"La modernité a ses avantages, surtout au niveau de la sécurité. Les tremblements de terre sont bien moins dangereux dans les bâtiments récents."
Un simple constat. Yasuke était une vieille âme (quoique c'était relatif, il était encore jeune pour beaucoup), et même s'il avait du mal à s'adapter aux nouvelles choses, il ne les repoussait pas. Du moins, il les repoussait le moins possible.
"Mais les attraits de l'architecture moderne m'échappent dans sa grande majorité. Je préfère souvent les choses simples et efficaces à des éléments magnifique, mais moins apte."
Il était très terre à terre. La beauté venait du geste, de la suppression, de toute distraction.
Et il faisait de la musique, qui était remplie de fioriture. Du jazz, prompt à l'improvisation et à la superposition d'éléments.
Qui a dit que l'humain était constant ?
"C'est une profession comme une autre."
Certains le mettaient sur un piédestal, mais le samouraï restait humble. Il faisait surtout ce qui était bon pour son âme, et il s'avérait que ceci profitait au plus grand nombre.
"Suivez-moi."
Yasuke était assez fier de sa lecture de l'homme, mais avec le temps il avait deviner que les artistes aimaient bien voir des démonstrations... d'art, justement.
"Ce carnet a l'air d'avoir vu beaucoup de choses."
Les dessins ne sont-ils pas le reflet de l'âme et de l'humanité ? Une vision des choses, un point de vue différent, toujours intéressant à examiner. Direction le dojo, pour ladite démonstration. Avec une vraie lame. Autant que ce soit "vrai".
"Si vous avez des demandes, des requêtes, besoin d'explication ou de contexte, n'hésitez pas."
Il était un professeur, son rôle était d'enseigner, de faire découvrir de nouveaux horizons. Même si c'était avec de simple kata. Oui, ceci pouvait sembler simple, mais il avait répété ceci pendant des siècles. Les mouvements étaient mesurés et puissants. Rapide, mais sans jamais gaspiller d'énergie.
Et lui semblait rentrer dans une trance. Une méditation. Tout en restant conscient de son environnement.