Ça vient vite le goût les rps longs en fait
ft. Siska le mielOh, il aurait pu danser, des siècles et encore, mais paut-être sa partenaire se lassait. Quelque part, les deux étaient partis sur un pied d'inégalité. Viktor était un titan, las et patient, une force inarrêtable mais mesurée, lente et froide. Quand son chemin se faisait clair, mieux valait s'en écarter, et rien d'autre n'en valait la peine. Il n'avait pas besoin de s'agiter en rage furieuse, de trembler comme une machine en surchauffe ou même de faire des efforts impensable le temps d'un instant. Tout lui tombait dans la main, tôt ou tard, parce qu'il faisait l'effort de la garder tendue jusqu'à s'en geler les os.
Siska était certes plus active, et c'était bien ce qui pouvait capter son attention. Elle ne voyait pas ses échecs comme des parties remises, mais comme des tâches sur son honneur à nettoyer au plus vite. Il aurait pu dire de quiconque ayant cette personnalité qu'il s'agissait d'un enfant capricieuse, mais pas d'elle. Siska se montrait impatiente, mais digne et sublime même dans sa rage. Son hystérie réfléchie, cette froideur détachée derrière le magma grondant dans ses tripes, voilà qui ne pouvait le laisser indifférent pour sûr. Patience et impatience, résignation et indignation, victoire et victoire: n'étaient-ils pas tant parfaits?
D'ailleurs, elle venait même le complimenter directement. Il ne répondait même pas, appréciait la flatterie et gonflait le torse inconsciemment. Il ne pouvait quand même pas annoncer qu'elle le terrifiait pour lui faire plaisir, parce qu'il avait prononcé la même chose sous le ton de la blague quelques minutes plus tôt. Oh, mais il savait que la vampire ne manquait pas de ressources pour sûr, ça n'était pas tant une confrontation physique qu'il redoutait, que n'importe quel coup fourré elle pouvait monter dans les ombres. Mais qu'importe! Ils s'entendaient si bien, que servait-il de penser au conflit déjà? Peut-être était-ce ancré dans son être, d'affronter ce qui ne s'est pas encore agenouillé.
Viktor savait ce qu'il ressentait pour Siska. Quelque chose de profond, d'ancien mais nouveau à la fois. Une affection plus puissante qu'envers ses protégés, quelque chose de plus grand et pur, de douloureux et grandiose à la fois. Ce qu'il avait voulu scéller et enfouir au plus profond de ses machineries mentales, comme un démon dont on ne saurait trouver le moyen de le tuer. Ce qu'il s'était juré de ne pas ressentir une fois encore, pensant il y a bien longtemps n'y avoir jamais droit. Elle, semblait se démener pour le rappeler à lui, lui faire comprendre que lui aussi pouvait être vulnérable. Si personne ne pouvait lui briser les os, le corrompre ou le faire douter de sa divinité, il lui restait un ennemi plus redoutable que tous ceux qu'il avait vaincu: lui-même. Ce qu'il ressentait, qui échappait à sa sagesse et le torturait, et pourquoi!? Lui faire regretter ce qu'il n'aurait jamais. Ou peut-être les vents tournaient enfin.
Tout lui revenait, et comme possédé par le Von Eisenhändler qui aurait pu être un millénaire plus tôt, lui échappaient des lèvres quelques mots incertains, comme déplacés dans ce contexte, mais pourtant si naturels.
"Oui, tu es majestueuse. Et quoi qu'en disent les idiots comme les génies. Je le vois, je le sais." Ne supportant certes pas le silence qui suivait ses propres paroles, il s'empressait de combler lui-même une tension qu'il ne maîtrisait pas:
"Et comme les saisons passent sur la montagne, elles prennent les arbres pour en faire naître d'autres, mais la pierre millénaire dort en son coeur pour l'éternité. Je change et j'évolue en surface, aussi lentement soit-il, mais je ne cesse d'être moi."Se vanter, voilà qui le ramenait dans une zone de confort. À ne pas penser à Siska, à ce qu'elle voulait ou non de lui, à tenter de déchiffrer ses desseins inexplicables. Il ne pensait jamais pouvoir la comprendre, ni elle ni tous ceux qui ne voulaient pas faire de lui un outil. Voilà qui était plaisabt avec les idiots se jouant de son égo: ils sont prévisibles, agréables à l'écoute, et punissables en temps et en heure. Elle non. Ses compliments étaient purs, et l'absence de malice dans leur substance les rendait plus inquiétants encore.
Mais elle le lâche. Malgré lui, il tend faiblement la main pour rattraper la sienne, mais se retient et la ramène à lui lentement. Il écoute cependant, avec une attention particulière, et s'amuse. Quelque part, il pensait comprendre -enfin, dirait la sorcière- ce qu'il se tramait sous ses yeux. C'était impensable certes, mais impossible? Vieux commes ils étaient, les deux savaient peser leurs mots, et les siens ne lui paraissaient pas tant dénués de sens. Oh, mais il restait joueur, et un sourire mystérieux lui déchirait le visage.
"Mais, Grande Athéna, c'est bien parce que tu peux te méprendre que je ne dis jamais que la vérité et sous sa forme la plus simple. Si je venais à parler en paraboles sans images et énigmes sans questions pour me rendre limpide, ne serait-ce pas pire, enfin? Peut-être cette leçon vous semblera floue, ou alors me suis-je mépris."Et c'est là que la zombie la voyait sourire, à lui qui venait de lui montrer le pire de lui. Ces immensités profondes, ces cavernes d'eau stagnantes et putrides, ces crétures de colère et ressentiment qui poussaient son être entier à détruire ce qui l'avait amoché. Il l'avait vu, aussi fin soit-il, et l'avait ancré dans sa mémoire. Fuyant son regard, elle se replongeait dans le passé, lui contait cette sempiternelle quête de vengeance, le reste lui paraissait un peu plus vide de sens. Parce qu'elle parlait de ce qui la rongeait, de ce qui faisait qu'elle ne pouvait trouver vrai repos, de ces pensées qui viennent aux pires heures vous rappeler que la paix est un mensonge. Il se souvenait, se souvenait enfin, de pourquoi il voulait admirer son visage pour l'éternité et ce qui la suit.
Parce qu'ils se comprenaient. Ils se savaient horribles et violents, imbus d'eux mêmes et prenant chaque insulte pour une déclaration de guerre. Mais ils se soutenaient mutuellement, ils étaient de ceux dont on ne marche pas sur les pieds, de ceux que l'on écrase pas tant c'est impossible, de ceux qui sont grandioses simplement parce qu'ils incarnent leur propre existence. Il la rattrapait en deux enjambées, et posait sa lourde main sur son épaule frêle en comparaison, avec camaraderie, respect et plus encore.
"Puisque tu veux ressentir, écoute donc quelque chose que tu n'aurais jamais pensé entendre. Je t'admire, Siska, parce qu'après un millénaire, ta vengeance est toujours un brasier vif et consumant. Je suis un vieux cratère, et la chaleur qui me fait me mouvoir est en comparaison un résidu des laves qui coulaient dans mes veines. Je revis les batailles que j'ai déjà gagnées avec des ennemis nouveaux, j'ai l'impression parfois de fendre l'océan à coups d'épées, d'affronter des rats qui se reproduisent plus vite que je ne les chasse. Mais toi, tu as encore une cible et une volonté, aussi pure et indesctructible que le premier jour."Ça n'était pas encore ce qu'elle voulait, mais une barrière venait d'être brisée. Le grand penseur avait, de son vivant jusqu'à maintenant, toujours été inspiré de contes de chevalerie et de noblesse d'armes. C'était le seul language qu'il parlait, et aussi hermétique soit-il à la modernité ou aux culture barbares des nordiques, il en respectait les traditions. Reprenant sa main pour lui pour la frapper avec puissance contre son torse, il déclamait avec gravité.
"Et puisque les dieux forment des panthéons pour châtier le mal, je serai à tes côtés jusqu'à la fin. J'ai vu le monde entier sous tous ses angles, je n'ai plus de raison de vagabonder, et mes affaires m'ancrent ici. Quand tu le retrouveras, lui ou un autre qui t'auras causé du tort, je tiens à être présent. Ce qui est important pour toi, l'est pour tous ceux qui se sont élevés par la force de leur volonté seule. Pour moi."N'importe quel spectateur pourrait se moquer ou rire de ses voeux, mais ceux-là n'étaient pas nombreux au milieu de nulle part. Il n'y avait que leurs deux âmes pour témoigner de sa dévotion, de la faveur qu'il n'avait jamais accordée à personne d'autre en un millénaire d'âges et de visages ayant défilé sous ses yeux désinteressés.
Peut-être l'armure présentait enfin sa fissure.
Résumé
J'ai menti je fais aussi des rps longs Que Siska donne et demande directement des compliments met quand même la puce à l'oreille de Viki
En vrai ça peut paraître rushé mais dans ma tête ça fait sens donc voilà dis-moi si il faut chager un truc si quelque chose te dérange ou quoi