Il y a décidément quelque chose de très étrange en ces lieux. Raz'Sha fusille le plafond du regard mais il sait pertinemment que si une créature inhospitalière racle le sol et renâcle là-haut, il ne sera pas d'une grande aide à ses compagnons d'infortune. Il sait se battre, c'est un bagarreur, et il a plus d'une pommette brisée et des côtes fêlées à son actif qu'il n'en voudrait (mais il gagne, parfois, quand il est assez malin ou chanceux). Seulement, voilà, il n'a jamais réellement appris à se servir d'armes à feu ou d'armes blanches.
- C'est en fait putain de vachement pratique un fusil qui a sa propre volonté. Il est à vendre ? demande-t-il tout haut alors qu'il pense avoir gardé cette pensée pour lui. Il a l'habitude désormais de balancer à tout-va toutes les conneries qui lui passent en tête. Il préfère agir comme si de rien n'était.
- T'es sûre, la mégère, qu'il n'y en a aucune dans le coin de tasse ? Je ne me sens pas très jouasse à l'idée de te laisser aller toute seule là-haut.
Ce serait plutôt à lui d'y aller. Il y a d'un côté un p'tit connard de gamin et de l'autre une vieille mégère. Mais elle s'avère être pleine de ressources et armée d'un fusil au caractère bien trempé. Elle risque peut-être moins sa fourrure que lui. Alors il hausse une épaule et se rapproche de son patient qui s'est recroquevillé sur un fauteuil.
- On va éviter la crise de panique, mon p'tit connard, hein ? lui dit-il gentiment. Tu ne vas putain pas me clampser entre les pattes, c'est compris ?
Il n'a pas le temps d'y poser une seule patte sur le gamin qu'un hurlement glacial retentit d'en haut. Son poil s'hérisse à nouveau sous un frisson. Le vent qui crisse par une fenêtre mal embouchée ? Ou quelque chose de bien plus néfaste ?
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06.01.19 21:35
Invité
Varus [VB]
évolution
06.01.19 21:35
Varus [VB]
Elle prend les devants. Abandonnant pour un temps son thé. Son intention de les réchauffer. Il y a le feu. Edgar va avec elle. Logique après tout. C'est le fusil. Il l'avait compris la première fois. Il regarde le parapluie. Philibert a-t-il une amie chauve-souris ? Il lui adresse un signe de tête. Il croit la vieille dame. La toile semble en avoir vu d'autres. Il a de la bouteille.
Il a presque oublié. Les bras serrés contre lui. Rien pour assurer son assiette quand la surprise le déséquilibre. Il se retrouve tête-bêche dans le fauteuil. Tout chat parce que ça n'a pas prévenu qu'il arrivait. Ou l'inverse. Il ne sait plus. La tête à l'envers. Ca fait du bien d'un côté. Cerveau mieux irrigué.
Un piaillement contrarié le dissuade de rester ainsi. Oups. Ca va ? Il se remet d'aplomb. Une jambe passe encore au-dessus du bras du fauteuil. L'autre le regard avec insistance. Va-t-il rire ? Il ramène sa jambe à lui, et reste sagement assis en écoutant ses... conseils ? Remontrances ?
Un tout petit "Non..." sort de ses lèvres en réponse. Raz'sha est bien parti pour l'examiner. Il est vraiment médecin ? Lui aussi a un scalpel. Respire. Aïe. Lentement. Calme. Calme. Il est là pour l'aider. Juste pour l'aider. Il avait dit oui. Alors calme... Calme... !
Un bruit strident le fait bondir du fauteuil. Un cri... ? Humain, non humain. Il n'a aucune certitude. Ca lui a vrillé les oreilles. Ca peut être Violet. Ou tout autre chose. Il regarde le chat. Frissonne. Il préfère rester en retrait. D'habitude. Mais l'inconnu... lui semble moins effrayant que ce à quoi il s'expose en restant.
En un instant il est en bas des escaliers. Il court à la suite de Violet. L'ombre à l'étage est présente. Partout. Absolument partout. Son alliée. Il y parvient tout juste.
Il a presque oublié. Les bras serrés contre lui. Rien pour assurer son assiette quand la surprise le déséquilibre. Il se retrouve tête-bêche dans le fauteuil. Tout chat parce que ça n'a pas prévenu qu'il arrivait. Ou l'inverse. Il ne sait plus. La tête à l'envers. Ca fait du bien d'un côté. Cerveau mieux irrigué.
Un piaillement contrarié le dissuade de rester ainsi. Oups. Ca va ? Il se remet d'aplomb. Une jambe passe encore au-dessus du bras du fauteuil. L'autre le regard avec insistance. Va-t-il rire ? Il ramène sa jambe à lui, et reste sagement assis en écoutant ses... conseils ? Remontrances ?
Un tout petit "Non..." sort de ses lèvres en réponse. Raz'sha est bien parti pour l'examiner. Il est vraiment médecin ? Lui aussi a un scalpel. Respire. Aïe. Lentement. Calme. Calme. Il est là pour l'aider. Juste pour l'aider. Il avait dit oui. Alors calme... Calme... !
Un bruit strident le fait bondir du fauteuil. Un cri... ? Humain, non humain. Il n'a aucune certitude. Ca lui a vrillé les oreilles. Ca peut être Violet. Ou tout autre chose. Il regarde le chat. Frissonne. Il préfère rester en retrait. D'habitude. Mais l'inconnu... lui semble moins effrayant que ce à quoi il s'expose en restant.
En un instant il est en bas des escaliers. Il court à la suite de Violet. L'ombre à l'étage est présente. Partout. Absolument partout. Son alliée. Il y parvient tout juste.
HRP :
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07.01.19 7:46
Invité
Lombard / Violet [TT]
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07.01.19 7:46
Lombard / Violet [TT]
Edgar, à vendre ?
« Ce ne serait pas une affaire pour vous… » s’amusa la vieille dame en réponse au félin qui s’interrogeait à haute voix.
Non, ce ne serait pas une affaire. Edgar n’avait pas de propriétaire, il avait une amie. Alors s’il devait passer entre les mains d’un autre, rien ne garantissait qu’il accepte cet état de fait. Et puis surtout, au-delà d’une certaine distance avec Violet, le pouvoir de la vieille dame ne faisait plus effet, et Edgar redevenait un fusil tout à fait banal.
En l’occurrence et dans cette bâtisse, la distance ne pouvait pas atteindre le point de rupture. Aussi se faisait-il un devoir de couvrir les arrières de Violet tandis que celle-ci recherchait de quoi s’offrir un tea time décent.
Du moins jusqu’au hurlement, venu d’en haut. La vieille dame et son fusil échangèrent un regard lourd de sens, si tant est qu’un fusil puisse avoir un regard, et se mirent en branle comme une seule entité vers la cage d’escalier. Le jeune homme aux yeux bleus se tenait déjà là, le regard levé vers l’étage.
« Affreuse plainte, n’est-ce pas ? » dit calmement la vieille dame. « Ou bien cette maison essaye de nous effrayer, ou bien elle nous appelle à l’aide… »
Après tout, si la maison les avait laissé entrer et qu’elle leur avait allumé un feu, pouvait-elle être hostile ? Et si quelque chose rampait et hurlait, n’était-ce pas qu’elle, ou il, ou cela, avait besoin d’aide ? L’idée de devoir aider une bâtisse ne semblait pas si saugrenue à Violet. Mieux, elle était prête à l’aider. A un détail prêt.
« Je crois que ça va me prendre un petit moment de vous rejoindre là haut… Mes genoux me font la vie dure. »
07.01.19 20:17
Invité
Silivren [NRP]
évolution
07.01.19 20:17
Silivren [NRP]
Il est un peu déçu de son refus qui n'en est pas un. Elle vient juste de lui indiquer que le fusil ne marcherait pas avec lui. Quel dommage. Il n'est pas très doué avec les armes alors qu'il se met dans la mouise plutôt deux fois qu'une. Un tel allié aurait été un net avantage (ou une source de galères supplémentaire, mais il préfère imaginer la barre de crédit à moitié pleine. Philosophie de Raz'Sha.)
Il est obligé de retarder l'examen de son patient quand celui-ci s'enfuit, ou plutôt valdingue de son fauteuil. Il le regarda faire d'un œil un peu estomaqué. Les humains sont si maladroits ! Il en est presque surpris à chaque fois. Et celui-ci semble quelque peu perturbé. Paniqué même. Terrifié serait le mot le plus adéquat s'il y réfléchit. Il a rangé son scalpel pourtant.
Mais il n'a pas le temps de le rassurer parce que, s'il faut le rappeler, la maison se fait à hurler comme un porc qu'on égorge. Et même si Raz est un gros chaton de l'espace, il préfère les sucreries au sang frais. Ses compagnons doivent avoir la bougeotte parce qu'ils détalent vers la source du bruit peu engageant.
- Tripes d'xzblorg pourrie... gronde-t-il dans le silence glacial qui succède au porc d'en haut.
Devant l'escalier, le soupir qu'il tire fait fredonner ses moustaches. Mais il se sait auto-vaincu avant même d'avoir émis une contestation dans son for intérieur. C'est qu'il ne peut pas la laisser en plan, la petite mamie. Même si elle est badass avec son Edgar-le-fusil-qui-bouge-tout-seul.
- Grimpe donc, la Mégère au thé, lui grommelle-t-il en pliant ses longues perches poilues. Il n'est peut-être pas très grand, ni très imposant, pour un Valeth mais il dépasse tout de même d'une bonne tête et demi (au minimum) ses deux étranges compagnons de manoir. Qu'on aille donc voir qui putain geint là-haut.
Il est obligé de retarder l'examen de son patient quand celui-ci s'enfuit, ou plutôt valdingue de son fauteuil. Il le regarda faire d'un œil un peu estomaqué. Les humains sont si maladroits ! Il en est presque surpris à chaque fois. Et celui-ci semble quelque peu perturbé. Paniqué même. Terrifié serait le mot le plus adéquat s'il y réfléchit. Il a rangé son scalpel pourtant.
Mais il n'a pas le temps de le rassurer parce que, s'il faut le rappeler, la maison se fait à hurler comme un porc qu'on égorge. Et même si Raz est un gros chaton de l'espace, il préfère les sucreries au sang frais. Ses compagnons doivent avoir la bougeotte parce qu'ils détalent vers la source du bruit peu engageant.
- Tripes d'xzblorg pourrie... gronde-t-il dans le silence glacial qui succède au porc d'en haut.
Devant l'escalier, le soupir qu'il tire fait fredonner ses moustaches. Mais il se sait auto-vaincu avant même d'avoir émis une contestation dans son for intérieur. C'est qu'il ne peut pas la laisser en plan, la petite mamie. Même si elle est badass avec son Edgar-le-fusil-qui-bouge-tout-seul.
- Grimpe donc, la Mégère au thé, lui grommelle-t-il en pliant ses longues perches poilues. Il n'est peut-être pas très grand, ni très imposant, pour un Valeth mais il dépasse tout de même d'une bonne tête et demi (au minimum) ses deux étranges compagnons de manoir. Qu'on aille donc voir qui putain geint là-haut.
HRP :
Il m'a fallu un rp interforum pour tilter que le Sha du nom de mon chaton se prononce comme chat... et ce n'est pas fait exprès ! Quel force que celle de l'inconscient.
07.01.19 21:03
Invité
Varus [VB]
évolution
07.01.19 21:03
Varus [VB]
Il est le premier. Oui, forcément. Il jette un regard vers le bas. Violet qui se prépare à l'ascension comme à l'escalade du Mont Blanc. Raz'sha qui parle, toujours. Et qui replie les jambes comme s'il allait bondir. Il peut faire ça ? Il peut faire ça. Il ne va pas faire ça quand même ? C'est un chat. Vu sa taille, il en serait bien capable.
Le cri. Il tourne la tête. Un peu de concentrat... quoi ? Il observe le pallier. Seule la lumière faiblarde du jour l'éclaire. Tant mieux. Il ferme les yeux. Un léger sourire frôle ses lèvres, brièvement. Il se sent étrangement bien.
Le parquet est un peu défoncé. Ca et là, des trous de vers. Sans doute pas de vers. Sûrement des parpaings ou des débris qui sont tombés. Pour le moment, pas d'écorcheur en vue. Là encore, tant mieux. Son épaule s'en souvient. Le mur du hall aussi. Stop. Pas ce hall. Si le cri ne venait pas d'eux trois, ni d'un écorcheur... qui... quoi...
Proche, si proche. Il se recroqueville, plaque les bras sur ses oreilles. Trop fort ! Ce cri, à nouveau. Sa tête tourne. La migraine... Il a besoin d'obscurité. Il se force à ouvrir les yeux. Lentement. Ca fait mal. C'est juste à côté. A côté. La porte. Une chambre ? Il se relève. Ses membres sont engourdis, endoloris. Presque paralysés. Sa main touche la poignée. Il sent la fourrure contre son cou. Reste ! Un bruit de zip. Sa veste s'entrouvre. Il s'envole. Reste... ! Ses yeux suivent la créature. Les deux billes noires pétillent. Elle le regarde. Fait un petit tour dans le vaste espace aérien du hall. Revient. Et se pose sur son épaule. Il ferme les yeux. Expire longuement. Son cœur a sauté un battement. Un pépiement d'excuse. Tout va bien.
Sous ses doigts, la porte s'ouvre. Il souffle.
Ben síd...
Devant ses yeux, un cygne au plumage immaculé. Ailes à demi-déployées. Son long cou est replié au dessus du torse d'un homme. Haut... bas... haut... bas... Il respire. Lentement, mais il respire. Inconscient. L'oiseau ouvre à nouveau le bec.
Ne crie pas... !
Lui a presque crié. Mais le cygne s'est interrompu, interloqué.
Le cri. Il tourne la tête. Un peu de concentrat... quoi ? Il observe le pallier. Seule la lumière faiblarde du jour l'éclaire. Tant mieux. Il ferme les yeux. Un léger sourire frôle ses lèvres, brièvement. Il se sent étrangement bien.
Le parquet est un peu défoncé. Ca et là, des trous de vers. Sans doute pas de vers. Sûrement des parpaings ou des débris qui sont tombés. Pour le moment, pas d'écorcheur en vue. Là encore, tant mieux. Son épaule s'en souvient. Le mur du hall aussi. Stop. Pas ce hall. Si le cri ne venait pas d'eux trois, ni d'un écorcheur... qui... quoi...
Proche, si proche. Il se recroqueville, plaque les bras sur ses oreilles. Trop fort ! Ce cri, à nouveau. Sa tête tourne. La migraine... Il a besoin d'obscurité. Il se force à ouvrir les yeux. Lentement. Ca fait mal. C'est juste à côté. A côté. La porte. Une chambre ? Il se relève. Ses membres sont engourdis, endoloris. Presque paralysés. Sa main touche la poignée. Il sent la fourrure contre son cou. Reste ! Un bruit de zip. Sa veste s'entrouvre. Il s'envole. Reste... ! Ses yeux suivent la créature. Les deux billes noires pétillent. Elle le regarde. Fait un petit tour dans le vaste espace aérien du hall. Revient. Et se pose sur son épaule. Il ferme les yeux. Expire longuement. Son cœur a sauté un battement. Un pépiement d'excuse. Tout va bien.
Sous ses doigts, la porte s'ouvre. Il souffle.
Ben síd...
Devant ses yeux, un cygne au plumage immaculé. Ailes à demi-déployées. Son long cou est replié au dessus du torse d'un homme. Haut... bas... haut... bas... Il respire. Lentement, mais il respire. Inconscient. L'oiseau ouvre à nouveau le bec.
Ne crie pas... !
Lui a presque crié. Mais le cygne s'est interrompu, interloqué.
HRP :
Pourtant on a été deux à très vite le relever ! :3
En encore une fois, un cookie à celui qui trouve la référence. Et pour ce que Songe découvre, encore un autre ! (Mais évitez google, pas drôle sinon.)
Sinon, petit aperçu de ce qui est sorti de la veste de mon personnage :
En encore une fois, un cookie à celui qui trouve la référence. Et pour ce que Songe découvre, encore un autre ! (Mais évitez google, pas drôle sinon.)
Sinon, petit aperçu de ce qui est sorti de la veste de mon personnage :
08.01.19 16:28
Invité
Lombard / Violet [TT]
évolution
08.01.19 16:28
Lombard / Violet [TT]
La montée des escaliers avait été singulièrement plus rapide à dos d’homme-chat, il est vrai.
« Merci trésor. » dit Violet « Qui eut-cru que je découvrirais encore des moyens de transport à mon âge ? »
Mais il n’était pas vraiment temps de plaisanter. Le cri était plus fort, plus proche, plus prégnant. Plus déchirant aussi. L’atmosphère, pétrie d’une indicible angoisse, fut soudainement allégée par une créature, sorte de lapin volant, qui s’échappa de la veste du jeune homme qui n’avait pas donné son nom. Confirmation s’il en fallait une que décidément, aucune des personne ici ne semble faire partie du même monde. L’hypothèse du changement d’espace temps se vaut. Mais tout cela devra attendre.
Derrière la porte, un cygne. Mais ce n’est pas ça que voit Violet. Ce qu’elle voit, c’est un homme, visiblement en difficulté. Et les vieux réflexes reprennent le dessus, celle de l’infirmière qui voit les soldats blesser arriver, celle qui a fait le Vietnam, à l’arrière dans les tentes aux toiles maculées de sang. Elle ne laisse pas le temps aux deux autres de réagir, elle se dirige déjà vers l’homme agonisant, vire presque le cygne sans ménagement. Le cygne va bien, lui. Si le jeune homme peut parler au cygne, il saura le gérer. Elle, elle a d’autres domaines d’expertise. Seulement, elle ne peut plus se mettre à genoux, à son âge.
« Edgar, son poignet. »
Le fusil s’élance en avant, passe sa lanière autour du poignet et le monte assez haut pour que Violet l’attrape et vérifie le pouls. Irrégulier.
« Docteur, il fibrille. »
Il est docteur, n’est-ce pas ? Violet peut aider. Pas autaut qu’avant, mais elle peut.
08.01.19 20:17
Invité
Silivren [NRP]
évolution
08.01.19 20:17
Silivren [NRP]
La vieille n'est pas si lourde que ça mais Raz bougonne quand même, pour ne pas penser à ce qui les attend en haut. Il n'est pas aventurier, le chaton. Il aime la bagarre et l'espace mais en des zones connues. Se précipiter dans le pétrin sans savoir où poser les pattes, ça, c'est une belle connerie. Et après, on ose dire qu'il n'est pas prudent.
Il y va car les deux couillons veulent s'y rendre et il se refuse à les abandonner lâchement à leur sort, même s'il n'aime guère se mouiller. Le hurlement avait beau être glaçant à souhait, il pouvait être émis par une pauvre hère.
Et bien, non. Par un foutu piaf. Il n'en a jamais vu comme ça et pourtant, il en a vu des Shreeks dans tous les équipages qu'il a rejoint-quitté au gré de ses galères. Il y a bien un patient, sous l'oiseau. Raz le fixe en montrant les crocs. Peut-être qu'il peut réussir à l'intimider sans même feuler.
Cet instant de déconcentration est suffisant pour que la mégère aux objets parlants se précipite au chevet du patient. Ah, oui. Elle était infirmière dans sa prime jeunesse. Arrangeant dans cette situation.
- Ce putain d'mec a eu une chance de couillu de tomber sur un médecin ET une infirmière.
Mais elle a raison, la vieille, il faut qu'il se bouge auprès du bonhomme s'il ne veut pas le voir clampser entre ses pattes. Elle en a des bonnes, pourtant, de lui dire qu'il fibrille. Lui, il ne peut que farfouiller en hâte sa sacoche de toubib - qu'il a toujours sur lui, heureusement ! - en espérant y trouver quelque chose d'utile.
- Bingo !
Il a trouvé un hypospray d'un remontant bien corsé. Un truc utile, quand le cœur fait n'importe nawak. Une panacée, même, selon son avis. Si on a la force d'y résister. Mais Raz n'a rien d'autre pour sauver cet homme.
C'est du quitte ou double.
Il y va car les deux couillons veulent s'y rendre et il se refuse à les abandonner lâchement à leur sort, même s'il n'aime guère se mouiller. Le hurlement avait beau être glaçant à souhait, il pouvait être émis par une pauvre hère.
Et bien, non. Par un foutu piaf. Il n'en a jamais vu comme ça et pourtant, il en a vu des Shreeks dans tous les équipages qu'il a rejoint-quitté au gré de ses galères. Il y a bien un patient, sous l'oiseau. Raz le fixe en montrant les crocs. Peut-être qu'il peut réussir à l'intimider sans même feuler.
Cet instant de déconcentration est suffisant pour que la mégère aux objets parlants se précipite au chevet du patient. Ah, oui. Elle était infirmière dans sa prime jeunesse. Arrangeant dans cette situation.
- Ce putain d'mec a eu une chance de couillu de tomber sur un médecin ET une infirmière.
Mais elle a raison, la vieille, il faut qu'il se bouge auprès du bonhomme s'il ne veut pas le voir clampser entre ses pattes. Elle en a des bonnes, pourtant, de lui dire qu'il fibrille. Lui, il ne peut que farfouiller en hâte sa sacoche de toubib - qu'il a toujours sur lui, heureusement ! - en espérant y trouver quelque chose d'utile.
- Bingo !
Il a trouvé un hypospray d'un remontant bien corsé. Un truc utile, quand le cœur fait n'importe nawak. Une panacée, même, selon son avis. Si on a la force d'y résister. Mais Raz n'a rien d'autre pour sauver cet homme.
C'est du quitte ou double.
HRP :
Ma référence à moi est limpide comme de l'eau de source :>.
Les Shreeks sont une autre espèce extraterrestre d'Alpha Perdu, des sortes d'hommes-oiseaux.
Les Shreeks sont une autre espèce extraterrestre d'Alpha Perdu, des sortes d'hommes-oiseaux.
09.01.19 21:08
Invité
Varus [VB]
évolution
09.01.19 21:08
Varus [VB]
Pauvre créature, traitée comme une simple volaille. Mais son désespoir, bien réel, a été entendu. Infirmière et médecin se précipitent au chevet de l'infortuné patient. Ils passent devant lui comme s'il n'existait plus. Mais il comprend. Il comprend aussi qu'il ne peut pas les aider.
Alors il se rapproche de l'autre laissé pour compte, qui a abandonné l'idée de crier. C'est bon signe. L'espoir renaît. Il s'agenouille à la hauteur du volatile, au risque de s'exposer à des coups de bec. Il sent la vibration de son petit compagnon dans son cou, familière et apaisante. L'oiseau cherche à rejoindre l'homme, mais il lui barre le passage de son corps. Gentiment, il murmure.
Si tu les laisses faire, ton ami pourrait être sauvé.
Les grands yeux noirs du cygne l'observent, sans défiance. Ses plumes sont comme imprégnées de soleil, et révèlent des reflets irisés à la lumière incertaine. C'est vraiment un oiseau de légende. Il paraît seulement inquiet, et tend le cou au-delà de son épaule, sans parvenir à atteindre sa destination. Il se décale légèrement. Assez pour qu'il puisse voir l'homme inconscient. L'angoisse lui fait aussitôt ouvrir le bec. Il se rapproche brusquement du visage de l'oiseau. Assez pour encore une fois le surprendre. Il pose un doigt sur ses lèvres.
Aie confiance.
Le silence est leur allié.
Alors il se rapproche de l'autre laissé pour compte, qui a abandonné l'idée de crier. C'est bon signe. L'espoir renaît. Il s'agenouille à la hauteur du volatile, au risque de s'exposer à des coups de bec. Il sent la vibration de son petit compagnon dans son cou, familière et apaisante. L'oiseau cherche à rejoindre l'homme, mais il lui barre le passage de son corps. Gentiment, il murmure.
Si tu les laisses faire, ton ami pourrait être sauvé.
Les grands yeux noirs du cygne l'observent, sans défiance. Ses plumes sont comme imprégnées de soleil, et révèlent des reflets irisés à la lumière incertaine. C'est vraiment un oiseau de légende. Il paraît seulement inquiet, et tend le cou au-delà de son épaule, sans parvenir à atteindre sa destination. Il se décale légèrement. Assez pour qu'il puisse voir l'homme inconscient. L'angoisse lui fait aussitôt ouvrir le bec. Il se rapproche brusquement du visage de l'oiseau. Assez pour encore une fois le surprendre. Il pose un doigt sur ses lèvres.
Aie confiance.
Le silence est leur allié.
10.01.19 11:36
Invité
Lombard / Violet [TT]
évolution
10.01.19 11:36
Lombard / Violet [TT]
Quelle était donc cette espèce de seringue que Raz’Sha venait de sortir de sa sacoche ? Violet n’avait pas vraiment le privilège de se poser la question. De toute évidence, c’était ce qu’il cherchait, et une bonne nouvelle… Plus ou moins. A décrypter son expression, ou du moins ce que Violet pensait voir sur ce type de visage inconnu il y a quelques heures encore, le médecin avait ses doutes sur la méthode. Mais avaient-ils seulement le choix ? La vieille dame en tout cas, n’en avait pas beaucoup d’autre que de faire confiance à la haute boule de poil. Ça tombait bien, c’était le cas.
« Ça va être violent, n’est-ce pas ? » dit-elle plus comme une constatation que comme une question.
En bonne infirmière, elle prit les devants. Elle tendit la main vers le lit défoncé qui gisait dans un coin, et éveillé de son pouvoir une couverture mangée aux mites qui se trouvait là. Se serait mieux que rien.
« Trésor, j’ai besoin de toi. Je sais que c’est très déstabilisant, et je suis désolée de te réveiller ainsi, mais je nous n’avons pas de temps pour les explications. J’ai besoin de toi en dessous de la tête de cet homme. »
La couverture, visiblement confuse – ou au moins autant qu’il était possible de voir tel sentiment sur une couverture – vint se caler là où on le lui demandait, non sans quelques hésitations. Si le traitement devait être violent, mieux valait éviter que le patient ne se fasse encore plus mal lui-même. Ainsi, il éviterait de se cogner la tête, au moins. Mais la vieille dame n’en avait pas encore fini. Avec l’aide de son parapluie qui les avait rejoint, lui servant de canne, elle parvint – bien que douloureusement – à se mettre à genoux aux côté du malade. Elle lui apposa une main sur l’épaule et une autre sur le poignet, pour l’empêcher de trop convulser, et garder un œil sur son pouls.
« Edgar, tu t’occupes de l’autre côté. »
Aussitôt dit, le fusil vint poser sa crosse en travers de l’autre épaule, et entrava le poignet de sa lanière. Le reste reposait sans doute sur la chance, et sur l’homme qui gisait là.
« Ça va être violent, n’est-ce pas ? » dit-elle plus comme une constatation que comme une question.
En bonne infirmière, elle prit les devants. Elle tendit la main vers le lit défoncé qui gisait dans un coin, et éveillé de son pouvoir une couverture mangée aux mites qui se trouvait là. Se serait mieux que rien.
« Trésor, j’ai besoin de toi. Je sais que c’est très déstabilisant, et je suis désolée de te réveiller ainsi, mais je nous n’avons pas de temps pour les explications. J’ai besoin de toi en dessous de la tête de cet homme. »
La couverture, visiblement confuse – ou au moins autant qu’il était possible de voir tel sentiment sur une couverture – vint se caler là où on le lui demandait, non sans quelques hésitations. Si le traitement devait être violent, mieux valait éviter que le patient ne se fasse encore plus mal lui-même. Ainsi, il éviterait de se cogner la tête, au moins. Mais la vieille dame n’en avait pas encore fini. Avec l’aide de son parapluie qui les avait rejoint, lui servant de canne, elle parvint – bien que douloureusement – à se mettre à genoux aux côté du malade. Elle lui apposa une main sur l’épaule et une autre sur le poignet, pour l’empêcher de trop convulser, et garder un œil sur son pouls.
« Edgar, tu t’occupes de l’autre côté. »
Aussitôt dit, le fusil vint poser sa crosse en travers de l’autre épaule, et entrava le poignet de sa lanière. Le reste reposait sans doute sur la chance, et sur l’homme qui gisait là.
11.01.19 20:33
Invité
Silivren [NRP]
évolution
11.01.19 20:33
Silivren [NRP]
Il note avec un œil reconnaissant les gestes assurés de Violet. Dans ce genre de situation, le gueulard laisse place au médecin. Ce n'est plus l'heure de la vulgarité et des petits noms d'oiseau. Raz abhorre se sentir impuissant devant un patient. Mais c'est bien ce qu'il est, actuellement, avec juste cet hypospray putain d'efficace mais aussi tellement dangereux. Il le dit à Violet d'un ton détaché, prenant garde à ne pas montrer son hésitation terrifiée (mais ses moustaches frémissent).
L'homme allongé par terre est peut-être trop faible pour soutenir l’électrochoc qu'il vient de lui envoyer dans le système. Il le savait pertinemment quand il l'a piqué. C'était aussi la seule situation dans ce manoir abandonné. Si son pari échoue, il finira par s'en aller hanté, en fin de compte, même si les hurlements ont été élucidés sans histoire de fantôme.
Et beau, ça ne l'est pas. Pas du tout. Il faut une bonne minute pour le produit fasse effet et la différence se voit immédiatement. L'homme convulse d'un coup, la bouche déformée par des hurlements muets et les yeux papillonnants sur des orbites folles ; Raz espère qu'il ne sent rien mais a comme un petit doute. Son empathie est sous clé. Il doit avoir l'esprit clair s'il veut sauver cet homme. Ni compassion ni indifférence, seulement une juste efficacité.
Ses gestes sont précis et professionnels, ce n'est sans doute pas la première fois qu'il traite un patient dans cet état-là. Violet et Edgar sont là pour maintenir l'homme qui s'agite ; il lui cale la tête sur le côté et le pousse un peu de biais pour éviter qu'il s'étouffe avec la bave qu'il sait ne pas tarder.
Ses moustaches se détendent d'un coup quand son patient cesse de gémir. Les convulsions se calment. Sous ses coussinets, il sent le cœur revenir à une allure plus normale.
- Putain de merde, crache-t-il dans un ronronnement paradoxal. Il est sauvé.
L'homme allongé par terre est peut-être trop faible pour soutenir l’électrochoc qu'il vient de lui envoyer dans le système. Il le savait pertinemment quand il l'a piqué. C'était aussi la seule situation dans ce manoir abandonné. Si son pari échoue, il finira par s'en aller hanté, en fin de compte, même si les hurlements ont été élucidés sans histoire de fantôme.
Et beau, ça ne l'est pas. Pas du tout. Il faut une bonne minute pour le produit fasse effet et la différence se voit immédiatement. L'homme convulse d'un coup, la bouche déformée par des hurlements muets et les yeux papillonnants sur des orbites folles ; Raz espère qu'il ne sent rien mais a comme un petit doute. Son empathie est sous clé. Il doit avoir l'esprit clair s'il veut sauver cet homme. Ni compassion ni indifférence, seulement une juste efficacité.
Ses gestes sont précis et professionnels, ce n'est sans doute pas la première fois qu'il traite un patient dans cet état-là. Violet et Edgar sont là pour maintenir l'homme qui s'agite ; il lui cale la tête sur le côté et le pousse un peu de biais pour éviter qu'il s'étouffe avec la bave qu'il sait ne pas tarder.
Ses moustaches se détendent d'un coup quand son patient cesse de gémir. Les convulsions se calment. Sous ses coussinets, il sent le cœur revenir à une allure plus normale.
- Putain de merde, crache-t-il dans un ronronnement paradoxal. Il est sauvé.
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