect émotionnel fort des Polters, surtout avec un caractère comme le sien ça a forcément des conséquences oui Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2951851294 Ravie d’apprendre que ses rituels sont pas oufs aussi Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 3965502052

ses cheveux dont le noir est simplement devenu plus... brillant, comme lustré.

Non pour le coup les cheveux chimériques sont toujours de couleurs vives normalement aah Mais elle peut faire bague + potion pour annuler la couleur de cheveux si elle veut !
Le reste est ok pour moi !

Histoire

Petit détail mais le 05/05/1978 elle n’a que 18 ans et la majorité au Japon à l’époque est à 20 ans ! (ça a changé qu’en avril 2022)

même des interdictions de rassemblement pendant des semaines,

Non encore une fois la boolice n’a pas tellement le pouvoir d’interdire quoi que ce soit comme ça, surtout pas un droit fondamental comme celui-là !

Sur le passage après l’intrusion dans le monde des vivants de sa recrue, je suis encore une fois pas chaude pour que la boolice s’en mêle ; à la rigueur des vamps un peu trop scrupuleux mais je pense pas qu’il y aurait une enquête ou qu’on tienne quiconque pour responsable si les gens ont été témoins que la meuf a forcé le passage etc, c’est pas comme si Yumi l’avait jetée elle-même dans le monde des vivants Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 4126420999 Elle aurait pas de TIG pour ça du coup. Je pense que le conseil de prendre rdv chez un psy peut venir de n’importe qui d’autre mais ce serait pas un truc dit “officiellement” de la part d’un bop non plus Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 4126420999

Ok je comprends enfin toutes les raisons/circonstances autour de sa mort et donc c’est tout bon, pendant un moment j’ai cru qu’on saurait pas mais si donc parfait Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 3965502052

Bon pareil sur la manif, les bops vont pas les dégager ni rien donc elles peuvent être sereines mdr à la rigueur s’iels constatent les tags après leur départ elles seront convoquées après coup, mais encore une fois la boolice c’est pas des forces de l’ordre oppressives donc pas d’interdictions de rassemblements ni de manifs, c’est ok.

De frôler la taule en taguant des rideaux d'acier, en mettant le feu à des poubelles métalliques, en manifestant

Elles frôlent pas la taule du tout c’est des petits délits tout ça aah (sauf la manif qui est littéralement autorisée mdr)
De manière générale le seul pb que j’ai avec ton histoire c’est que les bops se mêlent vachement de trucs qui ne sont pas assez “graves” pour être dans leurs attributions ou sur lesquelles ils ont autre chose à faire qu’enquêter, normalement Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 4126420999 Il faudrait donc revoir les quelques passages que j’ai pointés pour les rendre moins invasifs et oppressifs, c’est pas du tout l’état d’esprit du truc, au contraire iels sont là en mode “vous faites ce que vous voulez tant que ça heurte pas autrui” donc faut pas oublier le côté “on fait ce qu’on veut dans le monde des morts” non plus hihi c’est volontairement un peu le chaos mdr


Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 8aab09880ff9226b1c73ee4c2ddec883



Alors, du coup dans cette longue fiche y’a forcément quelques points à revoir ; j’essaie de te récap tout ça :
  • Question/suggestion : est-ce que le nom du clan GTO devrait pas être un poil différent du GTO vivant pour qu’on confonde pas les deux, et le nom des sukeban différent de la notion de sukeban également ? Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 4126420999 Pas obligatoire mais je me dis, si c’est pas les mêmes choses, il vaut mieux pas que ça s’appelle exactement pareil, quoi !
  • Les incivilités, tapage, ivresse etc sont pas dans les attributions de la boolice + la notion d’outrage à agent existe pas
  • Les cheveux qui doivent avoir une couleur vive avec la bague chimérique, à moins qu’elle prenne une potion pour rechanger sa couleur derrière.
  • Dans l’histoire, la majorité est à 20 ans et pas 18 à l’époque citée
  • La boolice interdit jamais les rassemblements
  • Pas d’intervention de la boolice suite à la tombée en poussière de la fameuse kamikaze, pas de TIG pour Yumi
  • Et puis les quelques autres mentions d’interventions de la boolice/risque de prison sur des trucs qui font pas partie de leurs actions

Je te laisse revoir tout ça et je reviens Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2960999066 Si jamais tu as des questions/besoin que j'éclaircisse + le rôle de la boolice on peut en discuter ensemble ! Je vais essayer dans tous les cas de revoir un peu l'annexe à leur sujet sous peu, pcq y'a souvent cette confusion avec la police irl alors qu'on est + sur your friendly neighborhood bop hihi

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26.05.24 20:07
Yumi Tanaka
Yumi Tanaka
Plop @Joshua Rokuro mimi

Voilà j'ai modifié, j'espère juste que j'ai rien oublié et que cette fois j'ai bien capté le bail Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 2951851294

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Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 GZtheZZ
Très connu
PortraitArtiste : うまぱん (pixiv id 1722369)
IconArtiste : qttsky
Pronoms : il/lui
Âge de la mort : 23
Âge post-mortem : 203
Logement : Duplex de Joshua
Occupation : Roi ♛
Øssements : 9990
Triggers Triggers : le sexe
https://peekaboo-rpg.forumactif.com/t9-joshua-o-je-m-aime-quel-thttps://peekaboo-rpg.forumactif.com/t5495-joshua-rs#149353
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Infos complémentaires
Barre d'amusement:
Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 Empty75/15Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 Empty  (75/15)
Présence: présent·e
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Pronoms :
il/lui
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23
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203
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Roi ♛
Øssements :
9990
Triggers Triggers :
le sexe
27.05.24 14:58
Joshua Rokuro
Joshua Rokuro



Rebienvenue, Yumi
Validation par Joshua

C'est parfait avec les modifs, je suis contente que tu aies bien capté ce que je voulais dire par rapport aux bops, toutes les modifs sont niquels. Concernant les rajouts je commente pas tout mais je trouve qu'ils sont vraiment cools pour la plupart, en tous cas je les valide tous mimi


Yumi Tanaka - The sound, caused by a revolution, came from the underbelly of a GT380 8aab09880ff9226b1c73ee4c2ddec883



En tant que nouveau mort, tu rejoins un des appartements de l'Agence Azazel :



En te rendant dans le sous-forum qui y correspond, tu trouveras un sujet de « flood privé » réservé pour la discussion avec tes colocataires ainsi qu'un sujet destiné à la présentation. N'hésite pas à aller les consulter pour en apprendre plus sur tes colocataires et discuter avec eux !

Puisque ton personnage a déjà vécu 48 années dans l'au-delà, il a vraisemblablement déjà gagné quelques points d'amusement d'avance ! Je t'en donne 2 pour rester réalistes tout en te permettant de profiter du système de points. Si tu ne sais pas du tout de quoi je suis en train de parler, je t'invite à lire le sujet en question, les PA te seront probablement utiles dans le futur si tu souhaites faire évoluer ton perso !

On te conseille aussi de remplir les différents champs de ton profil et de te créer un carnet spectral afin que tu puisses répertorier tes rps et tes liens... et qu'on puisse venir t'en demander.
tu es désormais

#8
Terminé
évolution
Contenu sponsorisé
Il paraît que dans l'au-delà, si tu pousses mémé dans les orties, elle en ressortira indemne !A priori la Faucheuse ne porte jamais de chaussettes, car ça ne fait pas classe avec ses tongs.L'expression "un pied dans la tombe" s'utilise désormais plutôt en cas de mauvaise chute.Dans l'au-delà il semble d'usage d'offrir un bouquet de chrysanthèmes à des jeunes mariés.Dans l'au-delà on utilise la formule "rip" pour souhaiter une bonne nuit à quelqu'un.Dans l'au-delà, on utilise rarement l'expression "mordre la vie à pleines dents" car elle met mal à l'aise les Vampires.Il paraîtrait que la Faucheuse aime beaucoup les bandes dessinées, et en dessine elle-même.Selon la rumeur, la Faucheuse ne part que rarement en vacances, mais quand elle le fait, c'est dans des hôtels de luxe.On dit qu'Alarick fait souvent les poubelles des restaurants en quête d'un bon dessert.On prétend que Lolly s'est déjà fait passer pour la Faucheuse en prenant une potion d'apparence.Mary aurait désormais peur des trompettes suite à une mésaventure.Il paraîtrait qu'Altan a un différend avec Abraham pour une sombre affaire de vaisselle sale.On dit que Cassian serait le frère caché de Dalida.La rumeur dit que Vela ferait régulièrement pipi dans ses violons.Phineas serait banni des Catacombes pour y avoir organisé une citron party.Célestin jouerait régulièrement à la marchande pendant ses crises de somnambulisme.Il paraîtrait que Koichi émet des hurlements déchirants lorsque l'automne est fini.On prétend qu'Ishtar est enragé par les gens qui font des percussions.Selon la rumeur, Avalon aurait refusé d'embrasser Rory sous le gui.On dit que Zelda aurait été envoyée en orbite autour de Pluton.La rumeur dit que Junko aurait mis une gifle à la Faucheuse pour l'avoir regardée de travers.Warren aurait été la nounou de Shizuma quand il était petit.On dit que Louis se prend souvent pour un électricien.Suite à des contraintes géologiques, Yoshi aurait fêté six fois son anniversaire en 2023.La Faucheuse serait déjà montée sur des échasses pour observer Lucy derrière une palissade.Polar serait rentrée clopin-clopant après avoir fait tomber sa chaussure dans une bouche d'égoût.Il paraîtrait que Ludwig s'est construit une cabane dans la chaufferie de l'Agence.Antonio aurait pris l'habitude de coasser pour mieux se faire comprendre.La rumeur dit que Cassian dirait une tentacule au lieu d'un tentacule. La honte.On prétend que l'animal totem de Mikan est le furet, rapport à l'odeur.Il semblerait que Lolly s'attèle à creuser un tunnel depuis sa chambre jusqu'au garde-manger de l'Agence.D'après les rumeurs, Shôta aurait essayé d'adopter un éléphant, mais s'est ravisé uniquement à cause du prix.Constantine aurait poursuivi une biche pendant deux bonnes heures, persuadé qu'elle le mènerait à un trésor.Eon se serait fait livrer six tonnes de sable pour jouer seule au beach volley.Il semblerait que Gabriele ait appris à piloter un hélico pour se rendre plus vite au lavomatic.Rin serait en pleine élaboration d'un rituel qui ferait tomber la foudre sur les cons.Jules aurait remporté un trophée pour la souplesse de sa laine.Basil aurait prêté un crayon à Xamanek, qui ne le lui a jamais rendu.Shizuma aurait au moins 3 cordes à son arc.Après la pluie vient le beau temps et, en général, un éternuement sonore de Wynn.C'est en forgeant qu'Ishtar serait devenu forgeron.Basil aurait trollé Célestin sur Incinéragram sous le pseudo @Diablotin72.Shizuma aurait laissé une note négative au sujet d'un des romans de Zelda. Motif ? Pas assez de robots.Parti chercher des croquettes pour son chien, Alarick aurait fait naufrage.On aurait croisé Yumi en plein débat avec une mouche.Le plus important pour Ishtar, c’est que ça croustille.En se laissant emporter par sa fougue, Hazel aurait coincé sa balle sous un fauteuil.Eko se serait fait injecter un vaccin anti-swag. Ça explique tout.Des enfants disaient avoir vu une fée dans les bois. C'était Anathema.Après des siècles de goutage, Hisa cherche toujours le caramel parfait.Adrien aurait fait un salto arrière après avoir trébuché sur un chou de bruxelles.Antonio aurait déjà trouvé du poil à gratter à la cerise dans ses charentaises.Antonio aurait voulu augmenter ses revenus en devenant épousseteur de voitures.Mary aurait étendu du fil barbelé autour de son appartement pour éloigner les gêneurs.Selon la rumeur, Huia a été biberonnée à la potion tintamarre.Esperanza aurait payé un Vampire pour manger ses légumes verts à sa place.