Tu te passerais volontiers du vampire et du savant fou, mais si tu n’en fais pas mention, tu n’en penses pas moins. Il y a déjà assez à gérer d’une table flottante, d’un squelette humain, et d’un courant d’air qui ne discute pas les ordres qu’on lui donne.
Tu le remercieras en repartant, d’ailleurs, ce courant d’air. Tu as un bref regard pour la jeune femme ; tu devrais peut-être lui demander son nom, un jour, quand tu auras envie de te sociabiliser et pas d’aller chercher la plaquette d’ibuprofène au fond de ton sac, probablement.
« On peut dire ça comme ça, tu réponds avec toujours la même tranquillité ; ta voix résonne à peine dans cet endroit. Je suis médecin légiste. »
L’évidence même !
Enfin. Pour toi. Maintenant que tu repasses le fil de sa question dans tes synapses, tu te dis que ça ne lui parlera sans doute pas beaucoup.
Et le squelette vient de se faire renommer Josh. Tu regardes le crâne, qu’elle te tend, pas réticent pour deux sous. Tu préférerais, peut-être, porter des gants, mais tu n’en as pas, donc tu récupères le bout du squelette et fais demi-tour pour retourner dans la première salle. Celle avec la cheminée ; la luminosité est trop mauvaise ici.
En passant la porte, tu adresses un bref signe de tête au courant d’air. Et toi, tu marches tranquillement en examinant le crâne. La mâchoire, plus exactement, tu laisses ton index courir le long de la ligne, tu comptes les dents.
« Il y a des marques de cicatrisation sur la mâchoire, ici, ici... ici, et ici, tu reprends en pointant les zones en question. Quatre. On lui a retiré les dents de sagesse. Je ne peux rien affirmer en l’état, mais il avait au minimum dans la vingtaine. »
Tu reviens dans la salle avec la cheminée, t’installes à même le sol sans avoir décroché les yeux une seule seconde du crâne ; tu sens le rebord de l’assise d’un canapé poussiéreux contre ton échine.
« A la marque sur l’os frontal, je dirais qu’il a reçu un sérieux coup sur la tête. »
Tu laisses courir une pause.
« Et qu’il en est mort. »
Idiot. Mais classique.
Mais idiot. Eh, dehors, il pleut encore.
Tu le remercieras en repartant, d’ailleurs, ce courant d’air. Tu as un bref regard pour la jeune femme ; tu devrais peut-être lui demander son nom, un jour, quand tu auras envie de te sociabiliser et pas d’aller chercher la plaquette d’ibuprofène au fond de ton sac, probablement.
« On peut dire ça comme ça, tu réponds avec toujours la même tranquillité ; ta voix résonne à peine dans cet endroit. Je suis médecin légiste. »
L’évidence même !
Enfin. Pour toi. Maintenant que tu repasses le fil de sa question dans tes synapses, tu te dis que ça ne lui parlera sans doute pas beaucoup.
Et le squelette vient de se faire renommer Josh. Tu regardes le crâne, qu’elle te tend, pas réticent pour deux sous. Tu préférerais, peut-être, porter des gants, mais tu n’en as pas, donc tu récupères le bout du squelette et fais demi-tour pour retourner dans la première salle. Celle avec la cheminée ; la luminosité est trop mauvaise ici.
En passant la porte, tu adresses un bref signe de tête au courant d’air. Et toi, tu marches tranquillement en examinant le crâne. La mâchoire, plus exactement, tu laisses ton index courir le long de la ligne, tu comptes les dents.
« Il y a des marques de cicatrisation sur la mâchoire, ici, ici... ici, et ici, tu reprends en pointant les zones en question. Quatre. On lui a retiré les dents de sagesse. Je ne peux rien affirmer en l’état, mais il avait au minimum dans la vingtaine. »
Tu reviens dans la salle avec la cheminée, t’installes à même le sol sans avoir décroché les yeux une seule seconde du crâne ; tu sens le rebord de l’assise d’un canapé poussiéreux contre ton échine.
« A la marque sur l’os frontal, je dirais qu’il a reçu un sérieux coup sur la tête. »
Tu laisses courir une pause.
« Et qu’il en est mort. »
Idiot. Mais classique.
Mais idiot. Eh, dehors, il pleut encore.