Ne pas mériter de l'entendre. D'autres que Yasuke l'aurai détourné, s'en serait amusé. Pas lui. D'abord, le second degré le dépassait. Surtout, il savait très bien que le chevalier était sérieux. Si habituellement, il le critiquait doucement à ce sujet, ça n'était pas le moment. Et de toute manière, il faut bien admettre que l'européen était… disons qu'il écoutait peu les conseils des autres.
"Je ne crains que la majorité des morts ne sont pas très humble."
Un constat. Une vérité générale. L'humain est toujours meilleur que son voisin. Au moins le samouraï avait gagné l'autorisation de rester.
"Merci bien."
Tirer un tabouret. S'assoir. Le tout sans renverser et bouger autre chose. C'est plus périlleux qu'on le pense, dans ces circonstances.
"Pour mes lames, en effet. Tu dois être la seule personne qui les connaît aussi bien que moi."
Yasuke vient souvent. Pas forcément par besoin, plus par envie. Un peu comme un parent qui présente ses enfants à des amis, bien que cette analogie soit plus qu'étrange.
"Elles ont bien besoin d'un petit renouveau. Peut-être qu'il est temps de les ranger précieusement et de repartir sur de nouvelles bases."
Pas de les oublier. Simplement de réaliser que le temps est passé, que l'une des lames s'est éloignée de sa jumelle.
Bien sûr, il parle uniquement des lames.