LA CROISIÈRE S'AMUSE! - [Rp libre à la cool]

On lui avait dit tenue correcte exigée, Takeshi s'était donc mis sur un 31 bien à lui : grosses lunettes de soleil, chemise déboutonnée au motif de carpe, montre Pokémon waterproof et sa légendaire paire de crocs Magicarpe pour être à l'aise en pleine mer.

« Téma la classe, je brille plus que mon appart !»

Mais comment s'était-il retrouvé ici ? Takeshi avait gagné sa place en remplissant le formulaire à la fin de son magazine de ménage préféré . Tout frais payé, repas inclus, direction le barbecue.  Il ne prêta aucune attention au coup de feu : il était en vacances et rien n'allait les perturber.

« Wesh, je voudrais deux concombres, une brochette de ça, trois machins comme ça, un peu de ci, un peu de ça, ce machin là, quatre trucs là-bas, non cinq en fait, six même ! Finalement une deuxième brochette... Et cette sauce sur le tout ! »

Ce bruit tonitruant, responsable de bien des maux. Non sérieusement, lui voulait juste ses cocktails et observer tranquillement. Mais rien ne vient, Koichi est lent,et tout le monde panique sauf lui. L'excitation plutôt que l'appréhension, Cassian, ce dégénéré, se met à rire au nez du nécromancien abrité sous le transat.

« T'as peur d'une revisite du Titanic, c'est ça ? »

Rempli d'inconscience, il terrifie en laissant à penser que le bateau pourrait couler. Lui s'en fout, observe l'origine grâce à ses toutes nouvelles jumelles dont on proteste réclamation et qu'il fait semblant de ne pas entendre.
Sacrebleu, l'autre pirate a pété plus qu'un plomb !
Animé par le désordre, Cassian pousse le transat de Rafaël et tente de le tirer de là pour aller apprendre le canon.

L'amour du danger, plus que l'apprentissage, ne le quitte pas.

Comme après chacune de ses bêtises, le pirate faisait ce qu'il savait faire de mieux.

Il rejoignait sa cabine, sautait dans ses grands habits de capitaine et reprenait son tricorne. Il devenait méconnaissable. On embarasse pas un pirate de responsabilités, et encore moins des conséquences de ses actions.

Revenant sur le pont, il lançait un cri qui fendait l'air comme l'appel à la soupe pour une plâtrée de marins affamés.

"POUR LE TIR AU CANON, ÇA SE PASSE EN DESSOUS SI VOUS VOULEZ BIEN ME SUIVRE"

Il comptait fermement regagner ses 4 étoiles sur le guide des croisières.

Oh non, le capitaine s’en va et t’es tellement déçu que tu es à deux doigts de retourner à ta place quand tu le vois ressortir de sa cabine tout pimpant. Tes yeux s’illuminent et tu fourres ta liseuse dans la poche arrière de ton short pour mieux trottiner vers lui dans un flip flop flip flop de claquettes.

Tu bouscules même quelqu’un au passage (avec tout le bazar sur le pont vraiment). Tu t’excuses dans une pirouette, sans t’arrêter ni regarder qui c’est et tu te plantes devant le grand pirate. Droit comme un piquet, salut pompier de circonstance devant un capitaine.

« Matelot Yalçın, au rapport ! »

Ah c’est qu’il est impressionnant le gradé avec son grand tricorne. Tu te mets au repos et te retourne pour voir si d’autres volontaires décident de vous rejoindre.

L'enchaînement des évènements laisse Ebiko bouche-bée sur son transat. Comment ça le cuistot est armé ? On lui avait vendu des vacances paradisiaques, le décor l'est, pas de doute, pas un dîner-spectacle de mauvais goût !

Mais le temps qu'elle réagisse, il est déjà parti. Songeant à abandonner son parasol à contrecœur, elle repère plus loin deux visages familiers, et surtout un parasol sans personne dessous juste à côté. Elle n'aura plus qu'à réclamer un transat à un membre de l'équipage. Son verre à la main, elle abandonne Teodora avec son talon éborgné.

"Rafaël ! Je ne savais pas que tu aimais les croisières, c'est sympa de te retrouver là. Vous vous connaissez ?"

Habituée aux excentricités de Cassian, elle ne s'interroge pas plus que ça sur son utilisation des jumelles ni sur leur origine.

Voilà qu'un matelot se présentait! Et pas l'un des siens, c'est qu'il devait être passionné, le gamin. Pour lui, un magnifique spectacle était réservé.

Le pirate le guidait jusqu'à la cale, une bougie à la main pour éclairer faiblement le passage.

"On va porter les tonneaux de poudre jusqu'aux canons, les boulets sont sur place"

Enfin, c'était le plan, mais Astard trébuchait sur une corde mal rangée, et la flammèche dansante partait vers les dits tonneaux. Avec une rapidité impressionnante, il se relevait agilement et tirait par le col le jeunot.

La déflagration retentissait dans leurs dos, le souffle chaud leur caressant la nuque.

Astard tremblait un peu, sachant pertinemment ce qui allait suivre.

"Tu sais nager Boyo?"

Tu es le seul du lot de passagers à venir. Tant mieux ? Tant pis ? Ca dépend du point de vue. Pour toi, c’est presque tant mieux puisque tu seras en tête à tête avec le capitaine, et en gros nerd, tu allais pouvoir lui poser toutes les questions que tu veux.

Alors c’est dans l’obscurité chassée à la bougie que tu le suis. Mais après un gros BOUM, tu vois la flamme s’envoler, éclairer les barils de sa faible lueur.

Col attrapé, déflagration dans le dos et tu bénis de ne plus rien sentir à cet endroit. Mais pas le temps de te remémorer ta mort, la question est claire.
Vous allez couler.

« SERIEUSEMENT !? »

Bon, c’est pas comme si vous alliez mourir mais quand même.
Quelle idée d’aller chercher de la poudre à canon avec une flamme à portée.